MG France Maintient ses Prix de VE Malgré les Droits de Douane
Alors que l'Union Européenne s'apprête à relever drastiquement ses droits de douane sur les véhicules électriques importés de Chine, allant jusqu'à 37,6%, le constructeur MG France se veut rassurant. Un porte-parole a en effet déclaré disposer de suffisamment de stocks de voitures électriques pour tenir jusqu'en novembre sans devoir répercuter cette hausse sur ses tarifs.
Des stocks suffisants pour amortir le choc
Selon les propos rapportés par Reuters, « MG France assure qu'il y aura suffisamment de stocks pour tenir jusqu'en novembre sans augmenter les tarifs ». Cette affirmation concerne notamment le populaire modèle MG4. Une stratégie similaire est annoncée par MG Italie, autre filiale européenne du groupe appartenant au géant chinois SAIC (Shanghai Automobile Industry Corporation).
MG France assure qu'il y aura suffisamment de stocks pour tenir jusqu'en novembre sans augmenter les tarifs.
– Un porte-parole de MG France
Un répit de quelques mois
Si ces stocks permettent à MG de maintenir ses prix pendant quelques mois, la question se pose pour la suite. En effet, la décision de l'UE, qui doit encore être validée par un vote définitif en novembre, risque d'impacter durablement le marché européen des voitures électriques. Face à des droits de douane pouvant atteindre 37,6%, les constructeurs chinois devront revoir leur stratégie.
Vers une relocalisation de la production ?
Une des pistes évoquées serait de développer des usines de production directement en Europe, afin de contourner ces barrières douanières. C'est le pari fait par certains acteurs comme le groupe Volkswagen, qui a noué des partenariats avec des firmes chinoises pour produire des batteries sur le sol européen. Reste à voir si des constructeurs comme MG franchiront le pas, ou s'ils répercuteront à terme la hausse des taxes sur leurs prix de vente.
L'Europe tiraillée entre protectionnisme et climat
Cette décision de l'UE témoigne du difficile équilibre entre la volonté de protéger l'industrie automobile européenne face à la concurrence chinoise, et la nécessité d'accélérer la transition vers l'électrique pour atteindre les objectifs climatiques. En renchérissant le coût des véhicules importés, Bruxelles prend le risque de ralentir le développement du marché des voitures électriques, encore très dépendant des modèles abordables venus de Chine.
MG et ses homologues chinois disposent donc d'une fenêtre de tir limitée pour écouler leurs stocks existants en Europe, avant de devoir s'adapter au nouveau contexte douanier. Les prochains mois s'annoncent cruciaux pour ces acteurs, qui jouent une part importante de leur développement international sur le Vieux Continent. À partir de novembre, une nouvelle donne s'installera sur le marché automobile européen, dont les constructeurs chinois seront les premiers à faire les frais.
