Tesla : Le logiciel Full Self-Driving sous enquête fédérale

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Innovationsfr
octobre 18, 2024

Tesla : Le logiciel Full Self-Driving sous enquête fédérale

Les véhicules autonomes représentent l'une des plus grandes promesses technologiques de notre époque. Mais la route vers un déploiement massif et sécurisé est encore longue, comme en témoigne la récente annonce d'une enquête fédérale sur le logiciel Full Self-Driving de Tesla, suite à plusieurs accidents graves survenus dans des conditions de visibilité réduite.

Quand la conduite autonome montre ses limites

Le 27 avril 2024, le régulateur américain de la sécurité automobile (NHTSA) a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire sur le système Full Self-Driving (FSD) de Tesla, son logiciel de conduite autonome le plus avancé. Cette décision fait suite à quatre accidents survenus entre novembre 2023 et mai 2024, dans des conditions météorologiques dégradées comme le brouillard, la poussière ou l'éblouissement. Le plus grave a impliqué un Model Y qui a percuté et tué un piéton en Arizona.

La NHTSA souhaite déterminer si le FSD est capable de "détecter et répondre de manière appropriée aux conditions de visibilité réduite sur la route". Une question cruciale alors que les véhicules autonomes sont censés à terme pouvoir circuler en toute sécurité quelles que soient les conditions extérieures. Les enquêteurs chercheront également à savoir si d'autres accidents de ce type se sont produits sans avoir été signalés.

Tesla dans le viseur des régulateurs

Ce n'est pas la première fois que Tesla se retrouve sous le feu des projecteurs pour son système de conduite autonome. En avril, la NHTSA avait clôturé une enquête de presque 3 ans sur l'Autopilot, le premier niveau d'assistance à la conduite proposé par le constructeur. Près de 500 accidents avaient été passés au crible, dont 13 mortels.

D'autres menaces planent : le département de la Justice américain a ouvert une investigation sur les affirmations de Tesla concernant les capacités de ses logiciels, tandis que les autorités californiennes accusent l'entreprise de gonfler leurs performances. De nombreux procès sont également en cours suite à des accidents impliquant l'Autopilot. Un règlement à l'amiable vient d'être trouvé dans l'un des plus médiatiques.

Des promesses difficiles à tenir

Pourtant, Elon Musk continue d'afficher un optimisme à toute épreuve. La semaine dernière, le fantasque milliardaire a présenté un prototype de "CyberCab", un véhicule autonome censé révolutionner les transports urbains dès 2025. Il a également promis que les Model 3 et Y pourraient rouler sans supervision en Californie et au Texas l'année prochaine, sans donner plus de détails.

Mais les faits semblent donner raison à plus de prudence. Les accidents récents montrent que même les systèmes les plus avancés ont encore du mal à gérer certaines situations, pourtant banales pour un conducteur humain. La pluie, le brouillard ou même l'angle du soleil peuvent mettre en défaut les caméras et capteurs censés remplacer nos yeux.

Vers une approche plus mesurée

Face à ces défis, certains acteurs de la conduite autonome ont décidé de lever le pied. Waymo, la filiale d'Alphabet, limite pour l'instant ses robotaxis à des zones restreintes de Phoenix et San Francisco, dans des conditions météo favorables. La startup Cruise fait de même à Dubai. L'objectif est de valider pas à pas la sécurité des systèmes avant d'étendre leur zone d'opération.

Du côté des constructeurs traditionnels comme GM ou Ford, on mise sur une automatisation progressive, en commençant par des fonctions d'aide à la conduite de niveau 2 ou 3 (maintien dans la voie, changement de voie automatique, parking...). L'idée est d'habituer progressivement les conducteurs à déléguer certaines tâches à la machine, tout en les gardant prêts à reprendre la main à tout moment.

La conduite totalement autonome sera une révolution, mais elle se fera par étapes. Il faut d'abord s'assurer que la technologie est sûre et acceptée par les utilisateurs.

– John Krafcik, ex-PDG de Waymo

Adapter la réglementation

Au-delà des défis techniques, le déploiement des véhicules autonomes nécessitera d'adapter en profondeur le cadre légal et réglementaire. Les questions de responsabilité en cas d'accident, d'assurance, de protection des données ou d'éthique devront être tranchées. Un chantier titanesque qui mobilise déjà régulateurs et législateurs aux quatre coins du monde.

En attendant, les constructeurs devront redoubler d'efforts et de transparence pour rassurer le grand public sur la fiabilité de leurs systèmes. Et accepter que la voiture 100% autonome ne sera pas pour demain, malgré les promesses d'Elon Musk. Les récentes enquêtes montrent que le chemin sera long, et qu'il faudra avancer avec prudence pour transformer en réalité cette vision futuriste.

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