Anthropic attire les meilleurs talents d’OpenAI
Dans la course effrénée à l'intelligence artificielle, la start-up Anthropic se distingue en attirant dans ses filets les meilleurs cerveaux de la Silicon Valley. Après avoir réussi à débaucher en mai dernier John Schulman, l'un des co-fondateurs d'OpenAI, c'est maintenant au tour d'un autre pionnier de rejoindre l'aventure : Durk Kingma, jusqu'alors en charge de divers projets de recherche chez Google DeepMind.
Ce transfert de talents de premier plan témoigne de l'attractivité grandissante d'Anthropic, qui se positionne comme un sérieux rival d'OpenAI. Fondée en 2021 par d'anciens membres d'OpenAI en quête d'une approche plus éthique et responsable, la jeune pousse ne cesse de faire parler d'elle. Sa famille de modèles Claude, réputée pour ses performances et sa sécurité, a su s'imposer face aux géants du secteur comme Google et OpenAI.
Une start-up qui séduit investisseurs et chercheurs
Le succès d'Anthropic ne se limite pas à ses prouesses technologiques. La start-up a également su convaincre les investisseurs, à commencer par Amazon qui a misé pas moins de 4 milliards de dollars en deux temps. Un rapprochement qui a éveillé l'attention des régulateurs antitrust, sans pour autant freiner l'élan de la jeune entreprise.
Côté recrutement, Anthropic exerce une véritable force d'attraction sur les talents du monde de l'IA. Outre John Schulman et Durk Kingma, on peut citer l'arrivée de Mike Krieger, co-fondateur d'Instagram, en tant que chef de produit, ou encore celle de Krishna Rao, vétéran d'Airbnb, au poste de directeur financier. Une équipe de choc pour porter les ambitions de la start-up.
OpenAI, un géant aux pieds d'argile ?
Pendant ce temps, chez OpenAI, c'est plutôt l'heure des départs et des remous. Après le départ fracassant d'Ilya Sutskever, ancien directeur scientifique parti monter sa propre entreprise, c'est au tour de la CTO Mira Murati, du directeur de la recherche Bob McGrew et du vice-président Barret Zoph de claquer la porte. Des défections en cascade qui interrogent sur la stabilité et l'avenir du géant de l'IA fondé par Sam Altman.
J'ai pris la difficile décision de quitter OpenAI. Ce choix découle de ma volonté d'approfondir mes recherches sur l'alignement en IA et de commencer un nouveau chapitre de ma carrière où je pourrai revenir à un travail technique avec des applications pratiques.
John Schulman, sur son départ d'OpenAI
Un mal-être interne qui profite à Anthropic, dont l'approche responsable et l'ambiance de travail stimulante semblent séduire de plus en plus de pointures de l'IA. Pour Durk Kingma, c'est justement cette vision qui a motivé son choix :
L'approche d'Anthropic en matière de développement de l'IA résonne de manière significative avec mes propres convictions ; j'ai hâte de contribuer à la mission d'Anthropic qui consiste à développer des systèmes d'IA puissants de manière responsable.
Durk Kingma, à propos de son arrivée chez Anthropic
Un futur radieux pour Anthropic ?
Avec une équipe renforcée par l'arrivée de chercheurs et d'ingénieurs de renom, des investissements colossaux et des partenariats stratégiques, Anthropic semble avoir toutes les cartes en main pour s'imposer durablement dans le paysage de l'IA. Son approche éthique et sa volonté de développer une intelligence artificielle alignée avec les valeurs humaines en font un acteur à part, qui pourrait bien bousculer les géants actuels.
Reste à savoir si la start-up saura tenir ses promesses sur le long terme et résister à l'appel des sirènes de la commercialisation à tout-va. Une chose est sûre, avec des talents comme John Schulman et Durk Kingma dans ses rangs, Anthropic a de quoi voir venir et façonner l'avenir de l'IA. Un avenir qui, espérons-le, saura concilier performance et responsabilité.