L’échec des négociations met en péril l’avenir de la Fonderie de Bretagne

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décembre 23, 2024

L’échec des négociations met en péril l’avenir de la Fonderie de Bretagne

C'est un véritable coup de tonnerre qui s'est abattu sur la Fonderie de Bretagne à quelques jours de Noël. Vendredi 20 décembre, les négociations entre Renault, principal client de la fonderie, et le fonds allemand Private Assets, candidat à la reprise du site, ont définitivement échoué. Une issue qui plonge dans l'incertitude les 300 salariés de cette usine historique située à Caudan dans le Morbihan.

Un clash sur les volumes de commandes

Malgré des efforts consentis de part et d'autre, Renault et Private Assets n'ont pas réussi à s'entendre sur les termes de la reprise. Le point d'achoppement : le refus du constructeur automobile de s'engager sur le maintien de ses parts de marché attribuées à la Fonderie de Bretagne jusqu'en 2028. Un engagement réclamé par le repreneur potentiel pour avoir le temps de diversifier l'activité et sortir de la dépendance à Renault, qui représente 95% de la production du site.

Sans cette visibilité sur les commandes, « la base économique du concept de transformation disparaît » selon Private Assets. Le ministère de l'Industrie abonde, estimant que cela prive la fonderie de la « visibilité nécessaire pour permettre tout projet de reprise industriel ».

Les réactions indignées se multiplient

L'échec des négociations a suscité une vague d'indignation, beaucoup pointant du doigt la responsabilité de Renault. La direction de la Fonderie de Bretagne a ainsi dénoncé une entreprise « froidement exécutée par Renault Group à la veille de Noël », faisant écho à la détresse des salariés.

Renault porte l'écrasante responsabilité de ce drame économique et social.

Jean-Michel Jacques, député du Morbihan

De son côté, le constructeur automobile a rejeté la responsabilité de l'échec, s'étonnant du « désengagement soudain de Private Assets » et rappelant son soutien constant au site via des commandes et la couverture de pertes.

Quel avenir pour la Fonderie de Bretagne ?

Avec l'échec de ce projet de reprise, l'horizon s'assombrit pour la Fonderie de Bretagne. Certains clients ont déjà demandé à récupérer leur outillage et de potentiels nouveaux clients pourraient renoncer à aller plus loin. Si la trésorerie permet de tenir jusqu'à fin janvier, une procédure de sauvegarde devrait être enclenchée pour tenter de trouver un nouveau repreneur.

Mais le directeur du site Jérôme Dupont se montre pessimiste :

Il y aura peut-être des offres sérieuses, mais jamais à la hauteur de celle de Private Assets.

Du côté des syndicats, on veut rester combatif malgré ce nouveau coup dur. Des actions pourraient être organisées dès janvier pour défendre l'avenir du site et de ses emplois.

La Fonderie de Bretagne, symbole d'une industrie sous tension

Au-delà du cas de la Fonderie de Bretagne, c'est toute l'industrie automobile française qui traverse une zone de turbulences. Confrontés à la transition vers l'électrique et à une concurrence mondiale exacerbée, les constructeurs et équipementiers doivent s'adapter en urgence. Cela passe souvent par des réductions de coûts et d'effectifs, mettant sous pression les sites de production.

Dans ce contexte, le devenir des fonderies, maillons essentiels mais fragiles de la chaîne de valeur, cristallise les inquiétudes. Leur survie dépend de leur capacité à se moderniser et se diversifier pour réduire leur dépendance aux constructeurs. Un défi de taille qui nécessite du temps et des investissements, deux denrées rares en cette période troublée.

Pour la Fonderie de Bretagne comme pour tout un pan de l'industrie tricolore, l'équation s'annonce complexe à résoudre. L'Etat, les constructeurs, les équipementiers et les salariés devront plus que jamais jouer collectif pour éviter que d'autres sites ne connaissent le même sort que celui qui se profile pour l'usine historique de Caudan. L'avenir de toute une filière en dépend.

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