L’Europe hésite face aux incertitudes politique et monétaire
Les places boursières européennes ont ouvert ce mercredi matin sans direction claire, reflétant les incertitudes des investisseurs. Ceux-ci sont partagés entre les inquiétudes liées à la situation politique en France après les élections législatives, et les espoirs suscités par les dernières déclarations de la Réserve fédérale américaine sur une potentielle inflexion de sa politique monétaire.
Un horizon politique flou en France
Au lendemain du second tour des élections législatives, la France se retrouve dans une situation inédite sous la Vème République. Avec une Assemblée nationale fragmentée où aucun parti ne dispose de majorité absolue, la constitution d'un gouvernement stable s'annonce particulièrement ardue. Un blocage politique qui fait craindre aux marchés une paralysie des réformes, dans un contexte budgétaire déjà tendu pour le pays.
Cette incertitude pèse logiquement sur la cote des entreprises françaises. Mais au-delà de l'Hexagone, c'est l'ensemble des Bourses du Vieux continent qui est affecté, du fait du poids important de la France dans les indices européens. Vers 7h25 GMT, le CAC 40 parisien cédait 0,05%, tandis qu'à Francfort, le Dax ne gagnait que 0,25%.
Les signaux ambigus de la Fed
Outre-Atlantique, les dernières déclarations de Jerome Powell sont en revanche de nature à rassurer quelque peu les investisseurs. Devant la Chambre des représentants mardi, le président de la Fed a en effet indiqué que l'économie américaine n'était plus en surchauffe, ouvrant ainsi la voie à un possible assouplissement de la politique monétaire dans les mois à venir.
Néanmoins, la prudence reste de mise avant la publication attendue jeudi de l'indice des prix à la consommation pour juin. Une inflation toujours élevée pourrait en effet inciter la banque centrale américaine à maintenir son cap restrictif. Les opérateurs guetteront également le lancement de la saison des résultats d'entreprises, qui donnera une indication de la santé de l'économie.
L'économie américaine n'est plus en surchauffe.
Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine
Hapag-Lloyd relève ses prévisions
Du côté des valeurs individuelles, l'armateur allemand Hapag-Lloyd se distinguait en début de séance. Le titre bondissait de 7,4% après le relèvement mardi de ses perspectives de résultats pour 2024. Le groupe bénéficie à plein de la reprise du commerce maritime mondial, avec une demande et des taux de fret orientés à la hausse.
Dans ce contexte de marché fébrile, les futures sur indices new-yorkais laissent présager une ouverture de Wall Street dans le rouge. Le Dow Jones, le S&P 500 et le Nasdaq sont attendus en léger repli. Les investisseurs seront attentifs cet après-midi aux derniers indicateurs économiques américains, dont les ventes au détail et la production industrielle pour juin.