Amazon sous le feu des projecteurs de l’UE pour ses algorithmes et sa transparence publicitaire
Alors qu'Amazon semblait naviguer en eaux calmes, voilà que Bruxelles vient troubler sa quiétude. Vendredi dernier, la Commission européenne a envoyé une nouvelle demande d'informations au géant de l'e-commerce concernant sa conformité au règlement sur les services numériques (DSA). Un texte qui impose aux grandes plateformes en ligne toute une série d'obligations en matière de modération des contenus et de gestion des risques.
Sous le feu des projecteurs européens
Avec cette démarche, l'UE montre qu'elle compte bien garder un œil attentif sur les pratiques d'Amazon. Trois domaines sont particulièrement visés par cette demande d'informations supplémentaires :
- Les systèmes de recommandation utilisés par la plateforme
- Les mesures prises pour assurer la transparence des publicités
- Le processus d'évaluation des risques systémiques
Algorithmes dans le viseur
Les fameux algorithmes de recommandation d'Amazon, qui influencent grandement ce que voient les utilisateurs, intriguent Bruxelles. La Commission veut en savoir plus sur leur fonctionnement et les options proposées aux utilisateurs pour ne pas être profilés.
Amazon doit fournir des informations détaillées sur sa conformité aux dispositions concernant la transparence des systèmes de recommandation.
Commission européenne
Quid de la bibliothèque publicitaire ?
Autre sujet sensible : la transparence sur les publicités diffusées. Le DSA impose aux grandes plateformes de maintenir une "bibliothèque publicitaire" listant toutes les publicités diffusées. Là encore, l'UE attend des précisions sur la façon dont Amazon s'acquitte de cette obligation.
Gare aux risques !
Enfin, la Commission s'intéresse de près au rapport d'évaluation des risques produit par Amazon. Cette analyse des dangers potentiels liés à l'activité de la plateforme est une obligation phare du DSA. Bruxelles souhaite obtenir des documents complémentaires sur ce point.
La pression monte
Amazon a jusqu'au 26 juillet pour fournir les informations demandées. Un délai serré qui montre que l'UE ne compte pas relâcher la pression. Le non-respect du DSA peut en effet coûter cher, avec des amendes pouvant aller jusqu'à 6% du chiffre d'affaires annuel mondial.
Déjà l'an dernier, Amazon avait tenté de contester certaines obligations du DSA, comme la mise en place d'une bibliothèque publicitaire. En vain. Après un court sursis accordé par la justice européenne, la plateforme avait finalement dû s'y plier en mars dernier.
Nul doute que le géant américain préférerait ne pas avoir à modifier ses pratiques. Mais face à une Commission européenne déterminée à faire respecter ses règles, il pourrait bien devoir revoir sa copie. Une chose est sûre : Bruxelles garde Amazon dans sa ligne de mire et n'hésitera pas à dégainer de nouveau si nécessaire !