Les 5 articles qui ont marqué la semaine technologique
Cette semaine, les regards étaient tournés vers le secteur aérospatial avec l'offensive d'Embraer et ses avions de transport militaire face aux géants Airbus et Lockheed Martin, mais aussi les difficultés de production rencontrées par l'équipementier Safran. L'automobile n'était pas en reste, avec la crise qui secoue les sous-traitants, à l'image de Walor et ses usines menacées dans les Ardennes. Enfin, Airbus évalue les scénarios pour redresser sa branche satellites déficitaire. Revenons sur ces actualités marquantes.
Embraer muscle son offre dans les transports militaires
Le constructeur brésilien Embraer a décidé de s'attaquer frontalement à Airbus et Lockheed Martin sur le segment des avions de transport militaire avec son C-390 Millennium. Cet appareil multi-mission de nouvelle génération est assemblé dans des installations ultra-modernes à Gavião Peixoto. Son plus grand défi reste cependant d'asseoir sa crédibilité et son succès commercial face à des concurrents bien établis comme l'A400M d'Airbus et le C-130 de Lockheed.
Safran confronté à des problèmes capacitaires
Malgré d'excellents résultats semestriels, le motoriste et équipementier Safran fait face à des défis industriels, en particulier pour livrer ses moteurs LEAP. En cause, la défaillance d'un fournisseur clé. Conséquence, le groupe table au mieux sur une stabilisation des livraisons en 2024 par rapport à 2023, loin de la montée en cadence espérée pour accompagner la reprise du trafic aérien.
Crise profonde pour les équipementiers automobiles
Plusieurs signaux préoccupants sont apparus cette semaine du côté des équipementiers automobiles. En France, les usines ardennaises de Bogny-sur-Meuse et Vouziers de la société Walor, qui emploient 245 salariés, sont menacées de fermeture. En Allemagne, ZF va supprimer 14 000 postes, soit un quart de ses effectifs. En cause, la pression sur les coûts, la faible demande et la fin des aides gouvernementales à l'achat de véhicules.
Airbus cherche des solutions pour ses satellites
Avec un résultat net en chute de près de 50% au premier semestre et des pertes d'environ 1 milliard d'euros dans son activité spatiale, Airbus est contraint d'agir. Le groupe étudie toutes les options pour réduire les pertes abyssales de sa branche satellites.
Nous évaluons toutes les options pour minimiser les répercussions financières de notre activité spatiale tout en restant un acteur stratégique du secteur.
Guillaume Faury, PDG d'Airbus
Cette actualité chargée illustre les défis multiples auxquels est confrontée l'industrie en ce moment :
- Pression concurrentielle accrue dans l'aérospatial
- Difficultés d'approvisionnement et de montée en cadence
- Crise de volumes et de rentabilité dans l'automobile
- Nécessité de restructurer les activités déficitaires
Malgré ces vents contraires, les industriels doivent continuer à innover et à s'adapter. C'est le prix à payer pour rester dans la course sur des marchés toujours plus disputés et volatils. Les prochaines semaines nous diront si les actions et réorganisations lancées porteront leurs fruits. Une chose est sûre, l'industrie n'a pas fini de faire parler d'elle !