Elon Musk rejoint le gouvernement Trump à la tête de DOGE
On savait qu'Elon Musk et Donald Trump étaient devenus proches ces derniers mois, mais peu imaginaient qu'ils iraient jusqu'à travailler main dans la main au sein du prochain gouvernement américain. C'est pourtant ce que vient d'annoncer le président-élu : le fondateur de Tesla et SpaceX va co-diriger avec l'entrepreneur Vivek Ramaswamy un tout nouveau département baptisé DOGE, acronyme pour "Department of Government Efficiency".
Un tandem inattendu pour "démanteler la bureaucratie"
Le choix d'Elon Musk peut surprendre de prime abord. Mais en y regardant de plus près, cette nomination s'inscrit dans la droite ligne de la relation qui s'est tissée entre les deux hommes. Après avoir organisé ensemble un chat sur X (ex-Twitter) en août dernier, Musk s'est fortement engagé dans la campagne de Trump, allant jusqu'à donner plus de 100 millions de dollars à un super PAC pro-Trump et tenir des meetings dans les États-clés.
La mission de ce département pas comme les autres ? Dans les mots de Trump, il s'agira de "démanteler la bureaucratie gouvernementale, supprimer les réglementations excessives, réduire les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales". Un vaste chantier qui semble taillé sur mesure pour le tempérament de bâtisseur d'Elon Musk.
2000 milliards de dollars d'économies en ligne de mire
Lors d'un meeting en octobre à New York, le milliardaire avait promis d'identifier "au moins 2000 milliards de dollars de coupes" dans les agences fédérales en cas de victoire de Trump. Un objectif ambitieux, pour ne pas dire démesuré, mais visiblement pris très au sérieux par le président-élu qui a tenu sa promesse de nommer Musk à la tête du DOGE.
Reste à savoir quelles seront concrètement les cibles et les méthodes de ce grand ménage annoncé. Elon Musk n'a pour l'instant donné aucun détail sur les agences et politiques qui subiront ces fameuses coupes. Le mystère demeure également sur le fonctionnement de ce département d'un nouveau genre, qui "fournira des conseils de l'extérieur du gouvernement" selon le communiqué, suggérant qu'il ne sera pas une agence officielle nécessitant l'approbation et des financements du Congrès.
Miser sur l'efficacité plus que sur la régulation
Une chose est sûre : en plaçant Elon Musk dans cette position, Donald Trump envoie un message clair sur ses priorités. Il s'agira moins de réguler les géants de la tech et leurs patrons que de les associer étroitement aux réformes à venir. Une approche qui tranche avec les démocrates et certains pays européens, plus enclins à vouloir encadrer les entreprises technologiques.
Pour le nouveau locataire de la Maison Blanche, l'heure est à l'efficacité plus qu'à la régulation. Et quoi de mieux pour incarner cette vision qu'Elon Musk, entrepreneur hyperactif et adepte du travail à marche forcée. Aux commandes de Tesla, SpaceX mais aussi Neuralink, xAI et X (ex-Twitter), le milliardaire s'est bâti une réputation d'homme pressé, capable de bousculer des secteurs entiers de l'économie.
Nous avons besoin d'esprits comme celui d'Elon pour secouer le système et le rendre plus efficace. Il va nous aider à hacker le gouvernement!
Donald Trump lors de son discours de victoire
Un pari risqué ?
Malgré l'enthousiasme affiché par Trump, cette nomination ne manquera pas de susciter des critiques et des inquiétudes. Pour certains observateurs, confier un tel rôle à Elon Musk, aussi brillant soit-il, est un pari risqué. Le patron de Tesla n'a aucune expérience du fonctionnement de l'administration et sa volonté de tout disrupter pourrait se heurter aux réalités du terrain.
Il faudra également surveiller d'éventuels conflits d'intérêts, alors que les entreprises d'Elon Musk sont directement concernées par de nombreuses politiques publiques (aides à l'achat de véhicules électriques, réglementation spatiale, intelligence artificielle...). La question de l'influence que le milliardaire pourrait exercer en coulisses sur les décisions du gouvernement ne manquera pas d'être posée.
Quoi qu'il en soit, cette alliance entre Donald Trump et Elon Musk ouvre un nouveau chapitre passionnant à suivre pour la tech américaine. Efficacité contre bureaucratie, disruption contre régulation... Les cartes sont rebattues et les prochains mois nous diront si le pari de ce duo improbable était le bon. D'ici là, gageons que le nouveau département DOGE fera couler beaucoup d'encre !