Atos sauvé par un accord avec ses banques et créanciers
Le géant français des services numériques Atos vient de franchir une étape décisive pour assurer son avenir. Lourdement endetté et en pleine crise ces dernières années, le groupe a annoncé être parvenu à un accord de principe avec ses principales banques et un groupe de créanciers obligataires pour restructurer sa dette.
Un plan de sauvetage pour réduire la dette de 3,1 milliards d'euros
Après l'échec des négociations avec le consortium Onepoint la semaine dernière, cet accord trouvé dans la nuit de samedi à dimanche redonne un horizon au groupe informatique. Le plan prévoit une augmentation de capital de 233 millions d'euros, dont 175 millions garantis par les créanciers, ainsi qu'une injection de 1,5 à 1,675 milliard d'euros d'argent frais.
Mais le point clé est la conversion de 2,9 milliards d'euros de dette en capital. Au total, la dette d'Atos devrait ainsi être réduite de 3,1 milliards d'euros, lui permettant de retrouver une notation de crédit correcte. L'objectif est de ramener le levier financier à environ 2 fois l'Ebitda d'ici fin 2026.
Les banques et créanciers deviennent actionnaires majoritaires
Conséquence de cette opération : les banques et détenteurs d'obligations vont prendre le contrôle du capital, avec jusqu'à 99,99% des titres. Les actionnaires actuels auront la possibilité de participer à l'augmentation de capital pour éviter une dilution, et pourraient détenir jusqu'à 25% des parts.
L'accord prévoit la préservation de l'ensemble du périmètre du groupe, sous réserve de la finalisation des discussions avec l'État et Alten.
Atos
Atos reste le partenaire technologique clé des JO 2024
Le groupe souhaite mettre en œuvre la procédure de restructuration dès juillet, à temps pour les Jeux Olympiques de Paris dont il est un partenaire technologique majeur :
- Cybersécurité des systèmes et infrastructures
- Gestion des 300 000 accréditations
- Diffusion des résultats en temps réel
Avec ses 94 000 salariés, Atos reste un acteur mondial de premier plan. Cet accord doit lui donner les moyens de retrouver une situation financière assainie et de se concentrer sur ses défis business et technologiques des prochaines années. Le plan de restructuration sera scruté de près par le marché dans les prochains mois.