Anduril : Les Salaires Mirobolants des Cadres de la Startup

Quand on pense aux startups de la Silicon Valley, on imagine souvent des projets innovants dans les domaines du web ou du mobile. Mais saviez-vous qu'il existe également des scale-ups spécialisées dans les technologies de défense ? C'est le cas d'Anduril, fondée en 2017 par Palmer Luckey, le créateur du casque de réalité virtuelle Oculus. Avec une valorisation de 14 milliards de dollars, Anduril est devenue un acteur majeur du secteur. Et pour attirer les meilleurs talents, la startup n'hésite pas à sortir le chéquier, comme le révèlent les données sur les rémunérations de ses cadres dirigeants.

Des salaires à 7 chiffres pour les co-fondateurs

En tête du classement des salaires chez Anduril, on retrouve sans surprise les co-fondateurs de l'entreprise. Brian Schimpf, CEO et ancien ingénieur chez Palantir, aurait ainsi perçu un package de rémunération de plus de 19 millions de dollars en 2021. Son bras droit Matt Grimm, COO et également ex-Palantir, n'est pas en reste avec près de 14 millions de dollars la même année.

Mais la vraie star reste Palmer Luckey, l'enfant terrible de la Silicon Valley. Le jeune entrepreneur de 31 ans, qui avait fait fortune en revendant Oculus à Facebook, aurait touché environ 11 millions de dollars en 2021 dans son rôle de co-fondateur et "visionnaire" chez Anduril.

Un CFO à plus de 4 millions de dollars

Autre personnage clé d'Anduril, l'ancien directeur financier Michael Galvin aurait, lui, empoché plus de 4 millions de dollars en 2021 avant de quitter ses fonctions. Ces montants importants, qui mêlent salaire, bonus et surtout stock-options, sont révélateurs des moyens colossaux dont dispose Anduril pour s'adjoindre les services des meilleurs profils.

Le Top Management d'Anduril recruté à prix d'or

Au-delà des co-fondateurs, Anduril a réussi ces dernières années à débaucher plusieurs cadres de haut vol en leur offrant des rémunérations particulièrement attractives :

• Tom Keane, ancien haut responsable de Microsoft sur des projets comme Office 365 et Azure, aurait rejoint Anduril fin 2022 avec un package d'environ 3,3 millions de dollars.
• Adnan Esmail, ex-Tesla, serait devenu SVP Engineering chez Anduril avec une rémunération de plus de 3,2 millions de dollars avant de partir monter sa propre startup d'IA en 2023.
• Burhan Muzaffar, spécialiste de la conduite autonome passé par Aurora, aurait intégré le top management d'Anduril en 2023 avec un package de plus de 3,1 millions de dollars.

Expertise militaire et influence politique au programme

Pour développer ses activités dans le domaine très spécifique de la défense, Anduril s'est aussi attaché les services de profils expérimentés issus du secteur militaire et du monde politique. C'est le cas de Shane Arnott, un ancien de Boeing, dont la rémunération chez Anduril avoisinerait les 3 millions de dollars.

Côté stratégie et affaires publiques, on retrouve des personnalités comme Zachary Mears, passé par le Pentagone, ou Christian Brose, ex-conseiller du sénateur John McCain, avec des packages dépassant les 2,5 millions de dollars.

Les montants communiqués par Anduril illustrent sa capacité à attirer des talents de premier plan issus de la Big Tech, du secteur de la défense et même de la sphère politique pour développer ses technologies.

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Le jackpot des stock-options, en attendant l'IPO

Si les rémunérations accordées par Anduril peuvent paraître démesurées, elles restent en réalité assez classiques dans l'univers des startups les plus en vue. Comme le précise un porte-parole de l'entreprise, une grande partie de ces montants est constituée d'equity, c'est-à-dire d'actions de la société attribuées aux employés sous forme d'options ou d'actions gratuites.

Pour les dirigeants et les premiers salariés, ces stock-options représentent un pactole potentiel considérable en cas d'introduction en bourse. Avec une valorisation qui ne cesse de grimper, la perspective d'une IPO d'Anduril fait saliver les investisseurs et nourrit les rêves de fortune de ses équipes.

Mais au-delà de l'appât du gain, les talents qui rejoignent Anduril sont aussi motivés par ses missions au service de la sécurité nationale américaine. En combinant hautes technologies, enjeux stratégiques et rémunérations très compétitives, la startup a réussi son pari de s'imposer comme un acteur de référence sur le marché de la défense. Reste à transformer l'essai en réussissant son entrée à Wall Street dans les années à venir, tout en résistant à la pression concurrentielle croissante sur son segment.