Arabofuturs: Voyage au Cœur des Futurs Possibles du Monde Arabe
Imaginez un monde où les technologies les plus avancées se marient harmonieusement avec l'héritage culturel millénaire du monde arabe. Un monde où les villes du futur sont façonnées par des artistes visionnaires, repoussant les limites de notre imagination. C'est précisément ce que propose l'exposition captivante « Arabofuturs » à l'Institut du Monde Arabe à Paris.
Une Pluralité de Futurs Alternatifs
Dès les premiers pas dans l'exposition, le visiteur est happé par l'installation « Birth of a Place » de Zahrah Al Ghamdi. Une forêt de pointes brunes évoquant une cité futuriste faite de sable, inspirée de l'architecture traditionnelle en briques séchées d'Arabie Saoudite. Une alternative saisissante au « Gulf futurism » et à son idéal de villes hypermodernes.
Au fil du parcours, c'est une pluralité de futurs alternatifs qui se déploie, mêlant science-fiction, références à la pop culture et évocations du passé. Comme l'explique Nawel Dehina, co-commissaire de l'exposition, la spécificité de ces visions est de « décentrer le regard et développer des points de vue alternatifs à l'hégémonie du futur technoscientifique occidental ».
Quand les Arts Rencontrent les Sciences
Cette diversité des imaginaires s'appuie sur une grande variété de médiums artistiques, des plus traditionnels aux plus innovants. Hicham Berrada utilise ainsi l'impression 3D pour créer « Hygres », d'étonnantes sculptures hybrides entre formes animales et minérales. Le plasticien franco-marocain présente également « Terre future, après la pluie », un terrarium où des circuits imprimés se décomposent peu à peu, rongés par des champignons, illustrant la possibilité d'un dialogue fécond entre arts et sciences.
Lors des événements autour de l'exposition, nous permettons à des artistes d'échanger avec des scientifiques pour qu'ils se nourrissent mutuellement.
– Nawel Dehina, co-commissaire d'Arabofuturs
Repenser notre Rapport au Vivant
La dernière partie de l'exposition esquisse des futurs où humains et non-humains cohabitent harmonieusement, voire fusionnent. Une touche écologique salutaire qui invite à repenser notre rapport au vivant et à imaginer des modes de vie plus résilients.
En explorant ces multiples futurs possibles, Arabofuturs nous rappelle que le monde de demain ne se résume pas à une course effrénée vers toujours plus de technologies. L'avenir appartient aussi aux rêveurs, aux poètes et aux artistes qui osent imaginer des alternatives. Un message inspirant, une invitation à élargir nos horizons.
- Exposition « Arabofuturs, Science-fiction et nouveaux imaginaires » à l'Institut du Monde Arabe (Paris), jusqu'au 27 octobre 2024.