Regard sur nos prédictions tech de 2024 à l’aube du 4e trimestre
Alors que septembre bat son plein, la fin d'année se profile déjà à l'horizon. Les enfants ont repris le chemin de l'école, les week-ends prolongés au chalet ne sont plus qu'un lointain souvenir et le quatrième trimestre approche à grands pas. Le moment semble propice pour revenir sur ce qui s'est passé jusqu'à présent en 2024 avant de dire bonjour à 2025.
Heureusement, le podcast BetaKit a consacré deux épisodes aux prédictions pour 2024 et aux grandes questions technologiques, offrant ainsi un prisme facile à travers lequel voir l'année écoulée et - surtout - évaluer les évaluations de mes collègues.
L'IA au cœur des conversations
Comme l'avait prédit avec justesse le co-animateur du podcast Rob Kenedi, les entreprises consacrent beaucoup de temps et de ressources pour trouver des cas d'utilisation à une technologie qui hallucine. Les géants de la Tech ont dépensé plus de 150 milliards de dollars en dépenses d'investissement au cours des 12 derniers mois, et les entreprises d'IA continuent de décrocher des tours de table importants dans un marché par ailleurs frileux.
Les exemples les plus récents sont le fonds de 800 millions de dollars de Radical Ventures, le tour de table de 500 millions de dollars de Cohere et la levée de fonds en cours d'OpenAI qui s'élèverait à 6,5 milliards de dollars. Mais qu'en est-il du retour sur investissement ?
L'IA, incontournable ou tabou ?
L'une des grandes questions du rédacteur en chef de BetaKit, Douglas Soltys, pour 2024 était de savoir si l'IA deviendrait « de facto ou verboten ». Le fait qu'Apple et Google aient tous deux adopté l'IA dans leurs principaux lancements de smartphones grand public pencherait pour la première option, mais la recherche de croissance de Sequoia s'est transformée en une question à 600 milliards de dollars. Nvidia ne peut pas rester la seule entreprise à gagner de l'argent grâce à l'IA.
Le retour des introductions en bourse ?
Le podcast s'est également demandé si 2024 verrait un retour des introductions en bourse dans le secteur technologique. Cette année a vu presque autant d'entreprises cotées en bourse redevenir privées que d'introductions en bourse technologiques pendant les années fastes de 2021.
Des investisseurs m'ont confié que les fondateurs n'aiment pas faire face aux fardeaux et à l'examen minutieux qu'implique le fait d'être coté en bourse, mais un récent rapport du Globe and Mail fait état de problèmes plus structurels dans l'accompagnement des entreprises canadiennes vers les marchés publics.
« Conditions de marché incertaines » pour BDC
Près de neuf mois se sont écoulés et tout semble refléter ce que BDC a appelé des « conditions de marché incertaines » dans notre article ci-dessous. Quelle est votre prédiction sur la façon dont l'année se terminera ? Ma boîte de réception est ouverte.
Les grands titres de la semaine
Parmi les actualités marquantes figurent la nomination de Geneviève Bouthillier à la tête de BDC Capital, dans un contexte particulièrement difficile pour le marché canadien du capital-risque et, par extension, pour les startups technologiques du pays.
Le bras en capital-risque de l'OMERS, OMERS Ventures, a quant à lui été placé sous la houlette d'un nouveau groupe de capital privé dirigé par Michael Block, confirmant des spéculations qui couraient depuis un an.
Un différend sur le consentement des données oppose les entreprises d'IA, qui réclament un accès aux œuvres protégées par le droit d'auteur pour entraîner leurs modèles, aux milieux universitaires et organisations à but non lucratif qui peinent à trouver du matériel utilisable.
Enfin, une bonne nouvelle pour le secteur technologique de la Saskatchewan, dont l'emploi a doublé au cours des quatre dernières années pour atteindre 5 489 travailleurs en 2023. À ce rythme, la province devrait dépasser son objectif d'ajouter 7 893 emplois d'ici 2030.
L'IA apprend vite, et nous ? C'est la question que nous laisse cet état des lieux de l'écosystème technologique canadien en ce début d'automne. Rendez-vous dans trois mois pour un nouveau bilan de fin d'année !
