Seido Capital : La startup belge qui mise sur le Canada
Le paysage des startups canadiennes en sciences de la vie est en pleine effervescence, attirant l'attention des investisseurs du monde entier. Parmi eux, Seido Capital, anciennement connu sous le nom de Theodorus, un fonds de capital-risque belge qui a décidé de quitter l'Europe pour s'implanter à Montréal et se concentrer exclusivement sur les jeunes pousses nord-américaines.
Un écosystème propice à l'innovation
Selon Olivier Belenger, co-fondateur et partenaire de Seido Capital, le Canada offre un terreau fertile pour les startups en sciences de la vie grâce à la qualité de ses institutions académiques, sa proximité avec le vaste marché américain et un manque relatif de capitaux alloués à ce secteur par rapport aux retours sur investissement générés.
"C'est l'endroit où il faut être, c'est l'endroit pour développer la nouvelle vision", affirme Olivier Belenger.
- Olivier Belenger, co-fondateur et partenaire de Seido Capital
Un fonds de 70 millions de dollars canadiens
Pour son cinquième fonds, Seido Capital vise une levée de 70 millions de dollars canadiens, dont 45 millions ont déjà été sécurisés lors d'une première clôture auprès de partenaires limités canadiens tels que le Fonds de solidarité FTQ, le Fonds d'investissement Eurêka et Investissement Québec.
Une expertise européenne au service du marché nord-américain
Fondé en Belgique en 2003, Seido Capital a investi dans plus de 50 startups et réalisé 30 sorties au cours de ses quatre premiers fonds. La société de capital-risque affirme avoir généré des rendements dans le premier décile pour ses fonds I et III, et dans le premier quartile pour son deuxième fonds.
Theo Risopoulos, co-fondateur et partenaire de Seido Capital, est convaincu que l'expertise acquise en Europe peut être mise au service du marché nord-américain :
"Nous regardons le capital-risque différemment de certains de nos pairs canadiens grâce à nos racines européennes. Nous commençons par la fin, en essayant de savoir quelles technologies se vendent et à quel prix les acquéreurs sont prêts à payer."
- Theo Risopoulos, co-fondateur et partenaire de Seido Capital
Une stratégie d'investissement ciblée
Avec son cinquième fonds, Seido Capital prévoit de construire un portefeuille de 10 à 15 entreprises, en investissant entre 500 000 et 2,5 millions de dollars dans des sociétés au stade pré-seed, seed et série A. Le fonds a réservé environ la moitié de son capital pour des investissements de suivi.
La société de capital-risque compte être particulièrement active au Québec tout en investissant dans l'ensemble du Canada, avec la possibilité d'être opportuniste aux États-Unis. Risopoulos voit également la possibilité pour Seido Capital de tirer parti de son réseau outre-Atlantique pour aider les startups canadiennes à accéder au marché européen et potentiellement attirer certaines entreprises étrangères au Canada.
Un signal fort pour l'écosystème canadien
L'arrivée de Seido Capital au Canada témoigne de l'attractivité croissante de l'écosystème d'innovation du pays, en particulier dans le domaine des sciences de la vie. Avec son expertise européenne et sa volonté de soutenir les jeunes pousses prometteuses, le fonds belge devenu canadien pourrait bien contribuer à propulser la prochaine génération de success stories à l'échelle mondiale.
La relocalisation de Seido Capital met également en lumière plusieurs atouts du Canada :
- Un vivier de talents issus d'universités et de centres de recherche de premier plan
- Un accès facilité au marché américain grâce à la proximité géographique et aux accords commerciaux
- Des politiques publiques favorables à l'innovation et à l'entrepreneuriat
Autant d'éléments qui font du Canada une terre d'opportunités pour les investisseurs étrangers en quête de pépites technologiques. Avec l'arrivée de Seido Capital, c'est tout l'écosystème des startups en sciences de la vie qui pourrait bénéficier d'un nouveau souffle et voir émerger les licornes de demain.
Conclusion
Le déménagement de Seido Capital de la Belgique vers le Canada illustre la capacité du pays à attirer des investisseurs internationaux de renom. En misant sur les startups canadiennes en sciences de la vie, le fonds de capital-risque contribue à renforcer un écosystème déjà dynamique et porteur de promesses. Une belle reconnaissance pour l'innovation made in Canada et un signal encourageant pour les entrepreneurs qui souhaitent révolutionner la santé et les biotechnologies de demain.