2025 : Le Canada À La Quête De Souveraineté Tech

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décembre 22, 2025

2025 : Le Canada À La Quête De Souveraineté Tech

Imaginez un pays qui, du jour au lendemain, se rend compte que ses données les plus sensibles reposent entre les mains d’entreprises étrangères. Que son économie numérique pourrait être paralysée par une simple décision venue de Washington. En 2025, le Canada a vécu ce réveil brutal.

Ce n’est pas de la science-fiction. C’est l’histoire d’une année où menaces commerciales, nationalisme ressuscité et changement politique ont convergé pour placer la souveraineté technologique au cœur des débats. Une histoire qui pourrait redessiner l’avenir des startups canadiennes.

2025 : l’année du réveil nationaliste technologique

Tout a commencé avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Ses promesses de tarifs douaniers massifs sur les produits canadiens, suivies de déclarations provocatrices sur une possible annexion économique, ont créé un choc profond au nord de la frontière.

Les entreprises technologiques canadiennes, habituées à voir les États-Unis comme un marché naturel, se sont soudain retrouvées face à l’incertitude. Fluctuations monétaires, perturbations logistiques, panique des investisseurs : le quotidien de nombreuses scale-ups est devenu chaotique.

Mais ce qui aurait pu n’être qu’une crise passagère a déclenché une réaction bien plus profonde dans la société canadienne.

Une vague de patriotisme économique inédite

Les sondages l’ont confirmé rapidement : dès le printemps 2025, plus de la moitié des Canadiens plaçaient la sécurité nationale et la souveraineté parmi leurs priorités absolues. Un bond spectaculaire par rapport aux années précédentes.

Ce sentiment s’est traduit dans les actes. Boycott de produits américains, préférence marquée pour les marques canadiennes, même à coût supérieur. Des rayons d’épicerie aux logiciels d’entreprise, le réflexe « acheter canadien » s’est imposé.

Ce mouvement a trouvé son champion politique en Mark Carney. L’ancien gouverneur de la Banque du Canada, porté par cette vague nationaliste, a pris la tête du Parti libéral puis du pays. Sous son gouvernement, le terme « souveraineté » est devenu omniprésent dans les discours officiels.

La sécurisation de notre souveraineté numérique et physique est une priorité absolue.

– Gouvernement de Mark Carney, budget 2025

La dépendance américaine mise à nu

Le débat sur la souveraineté technologique n’est pas né en 2025. Mais cette année, il a pris une urgence nouvelle. Les Canadiens ont découvert à quel point leur infrastructure numérique reposait sur des piliers américains.

Les trois grands fournisseurs de cloud – Microsoft Azure, Amazon Web Services et Google Cloud – dominent le marché canadien, tant pour les entreprises privées que pour les administrations publiques. Une panne majeure d’AWS en début d’année a illustré les risques : des millions de Canadiens bloqués pour accéder à leurs services bancaires ou acheter des billets.

Au-delà des pannes, c’est la question du contrôle qui inquiète. Les lois américaines comme le CLOUD Act permettent aux autorités des États-Unis d’accéder à des données stockées par leurs entreprises, même si les serveurs sont physiquement au Canada.

Pour les données sensibles – santé, défense, finances – cette situation pose un problème de souveraineté fondamentale.

Les champions canadiens du cloud souverain

Face à cette vulnérabilité, des entreprises canadiennes ont vu une opportunité historique. Des acteurs comme ThinkOn, Hypertec, Aptum et eStruxture se sont unis pour proposer une alternative nationale crédible.

Ces sociétés, déjà présentes dans l’hébergement et les infrastructures numériques, ont accéléré leurs investissements pour répondre aux exigences de sécurité gouvernementales. Objectif : offrir un cloud véritablement souverain, où les données restent sous juridiction canadienne.

  • Contrôle total sur les données par les autorités canadiennes
  • Infrastructures physiques situées au Canada
  • Conformité aux normes de sécurité les plus strictes
  • Indépendance vis-à-vis des lois étrangères

Ces initiatives ont reçu un écho favorable dans l’opinion publique et chez certains décideurs politiques.

Les contradictions des politiques publiques

Malheureusement, les actes n’ont pas toujours suivi les discours. Malgré les promesses, une part importante des fonds publics destinés à la souveraineté technologique a continué à bénéficier à des entreprises étrangères.

Exemple emblématique : une subvention majeure accordée à Cohere, une scale-up torontoise spécialisée en intelligence artificielle. Si l’entreprise est canadienne, une portion significative de l’argent a servi à louer de la puissance de calcul auprès de CoreWeave, un opérateur américain.

D’autres investissements dans des filiales canadiennes de géants étrangers, comme Nokia, ont également suscité la controverse. Pour beaucoup dans l’écosystème tech, ces choix contredisent l’esprit même de la souveraineté.

Il est temps de prendre des mesures audacieuses pour sécuriser notre avenir économique.

– Benjamin Bergen, ancien président du Council of Canadian Innovators

Le défi de la souveraineté absolue

Construire une infrastructure technologique 100 % canadienne relève-t-il de l’utopie ? Les experts en doutent. Même un cloud souverain nécessiterait des composants matériels – puces Nvidia, serveurs – majoritairement produits à l’étranger.

Le gouvernement a tenté de trancher avec de nouvelles directives d’achats publics privilégiant les entreprises « opérant au Canada ». Une définition large qui laisse place à l’interprétation et suscite des critiques.

Le ministre de l’IA, Evan Solomon, répète souvent que « la souveraineté n’est pas la solitude ». Une formule élégante pour justifier des compromis pragmatiques. Mais pour les puristes, elle dilue le concept même de souveraineté.

Vers une véritable indépendance technologique ?

L’année 2025 a posé les bonnes questions. 2026 devra apporter des réponses concrètes. Deux enjeux majeurs seront scrutés de près par l’écosystème tech canadien.

D’abord, la distribution des fonds restants du programme de calcul souverain. Seront-ils orientés prioritairement vers des entreprises véritablement canadiennes, ou continueront-ils à profiter indirectement aux géants américains ?

Ensuite, l’application réelle des nouvelles règles d’achats publics. Les engagements « Buy Canadian » se traduiront-ils par des contrats significatifs pour les fournisseurs locaux ?

Les startups canadiennes dans le cloud, l’IA et les infrastructures numériques attendent des signaux forts. Un soutien public massif pourrait accélérer leur croissance et positionner le Canada comme un acteur crédible de la tech souveraine.

Un momentum historique à ne pas gâcher

Le Canada dispose d’atouts indéniables : un écosystème tech dynamique, des centres d’excellence en IA, une main-d’œuvre qualifiée, une stabilité politique enviable. Mais ces avantages ne suffiront pas sans volonté politique cohérente.

La vague nationaliste de 2025 a créé une fenêtre d’opportunité rare. Si le gouvernement transforme les discours en actions concrètes, le pays pourrait réduire significativement sa dépendance technologique et renforcer sa résilience économique.

Dans le cas contraire, la souveraineté technologique risque de rester un beau slogan, une occasion manquée face aux défis géopolitiques du XXIe siècle.

L’histoire nous dira si 2025 aura été l’année du réveil… ou celle d’un rêve avorté.

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