5 Leçons Précieuses de Mes Aventures à Moto dans l’Himalaya
Vous rêvez de sillonner les routes sinueuses de l'Himalaya, perché sur votre fidèle monture à deux roues ? Avant de vous lancer dans cette aventure unique, laissez-moi vous faire part de quelques leçons précieuses, fruits de mes propres mésaventures sur les chemins escarpés de cette région fascinante. Voici donc 5 erreurs à éviter absolument pour vivre un road trip inoubliable dans l'Himalaya !
Erreur n°1 : Ne pas laisser le temps à son corps de s'acclimater
L'Himalaya vous transportera dans un environnement radicalement différent de votre quotidien. L'altitude, les températures extrêmes, les changements météorologiques constants... Votre corps devra fournir davantage d'efforts pour s'adapter. Mon conseil : accordez-vous un ou deux jours de repos avant de vous lancer dans l'exploration, même si l'excitation vous pousse à enfourcher votre moto sans attendre !
J'en ai fait les frais lors d'un trajet en bus particulièrement éprouvant vers Kasol, coincé au milieu d'une foule compacte. Quelques minutes à peine après le départ, pris de vertiges et de nausées, j'ai dû me précipiter vers la fenêtre la plus proche pour vomir théâtralement, sous les rires de mes compagnons de voyage. Une expérience peu glorieuse qui m'a servi de leçon !
Erreur n°2 : Négliger son hydratation
La fatigue est l'ennemi juré du motard, où qu'il se trouve. Mais dans l'immensité de l'Himalaya, il est facile de perdre la notion du temps et d'oublier de s'hydrater régulièrement. C'est ce qui m'est arrivé lors d'une longue journée de route jusqu'à Mori, sous un soleil de plomb. Malgré quelques gorgées d'eau à chaque pause, la déshydratation m'a rattrapé, me laissant épuisé et nauséeux.
Depuis, je ne pars jamais sans ma poche à eau, qui me permet de boire régulièrement pendant que je roule. Et je garde toujours des sels de réhydratation à portée de main. Dans ces montagnes, mieux vaut rester au top de sa forme !
Erreur n°3 : Se fier aveuglément au GPS
À l'ère du tout numérique, difficile d'imaginer se passer de son smartphone pour s'orienter. Sauf quand on se retrouve dans une zone sujette aux glissements de terrain, aux coupures de routes et aux pertes de réseau, comme c'est souvent le cas dans l'Himalaya !
Un soir, tentant de rejoindre l'Arunachal Pradesh dans l'obscurité, je me suis retrouvé bloqué au niveau d'un poste frontière apparemment touché par un éboulement. Sans réseau, impossible de trouver une route alternative. J'ai dû me résoudre à passer la nuit sur place, transit de froid dans mon sac de couchage.
Morale de l'histoire : ayez toujours une carte papier détaillée de la région traversée et n'hésitez pas à demander votre chemin aux locaux. Ces "GPS" à l'ancienne sont souvent les mieux informés !
Erreur n°4 : Sous-estimer la circulation indienne
Vaches en liberté, dépassements en série, priorité du plus téméraire... Rouler en Inde est une expérience à part entière ! Mon excès de confiance m'a joué des tours sur l'Asian Highway 2. Alors que je pensais maîtriser la situation, un vieil homme a surgi d'une voie opposée, me forçant à un freinage d'urgence. La collision était inévitable.
Quelques heures plus tard, à la station de police, je mesurais ma chance : ma passagère et moi nous en sortions avec des blessures mineures. Le piéton, lui, mit plusieurs mois à se remettre. Un rappel brutal que lors d'un accident de moto, la question n'est pas de savoir qui a raison, mais qui reste debout. Alors, adaptez votre conduite et attendez-vous à l'inattendu !
Erreur n°5 : Partir sans sa boîte à outils
L'erreur à ne surtout pas commettre quand on part à moto dans l'Himalaya, c'est d'être mal préparé. Je l'ai appris à mes dépens lors de ma première virée en solo, plein d'insouciance et léger en équipement. Jusqu'à ce qu'une banale crevaison ne vienne doucher mon enthousiasme. Sans outils ni expérience, j'ai dû abandonner ma moto au bord de la route et partir à la recherche d'un mécanicien à pied.
Ce petit caillou a suffi à percer mon pneu et mes rêves d'aventure !
Utkarsh Sood
Sitôt ma monture réparée, j'ai investi dans une trousse à outils de base, avec le nécessaire pour réparer une crevaison, changer un câble... Des interventions simples qui m'ont souvent sauvé la mise. Et quand je loue une moto, je ne manque jamais d'inspecter soigneusement l'engin, pour éviter les mauvaises surprises une fois loin de la civilisation !
Voilà, vous connaissez mes 5 erreurs de débutant dans l'Himalaya et, surtout, comment les éviter ! Mais rassurez-vous, chacune de mes mésaventures m'a apporté son lot de leçons et de souvenirs impérissables. Car au final, c'est aussi pour ça qu'on part à l'aventure : pour apprendre, grandir et s'émerveiller, au détour de ces routes infinies qui sillonnent le toit du monde. Alors, prêt à écrire votre propre histoire ?