Wall Street Ouvre En Baisse Suite Aux Tensions Géopolitiques
Ce mercredi matin, les principaux indices de la Bourse de New York ont démarré la séance dans le rouge. Alors que les marchés financiers étaient déjà préoccupés par les tensions géopolitiques croissantes au Proche-Orient, un nouveau front s'est ouvert avec la grève des dockers dans les ports américains. Ces incertitudes pèsent lourdement sur le moral des investisseurs.
L'ombre du conflit israélo-iranien
Les inquiétudes relatives à une potentielle escalade militaire entre l'Iran et Israël se sont intensifiées après que Téhéran a tiré plusieurs missiles en direction du territoire israélien mardi. Il s'agit de l'attaque la plus sérieuse menée par l'Iran contre son ennemi juré à ce jour. En réponse, le gouvernement de Benjamin Netanyahou ainsi que les États-Unis ont promis des représailles fermes, faisant craindre un embrasement de la poudrière moyen-orientale.
Impact sur les cours du pétrole
Sans surprise, ces développements géopolitiques ont provoqué une flambée des prix du pétrole. Les groupes énergétiques cotés à Wall Street comme Exxon Mobil et Chevron ont ainsi gagné environ 1,5% à l'ouverture, seules valeurs dans le vert au sein d'un marché déprimé. Si le conflit devait s'aggraver, les analystes anticipent de nouvelles hausses marquées sur le brut.
Paralysie des ports et spectre de l'inflation
Autre sujet de préoccupation pour les marchés : le mouvement de grève qui touche les grands ports de la côte ouest des États-Unis depuis 48 heures maintenant. Malgré les appels du président Joe Biden aux opérateurs portuaires pour qu'ils améliorent leur offre salariale, aucun accord n'a encore été trouvé avec les syndicats de dockers.
Une paralysie prolongée des installations portuaires pourrait aggraver les problèmes sur les chaînes d'approvisionnement et donc relancer les pressions inflationnistes.
Peter Adams, économiste chez Yardeni Research
De quoi compliquer la tâche de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui tente de juguler une inflation élevée sans pour autant casser la croissance. Les derniers chiffres des créations d'emplois supérieurs aux attentes en septembre, publiés mercredi par ADP, témoignent certes de la résilience de l'économie mais pourraient aussi conforter la banque centrale dans sa politique de hausse "progressive" des taux.
Nike et Tesla déçoivent
Du côté des entreprises, Nike chutait de plus de 6% après avoir abandonné mardi soir sa prévision de chiffre d'affaires annuel. Le géant des articles de sport souffre notamment du ralentissement en Chine. Tesla lâchait de son côté 3%, le constructeur de véhicules électriques ayant fait état de livraisons inférieures aux attentes au 3e trimestre.
Dans ce contexte morose, le Dow Jones abandonnait 0,06% en début de séance, le S&P 500 reculait de 0,24% et le Nasdaq Composite de 0,25%. Les prochains jours s'annoncent décisifs, avec la publication vendredi des chiffres officiels de l'emploi américain en septembre. Les investisseurs suivront également de près l'évolution de la situation au Proche-Orient. Une nouvelle tempête pourrait souffler sur les marchés à tout moment.