Stellantis accélère le développement de ses voitures connectées
Imaginez un monde où votre voiture se met à jour comme un smartphone pour vous offrir de nouvelles fonctionnalités et une expérience toujours plus personnalisée. C'est précisément la direction que prend Stellantis, le géant automobile né de la fusion entre PSA et Fiat-Chrysler. Son objectif : devenir un leader des "software defined vehicles", ces véhicules dont les fonctionnalités sont définies par des logiciels plutôt que par le hardware.
Une alliance avec dSPACE pour simuler les logiciels embarqués
Pour accélérer dans cette voie, Stellantis vient de signer un protocole d'accord avec la société allemande dSPACE, spécialiste des technologies de simulation et de validation pour les véhicules connectés. Grâce à cet accord, les ingénieurs de Stellantis pourront utiliser la solution Veos de dSPACE pour tester virtuellement le fonctionnement complet des logiciels de leurs futurs véhicules, avant même que le hardware ne soit disponible.
Les outils de dSPACE seront intégrés dans le framework de développement cloud de Stellantis, le Virtual Engineering Workbench (VEW).
Cette plateforme, créée avec Amazon Web Services, permet de développer et tester des logiciels de véhicules dans le cloud. Stellantis affirme ainsi pouvoir réduire par 100 la durée des cycles de développement et livrer de nouveaux logiciels en moins de deux ans.
Trois plateformes technologiques ouvertes en déploiement
En parallèle, le groupe déploie progressivement trois plateformes technologiques ouvertes sur certains de ses nouveaux véhicules :
- STLA Brain : une architecture logicielle permettant les mises à jour à distance.
- STLA SmartCockpit : une interface nouvelle génération avec navigation, assistance vocale, e-commerce...
- STLA AutoDrive : des systèmes avancés d'aide à la conduite, jusqu'à l'autonomie de niveau 3.
Cap sur les 20 milliards d'euros de revenus logiciels en 2030
Avec cette stratégie logicielle offensive, Stellantis espère faire décoller ses revenus issus des logiciels. Après avoir dépassé le milliard d'euros en 2021, le groupe vise désormais la barre des 20 milliards d'euros à horizon 2030. Un pari audacieux qui pourrait bien bouleverser l'industrie automobile dans les années à venir, en faisant des logiciels le nouveau moteur de l'innovation et de la croissance.