Google condamné pour abus de position dominante aux USA
Le géant de la tech Google vient d'être reconnu coupable d'abus de position dominante sur le marché des moteurs de recherche et de la publicité en ligne aux États-Unis. Une décision historique qui pourrait bien changer la donne dans l'industrie technologique.
Google, un monopole décrié depuis des années
Cela faisait plusieurs années que Google était dans le collimateur des autorités américaines pour ses pratiques anticoncurrentielles. Avec près de 90% de parts de marché sur la recherche en ligne et 95% sur mobile, difficile pour le moteur de recherche de nier sa position ultra dominante.
Pour maintenir ce monopole, Google a déboursé pas moins de 26,3 milliards de dollars en 2021 afin que son moteur soit le choix par défaut sur les smartphones et les navigateurs. Une stratégie jugée illégale par la justice américaine.
Google est une entreprise monopolistique, et elle a agi comme telle pour maintenir son monopole
– Amit Mehta, juge fédéral
Un procès retentissant
Durant le procès intenté par le département de la Justice, les pratiques de Google ont été passées au crible. Le juge a estimé que les contrats noués par Google pour s'assurer une place de choix constituaient un abus de position dominante caractérisé.
Il s'agit de la première victoire d'ampleur dans une affaire antitrust contre une entreprise technologique depuis plus de 20 ans. La dernière en date remonte à 2004, quand Microsoft avait dû s'engager à ne plus lier son navigateur Internet Explorer à son système d'exploitation Windows.
Et maintenant ? Les pistes envisagées
Après ce jugement crucial, un second procès se profile pour déterminer les remèdes à apporter. Plusieurs pistes sont sur la table :
- Forcer Google à mettre fin aux accords le positionnant en moteur par défaut
- Séparer les activités de Google (moteur, publicité, Android...)
- Ouvrir les données de Google à ses concurrents
Quelle que soit la décision, elle fera date et pourrait rebattre les cartes dans l'industrie tech. D'autant que Google n'est pas seul dans le viseur, puisque Meta, Apple et Amazon font aussi l'objet de poursuites similaires.
Cette condamnation ouvre donc une nouvelle ère : celle d'un contrôle accru des géants du numérique. Après des années de domination sans partage, le vent tourne pour la Silicon Valley. Place à plus de concurrence et d'innovation ?