Canoo en Difficulté : Départs d’Exécutifs Clés
Dans le monde en constante évolution des startups, les revers sont monnaie courante. Canoo, jeune pousse prometteuse spécialisée dans les véhicules électriques, en fait aujourd'hui l'amère expérience. Malgré un démarrage en fanfare, l'entreprise doit composer avec le départ de deux figures clés de son équipe dirigeante : le directeur financier Greg Ethridge et l'avocat général Hector Ruiz.
Une Vague de Démissions qui Fragilise Canoo
Les récents départs de Greg Ethridge et Hector Ruiz, qui ont tous deux claqué la porte le 31 octobre dernier, s'inscrivent dans une série de démissions au plus haut niveau chez Canoo. Quelques semaines auparavant, le dernier co-fondateur encore en poste ainsi que le directeur technologique avaient également fait leurs valises, coïncidant avec la fermeture du siège historique de Los Angeles au profit d'un recentrage sur le Texas et l'Oklahoma.
Cette valse des dirigeants interroge quant à la stabilité et la gouvernance de la jeune pousse, d'autant plus cruciales en cette période où l'adoption massive de ses véhicules électriques tarde à se concrétiser. Sans capitaine pour tenir fermement la barre, difficile de rassurer investisseurs et partenaires sur le cap à suivre.
Des Finances dans le Rouge
Au-delà de la saignée managériale, ce sont les finances de Canoo qui préoccupent. Avec à peine 19 millions de dollars en caisse au 30 juin dernier, dont seulement 4,5 millions disponibles, la startup navigue en eaux troubles. Pour garder la tête hors de l'eau, elle a dû se résoudre à emprunter 1,2 million de dollars à un taux d'intérêt de 11% auprès d'un fonds lié à son PDG Tony Aquila, puis 2,7 millions supplémentaires en novembre. Une bouée de sauvetage certes, mais à quel prix ?
Canoo a le potentiel de révolutionner la mobilité électrique, à condition de trouver rapidement une assise financière solide pour concrétiser sa vision.
Cap sur l'Avenir Malgré les Écueils
Face aux vents contraires, Canoo tient malgré tout le cap. Kunal Bhalla, ex-banquier d'affaires et bras droit de Tony Aquila, prend les rênes des finances. L'intérim de l'avocat général échoit à Sean Yan, un juriste interne. En parallèle, 30 employés sont mis en congés sans solde pour 12 semaines afin d'optimiser les opérations nord-américaines.
Mais Canoo va devoir redoubler d'efforts pour regagner la confiance des investisseurs et imposer ses véhicules novateurs sur un marché de plus en plus concurrentiel. L'entreprise doit absolument accélérer les cadences de production, sécuriser de nouveaux financements et rallier de solides partenaires industriels pour transformer l'essai. Un défi de taille, mais pas insurmontable pour une startup qui a su, depuis ses débuts, voir loin et viser haut.
Malgré les embuches, Canoo dispose de sérieux atouts pour rebondir et imposer sa griffe dans la mobilité du futur. À condition de stabiliser sa gouvernance, d'assainir ses comptes et de livrer les performances promises. Les prochains mois seront décisifs pour la licorne californienne, qui joue clairement sa survie. Mais dans la Silicon Valley, les plus belles success-stories sont souvent celles qui ont commencé par surmonter l'adversité. Alors, pari risqué ou réussite en devenir pour Canoo ? L'avenir nous le dira très vite...