
19 Entrepreneurs et VCs avec DOGE d’Elon Musk
Saviez-vous que la Silicon Valley, autrefois simple spectatrice des décisions prises à Washington, est aujourd’hui au cœur du pouvoir américain ? Une révolution discrète mais puissante est en marche, portée par une initiative audacieuse : le Department of Government Efficiency, ou DOGE, soutenu par nul autre qu’Elon Musk. Ce projet, qui mêle entrepreneurs visionnaires et investisseurs aguerris, ambitionne de redessiner les contours d’un gouvernement jugé trop lourd et inefficace. Mais qui sont ces pionniers qui osent s’attaquer à la bureaucratie avec des idées venues tout droit des start-ups ?
DOGE : Quand la Tech Prend les Rênes
Le DOGE n’est pas une simple lubie administrative. Lancé sous l’impulsion de Donald Trump et d’Elon Musk, il incarne une volonté de transposer les méthodes agiles de la Silicon Valley au sein de l’appareil d’État. À travers des profils variés – fondateurs de start-ups à succès ou investisseurs chevronnés –, ce département cherche à réduire les dépenses publiques tout en optimisant les services. Plongeons dans l’univers de ces 19 acteurs qui façonnent cette transformation.
Les Fondateurs : De l’Idée à l’Action
Les fondateurs qui ont rejoint DOGE ne sont pas des novices. Ce sont des entrepreneurs qui ont déjà prouvé leur capacité à innover et à disrupter des secteurs entiers. Voici quelques figures marquantes.
Nate Cavanaugh, par exemple, a bâti deux entreprises avant de se tourner vers DOGE. Après avoir vendu Brainbase, une plateforme SaaS, il a lancé FlowFi, qui connecte les entrepreneurs à des experts financiers. Aujourd’hui, il travaille à démanteler des agences de développement international, un rôle qui suscite des controverses mais reflète son goût pour les défis complexes.
Autre parcours fascinant : celui de Stephen Ehikian. Ce serial entrepreneur a vendu deux sociétés à Salesforce avant d’être nommé à la tête de la GSA, l’agence qui gère les contrats fédéraux. Son objectif ? Réduire les baux immobiliers et les dépenses en consulting, quitte à secouer les habitudes.
« J’ai toujours admiré la façon dont Peter Thiel voit le monde. C’est une inspiration pour repenser les systèmes. »
– Nate Cavanaugh, dans une interview avec Differential Ventures
Et que dire de Joe Gebbia, co-fondateur d’Airbnb ? Ami personnel d’Elon Musk, il s’est engagé bénévolement pour moderniser la gestion des retraites fédérales. Un virage surprenant pour cet ancien donateur démocrate, qui a voté Trump en 2024.
Des Parcours Uniques et Inspirants
Chaque fondateur apporte une touche personnelle à DOGE. Prenez Vinay Hiremath, qui, après avoir vendu Loom pour près d’un milliard de dollars, a rejoint DOGE pour donner un sens à sa vie post-rupture amoureuse. Son passage fut bref mais intense, marqué par des centaines d’appels de recrutement.
Mike Gonzalez, quant à lui, est une découverte récente. Ancien patron de TraceHQ, il conseille désormais l’Office of Personnel Management. Son profil LinkedIn a discrètement effacé toute mention de DOGE après des questions de journalistes – un signe de la sensibilité de son rôle ?
Enfin, Brad Smith incarne l’expérience au service de l’ambition. Ce vétéran de la santé, qui a dirigé des entreprises rachetées pour des milliards, pilote des réformes chez DOGE, notamment sur Medicare. Son passé au sein de l’administration Trump le place parmi les leaders du projet.
Les Venture Capitalists : Le Pouvoir de l’Investissement
Les investisseurs ne sont pas en reste. Ces venture capitalists apportent leur expertise financière et leur réseau pour soutenir la mission de DOGE. Décryptons leurs contributions.
Marc Andreessen, figure emblématique d’Andreessen Horowitz, se décrit comme un « stagiaire non rémunéré » au sein de DOGE. Pourtant, son influence est immense : il a recruté des talents clés et défend une vision radicale de la gouvernance.
Antonio Gracias, proche d’Elon Musk depuis des décennies, apporte son savoir-faire de Valor Equity Partners. Impliqué dans les réformes de la Sécurité sociale, il incarne le lien entre les entreprises Musk et le gouvernement.
« DOGE, c’est une opportunité de repenser l’État comme une start-up agile. »
– Antonio Gracias, sur le podcast All-In
Shaun Maguire, de Sequoia Capital, complète ce tableau. Soutien fervent de Trump, il a filtré des candidats pour DOGE tout en vantant ses mérites sur les réseaux sociaux. Son parcours illustre la fusion entre politique et tech.
Une Révolution Controversée
Le DOGE ne fait pas l’unanimité. Entre suppressions de postes et audits agressifs, il suscite des résistances. Des sénateurs et des employés fédéraux ont tenté, sans succès, de freiner son accès aux données sensibles. Mais pour ses défenseurs, c’est une chance unique de moderniser un système sclérosé.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : des milliers d’emplois supprimés à la GSA ou au VA, des contrats annulés, des processus repensés. Cette approche brutale divise, mais elle attire aussi les regards du monde entier.
Pourquoi Ça Marche ?
Le succès de DOGE repose sur un mélange d’audace et d’expertise. Voici les clés de cette dynamique :
- Une équipe hybride mêlant fondateurs et investisseurs.
- Une vision inspirée des start-ups : rapidité et efficacité.
- Un soutien politique fort, porté par Trump et Musk.
Cette alchimie permet à DOGE de bousculer les codes, même si les résultats à long terme restent incertains.
Et Après ?
Le DOGE n’est qu’un début. Avec des profils comme Scott Kupor, qui dirige l’OPM, ou Michael Kratsios, futur patron de l’OSTP, la Silicon Valley s’installe durablement à Washington. Mais jusqu’où ira cette révolution ? L’avenir du gouvernement américain pourrait bien dépendre de ces 19 pionniers.
En attendant, une chose est sûre : la tech n’est plus un simple outil, elle est devenue une force politique. Et DOGE en est la preuve vivante.