OpenAI évolue sans observateurs alors que Microsoft se retire
Alors que l'intelligence artificielle ne cesse de progresser et de susciter autant de fascination que d'inquiétudes, OpenAI, l'une des startups les plus en vue du secteur, prend une décision forte. Après avoir accueilli Microsoft en tant qu'observateur au sein de son conseil d'administration l'an dernier, la société fondée par Sam Altman annonce que le géant de Redmond quitte ce poste et qu'aucun autre observateur ne sera nommé à l'avenir.
Microsoft exprime sa confiance et se retire
Dans une lettre adressée mardi à OpenAI, Microsoft a déclaré avoir constaté suffisamment de progrès au sein de la startup d'IA pour lui accorder toute sa confiance quant à son orientation future. Un retrait qui intervient quelques mois seulement après que Microsoft ait obtenu un siège d'observateur, suite à des changements majeurs au conseil d'administration d'OpenAI.
Pour OpenAI, ce départ signe la fin de la présence d'observateurs externes, écartant ainsi les rumeurs qui évoquaient l'arrivée d'Apple à un poste similaire. La startup entend désormais informer et impliquer ses partenaires stratégiques et investisseurs via une nouvelle approche.
Un conseil d'administration renouvelé
Le remaniement du conseil d'administration d'OpenAI avait défrayé la chronique l'an passé, avec le départ temporaire de Sam Altman, finalement réintégré. Autour de lui et d'Adam D'Angelo, PDG de Quora, siègent désormais des personnalités de renom comme l'ancien co-PDG de Salesforce Bret Taylor, l'ex-secrétaire au Trésor Larry Summers ou encore le Dr Sue Desmond-Hellmann, ancienne dirigeante de la Fondation Bill et Melinda Gates.
Des départs de chercheurs de renom
Malgré son aura, OpenAI a dû faire face ces derniers mois aux départs de plusieurs chercheurs éminents, à l'instar d'Andrej Karpathy et d'Ilya Sutskever. Ce dernier a d'ailleurs fondé sa propre entreprise, Safe Superintelligence Inc. (SSI), dédiée à l'amélioration de la sécurité de l'IA.
Sous l'œil attentif des régulateurs
Si Microsoft abandonne son poste d'observateur, l'entreprise détient toujours 49% d'OpenAI, suite à des investissements de près de 13 milliards de dollars. Une situation qui pourrait éveiller l'attention des autorités de la concurrence, notamment en Europe, où certains s'inquiètent de l'influence des géants de la tech sur les acteurs émergents de l'IA.
Nous devons nous assurer que les partenariats comme celui entre Microsoft et OpenAI ne deviennent pas un moyen pour un acteur d'avoir une influence dominante sur l'autre.
Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne chargée de la politique de concurrence.
Face à cette pression réglementaire, le retrait de Microsoft apparaît comme une manœuvre prudente pour éviter d'attirer davantage l'attention des autorités antitrust.
Cap sur l'indépendance et l'innovation
Désormais seule maître à bord, OpenAI entend poursuivre ses travaux de recherche et développement dans le domaine de l'IA avec une plus grande autonomie. La startup reste cependant consciente des enjeux éthiques et de sécurité liés à ces technologies de pointe.
- Contrôle renforcé sur la gouvernance et les orientations stratégiques
- Liberté accrue pour mener des projets innovants
- Responsabilité dans le développement d'une IA sûre et bénéfique
Cette indépendance nouvellement acquise permettra-t-elle à OpenAI de franchir de nouveaux caps et de concrétiser sa vision d'une intelligence artificielle au service de l'humanité ? Si les promesses sont grandes, les défis à relever le sont tout autant dans ce secteur en pleine effervescence où la course à l'innovation fait rage. Une chose est sûre : le monde de l'IA a les yeux rivés sur la prochaine étape du périple d'OpenAI.