Lecta Convertit Ses Usines au Biométhane Pour Décarboner
Dans sa quête de durabilité, l'industrie papetière espagnole marque un grand coup. Lecta, un des leaders européens du secteur, vient d'annoncer la conversion partielle de deux de ses usines du gaz naturel vers le biométhane. Une première sur ce marché, selon l'entreprise, et un jalon important dans sa feuille de route vers la décarbonation.
Le biométhane, un levier clé de l'Agenda 2030 de Lecta
Spécialisé dans les emballages souples et les étiquettes, avec une production annuelle de 1,4 million de tonnes, Lecta s'est fixé des objectifs ambitieux dans le cadre de son Agenda 2030. Au cœur de cette stratégie : la réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre. Et le choix de l'énergie est un axe essentiel pour y parvenir.
C'est dans ce contexte que s'inscrit l'accord signé avec le fournisseur d'énergie Naturgy pour l'approvisionnement en biométhane de deux sites industriels. Ce gaz renouvelable est issu notamment de la fermentation de biodéchets, s'inscrivant ainsi dans une logique d'économie circulaire.
Un premier pas vers une papeterie plus verte
Si Lecta reste discret sur la part que représentera le biométhane dans son mix énergétique, l'entreprise souligne néanmoins l'importance de cette avancée. Selon elle, il s'agit d'une première sur son segment de marché, témoignant de son engagement en faveur de la protection de l'environnement et de la lutte contre le changement climatique.
Cette collaboration et le pari de l'utilisation de l'énergie renouvelable sont un pas de plus franchi par l'entreprise vers la protection de l'environnement, la lutte contre le changement climatique et l'essor de l'économie circulaire.
Lecta
La décarbonation, un défi majeur pour l'industrie papetière
L'initiative de Lecta s'inscrit dans un contexte où la décarbonation est devenue un enjeu crucial pour l'industrie papetière. Fortement consommatrice d'énergie, cette industrie est sous pression pour réduire son empreinte environnementale. Et la transition vers des sources d'énergie plus vertes, comme le biométhane, apparaît comme une solution prometteuse.
Mais au-delà du choix de l'énergie, la décarbonation passe aussi par d'autres leviers, comme l'optimisation des processus, l'éco-conception des produits ou encore le recyclage. Autant de défis que l'industrie papetière devra relever pour s'inscrire dans une économie bas-carbone.
Vers une généralisation du biométhane dans l'industrie ?
Si l'initiative de Lecta fait figure de pionnière, elle pourrait bien faire des émules. De plus en plus d'industriels s'intéressent au potentiel du biométhane pour verdir leur mix énergétique. En France, par exemple, le géant de l'agroalimentaire Avril a récemment annoncé un projet d'envergure pour produire du biométhane à partir de résidus agricoles.
Reste à voir si cette tendance va s'accélérer et se généraliser. Cela dépendra notamment du développement des filières de production de biométhane, encore balbutiantes dans de nombreux pays, mais aussi des incitations réglementaires et financières mises en place pour encourager cette transition.
Une chose est sûre : avec son passage partiel au biométhane, Lecta montre que l'industrie papetière est prête à prendre le virage de la décarbonation. Un signal fort, qui pourrait en appeler d'autres dans un secteur en pleine mutation.