Exxon entre dans la ruée vers l’or de l’IA malgré les défis
Qui aurait cru qu'un jour, les géants pétroliers se lanceraient dans l'aventure de l'intelligence artificielle ? C'est pourtant le pari audacieux que vient de faire Exxon Mobil, le mastodonte américain de l'or noir. Dans un contexte de transition énergétique et de ruée vers l'or de l'IA, la compagnie a annoncé son intention de construire une centrale électrique dédiée à l'alimentation de centres de données. Un projet titanesque qui en dit long sur l'appétit énergétique croissant des entreprises technologiques.
Une centrale électrique taillée pour les besoins de l'IA
Concrètement, Exxon prévoit d'ériger une centrale au gaz naturel capable de générer plus de 1,5 gigawatt. De quoi étancher la soif d'énergie des data centers, dont la consommation pourrait exploser avec l'essor de l'IA. Selon certaines estimations, près de la moitié des nouveaux centres de données pourraient manquer de puissance d'ici 2027. Un défi de taille, qu'Exxon entend bien relever en se positionnant comme un fournisseur clé.
Miser sur la capture de carbone pour verdir son image
Mais le projet ne s'arrête pas là. Dans un souci de redorer son blason écologique, Exxon affirme vouloir capturer et stocker plus de 90% du dioxyde de carbone émis par sa future centrale. Un dispositif encore peu répandu pour les centrales au gaz, qui pourrait bénéficier des incitations fiscales de l'Inflation Reduction Act américain. Reste à voir si cette technologie tiendra ses promesses à grande échelle.
La concurrence féroce des énergies renouvelables
Car Exxon n'est pas seul sur ce créneau porteur. Les énergies renouvelables, plus rapides à déployer et toujours moins chères, ont aussi la cote auprès des géants de la tech. Google a récemment annoncé un investissement de 20 milliards de dollars dans les énergies vertes, tandis que Microsoft participe à un portefeuille d'actifs renouvelables de 5 milliards. Autant de projets qui pourraient faire de l'ombre aux ambitions d'Exxon.
Exxon fait le pari que sa centrale électrique dédiée à l'IA sera opérationnelle d'ici 5 ans. Un délai serré face aux projets renouvelables de ses concurrents.
Tim De Chant, journaliste spécialisé dans les technologies vertes
Un pari risqué, mais emblématique d'une nouvelle ère
Malgré ces défis, l'entrée fracassante d'Exxon dans l'arène de l'IA marque un tournant. Elle illustre l'imbrication croissante entre énergie et technologies, et la nécessité pour les acteurs historiques de se réinventer. Même si le pari est risqué, il témoigne de l'ampleur des bouleversements à venir dans le sillage de l'intelligence artificielle. Une chose est sûre : la partie ne fait que commencer, et elle promet d'être passionnante à suivre !
En somme, l'annonce d'Exxon est emblématique des grandes manœuvres qui s'opèrent à la croisée de l'énergie et du numérique. Elle soulève aussi de nombreuses questions :
- Les géants pétroliers parviendront-ils à tirer leur épingle du jeu face aux renouvelables ?
- La capture de carbone peut-elle réellement décarboner l'alimentation électrique des data centers ?
- Assistera-t-on à d'autres alliances surprenantes entre acteurs de l'énergie et de la tech ?
Une chose est sûre : la ruée vers l'or de l'IA ne fait que commencer, et elle promet de rebattre les cartes de l'énergie mondiale. Exxon l'a bien compris, reste à voir si son pari audacieux sera payant. L'avenir nous le dira, mais une nouvelle ère passionnante s'ouvre devant nous, à la frontière entre innovations technologiques et défis énergétiques.