Crédit Agricole : Les Secrets de sa Rentabilité au 3ème Trimestre
Le géant bancaire français Crédit Agricole vient de publier des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu, démontrant une belle résilience dans un contexte économique pourtant compliqué. Avec un bénéfice net de 1,67 milliard d'euros, en retrait limité de seulement 4,7% sur un an, la banque verte fait mieux que prévu par les analystes qui tablaient sur 1,58 milliard.
La banque d'investissement, moteur de la performance
Le véritable coup d'éclat vient de la banque de financement et d'investissement (BFI) de Crédit Agricole. Cette division, souvent dans l'ombre, a enregistré des revenus record au 3ème trimestre, en progression de 8,2% à 1,53 milliard d'euros. Une performance supérieure à celle des concurrents comme Société Générale (+4,9%) ou BNP Paribas (+9%). Les activités de trading sur les taux, devises et matières premières (FICC) se distinguent avec une hausse de 6,2%.
Tout ce qui est activités de change et linéaires souffrent un petit peu mais nous avons une très bonne dynamique sur d'autres secteurs en particulier tout ce qui est lié aux titrisations (et aux) émissions obligataires.
Xavier Musca, Directeur Général de Crédit Agricole CIB
Un coût du risque maîtrisé
Autre point positif : le coût du risque, c'est-à-dire les provisions passées pour faire face aux éventuels impayés, ressort bien plus faible qu'anticipé à 433 millions d'euros, contre 792 millions attendus par le consensus. Un signe de la qualité du portefeuille de crédit et de la gestion prudente des risques par la banque.
Un produit net bancaire en petite forme
Petite ombre au tableau malgré tout, le produit net bancaire, équivalent du chiffre d'affaires pour une banque, n'a progressé que de 2,3% à 6,49 milliards d'euros, sous les attentes des analystes qui visaient 6,56 milliards. Un manque d'allant imputable à la contraction des activités de banque de détail en France et en Italie qui vient tempérer l'enthousiasme.
Des objectifs 2025 en ligne de mire
Malgré ce bémol, l'entité cotée du groupe Crédit Agricole se dit confiante sur ses perspectives. La banque estime être en bonne voie pour atteindre ses objectifs financiers 2025 avec un an d'avance, notamment un bénéfice net sous-jacent annuel de plus de 6 milliards d'euros. De quoi rassurer les investisseurs sur la solidité du modèle.
Cap sur les paiements avec Worldline
En parallèle, Crédit Agricole continue de faire évoluer son modèle. La banque a annoncé que son projet de coentreprise avec le spécialiste français des paiements Worldline, baptisé CAWL, sera opérationnel fin du 1er trimestre 2025. Un moyen de muscler son offre dans un secteur en plein boom et de diversifier ses sources de revenus.
Avec cette publication, Crédit Agricole démontre encore une fois la résilience de son modèle de banque universelle. Malgré des vents contraires, le groupe parvient à tirer son épingle du jeu grâce notamment à la solidité de sa banque d'investissement. De quoi rester un pilier du CAC40 et rassurer sur la capacité du secteur bancaire à traverser les turbulences.