Les stars montantes de la tech torontoise : le facteur Uber
Il est un point commun qui unit certains des leaders les plus ambitieux de la scène tech torontoise : un passage chez Uber Canada. Depuis son arrivée au pays en 2012, la multinationale s'est attelée à révolutionner la mobilité avec des produits comme UberX ou Uber Eats. Mais elle a aussi, dans son sillage, fait émerger une nouvelle génération de talents.
Le bureau canadien d'Uber a vu passer dans ses rangs des profils comme Rob Khazzam, cofondateur de Float, Kelly Kwan, directrice juridique de GoBolt, Andrew Tiffin, chef de cabinet du directeur des revenus de Shopify, ou encore Rachel Wong, cofondatrice de Monday Girl. D'autres startups et scale-ups locales comme FreshBooks, Clutch ou The Peak comptent aussi parmi leurs cadres dirigeants d'anciens d'Uber.
Une école de l'hyper-croissance
Chez Uber, ces talents ont appris à naviguer dans un environnement de croissance ultra-rapide, de développement produit constant et de réalités complexes, tout en s'adaptant à un marché en perpétuelle mutation. Un cocktail rare d'agilité et de résilience qu'ils réinjectent aujourd'hui dans l'écosystème tech torontois.
Anne French, aujourd'hui VP Stratégie et Opérations chez Clutch, se souvient de son arrivée chez Uber en 2015 : "C'était vraiment unique. On plaidait pour un cadre réglementaire permettant à Uber d'opérer, tout en bâtissant l'infrastructure pour soutenir l'adoption sans précédent et la croissance fulgurante du produit." Une approche "mains à la pâte" et une agilité de startup qui l'ont marquée durablement.
Autonomie et responsabilités exponentielles
Faye Pang, Chief Growth Officer de FreshBooks, est passée en quelques années chez Uber de Senior Marketing Manager à General Manager d'Uber Freight, en passant par la direction générale d'Uber Eats Canada. "Je me suis vite rendu compte que je n'avais aucune idée de ce qu'était une entreprise vraiment innovante et rapide. Le rythme, les challenges, la passion à tous les étages, c'était d'un autre niveau", résume-t-elle.
Un tremplin vers l'entrepreneuriat
Brett Chang avait déjà l'œil pour résoudre les problèmes de mobilité avant de rejoindre Uber en 2015. Chez Uber, il a pu mettre la main à la pâte sur des projets à forts enjeux, comme le partenariat avec la ville d'Innisfil pour créer une solution de transport public opérée par Uber. "C'était la meilleure éducation business possible. J'ai appris les rouages du management et de la création de processus scalables, ce qui a été clé pour lancer ma startup The Peak", confie-t-il.
Un réseau tissé serré
Au-delà des compétences acquises, les "Uber alumni" restent liés par un réseau qui essaime dans tout l'écosystème tech de Toronto. "C'est un groupe soudé qui a créé des liens profonds, qu'on retrouve dans plein de boîtes tech", décrit Anne French. Un esprit de camaraderie qu'ils insufflent dans leurs équipes, comme l'illustre Faye Pang : "Entre anciens d'Uber, on a nos codes. On se dit souvent 'Tu te souviens comment on faisait ça chez Uber ? Et si on ramenait un peu de cet esprit ici ?'"
Berceau de talents et école de l'hyper-croissance, Uber aura ainsi laissé une empreinte durable sur la scène tech torontoise, bien au-delà de son cœur de métier. Une dynamique vertueuse qui contribue à propulser une nouvelle génération de leaders tech made in Toronto.