Le Top/Flop de la semaine dans l’industrie française
L'actualité industrielle française est chaque semaine rythmée par ses hauts et ses bas. Des entreprises connaissent des succès retentissants tandis que d'autres traversent des périodes de turbulences. Zoom sur les deux faits marquants de ces derniers jours.
Thales, champion de la souveraineté économique française
Le cabinet d'études Vélite a publié mardi son classement annuel des entreprises du CAC40 en fonction de leur contribution à la souveraineté économique de l'Hexagone. Et le vainqueur est... Thales ! L'industriel spécialisé dans les hautes technologies gagne deux places par rapport à 2022 et détrône Safran.
Ce succès, Thales le doit notamment à son actionnariat très ancré en France et à sa contribution majeure à la puissance économique du pays. Le groupe a réalisé en 2023 une acquisition stratégique, celle de la société américaine de cybersécurité Imperva pour 3,6 milliards de dollars. Cette opération lui permet de se hisser dans le top 5 mondial du secteur.
Double coup dur pour Atos
Toute autre ambiance du côté d'Atos. Le groupe informatique a vécu une semaine noire avec deux revers majeurs concernant son capital. Mercredi, Onepoint, jusqu'ici potentiel repreneur, a brutalement rompu les négociations. Et vendredi, cette même société a annoncé sa volonté de se retirer totalement du capital d'Atos, dont elle était le premier actionnaire.
Ces revirements ont fait plonger l'action en bourse de plus de 11%, la ramenant proche de la barre symbolique de l'euro. Atos doit désormais trouver une solution dans l'urgence avec ses créanciers. Deux acteurs sont pressentis comme potentiels sauveurs :
- Daniel Kretinsky, toujours intéressé par une reprise
- L'État français, pour racheter les activités stratégiques liées au nucléaire
L'avenir immédiat d'Atos, confronté à une crise majeure, reste incertain. La semaine prochaine sera décisive pour trouver une issue favorable. Réussira-t-il à attirer un repreneur solide ou l'État devra-t-il sauver les meubles ? Réponse dans les prochains jours.
Le classement de Vélite prouve que nos fleurons industriels demeurent de puissants atouts pour notre souveraineté. Mais le cas Atos rappelle la fragilité de certains grands groupes, qu'il faut surveiller de près.
Un analyste financier
Cette actualité contrastée illustre les enjeux auxquels fait face l'industrie française. Entre champions nationaux conquérants et entreprises stratégiques à préserver, le gouvernement joue sur tous les fronts. L'objectif : renforcer notre autonomie économique dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu.
