Seprify : des pigments blancs innovants à base de cellulose
Imaginez un monde où les produits cosmétiques seraient formulés avec des ingrédients 100% naturels et durables. C'est le pari audacieux que s'est lancé la start-up suisse Seprify en développant des pigments blancs innovants à base de cellulose pour remplacer le controversé dioxyde de titane. Une petite révolution verte qui pourrait bien bouleverser l'industrie cosmétique !
Le dioxyde de titane dans la tourmente
Utilisé comme pigment blanc ou opacifiant dans de nombreux secteurs dont la cosmétique, le dioxyde de titane (TiO2) cristallise les inquiétudes. Classé comme substance cancérogène suspectée lorsqu'il est inhalé, il est aussi pointé du doigt pour son impact environnemental, notamment sous forme de nanoparticules. D'où l'intérêt croissant pour des alternatives plus saines et durables.
Seprify mise sur la cellulose
C'est en étudiant certains coléoptères que Lukas Schertel, chercheur en photonique bio-inspirée, a eu l'idée de génie : utiliser des fragments de cellulose aux propriétés uniques de diffusion de la lumière pour créer des pigments blancs naturels. La cellulose étant le biomatériau le plus abondant sur Terre, il y avait là une opportunité en or de développer une alternative verte au TiO2.
Nous extrayons certains fragments de cellulose qui sont extrêmement bons pour la diffusion de la lumière et nous avons développé un moyen d'ajuster leur fonctionnalité pour obtenir la blancheur souhaitée.
– Lukas Schertel, CEO et co-fondateur de Seprify
Un procédé novateur et éco-responsable
Pour produire ses pigments, la start-up s'approvisionne en cellulose issue de l'industrie papetière. Via un procédé mécano-chimique en milieu aqueux, elle décompose et réassemble de façon contrôlée certains fragments pour obtenir la morphologie idéale en termes de diffusion de lumière, sans modifier chimiquement la structure de la cellulose. Un procédé astucieux et éco-responsable !
Cosmétique et alimentation en ligne de mire
Actuellement en phase pilote, Seprify ambitionne de construire sa première usine commerciale d'ici fin 2026. La jeune pousse mise en priorité sur les secteurs de la cosmétique et de l'alimentation, très demandeurs d'alternatives au TiO2. Elle a d'ailleurs déjà noué des partenariats prometteurs avec des acteurs clés.
Distinguée lors des derniers Cosmetic 360 Awards, cette technologie de rupture ouvre la voie à une nouvelle génération d'ingrédients cosmétiques allient naturalité, performance et durabilité. Nul doute que Seprify a de beaux jours devant elle pour répondre aux attentes d'une industrie - et de consommateurs - en quête de solutions plus vertes !