Trudeau fait appel aux startups canadiennes face à Trump
Alors que Donald Trump menace d'imposer des tarifs douaniers dévastateurs de 25% sur toutes les importations canadiennes, le Premier ministre Justin Trudeau contre-attaque en s'entourant de figures de proue de l'industrie technologique pour élaborer une stratégie de riposte. Le nouveau Conseil sur les relations canado-américaines, composé de 18 membres triés sur le volet, rassemble des PDG de startups, des investisseurs en capital-risque et d'ex-Premiers ministres provinciaux pour conseiller le gouvernement.
Les stars de la tech montent au front
Parmi les membres de ce brain trust, on retrouve notamment les célèbres "dragons" de l'émission Dragon's Den, Arlene Dickinson et Wes Hall. La première est PDG de Venturepark et managing partner du fonds District Ventures Capital basé à Toronto, qui investit dans les startups foodtech, santé et bien-être. Le second a fondé la société de private equity WeShall Investments et l'initiative BlackNorth pour supprimer les barrières systémiques auxquelles font face les entrepreneurs noirs au Canada.
Autre membre de haut vol : Shahrzad Rafati, PDG de la pépite vancouvéroise des médias et technologies RHEI (ex-BBTV). Elle avait déjà été nommée par Justin Trudeau comme représentante canadienne dans le cadre du G20.
Une équipe pluridisciplinaire
D'autres profils complètent ce conseil éclectique :
- Tabatha Bull, PDG du Conseil canadien pour le commerce autochtone
- Tim Gitzel, CEO de la société d'uranium Cameco
- Lana Payne, présidente du syndicat Unifor
- Trois ex-Premiers ministres provinciaux : Jean Charest (Québec), Rachel Notley (Alberta) et Stephen McNeil (Nouvelle-Écosse)
Leur mission : mettre à profit leur expertise pour aider le gouvernement à anticiper les différents scénarios de tarifs douaniers et leurs impacts, afin de définir un plan de contre-attaque.
Jusqu'à 69 milliards de pertes
Car les enjeux sont colossaux. Selon le ministre canadien des ressources naturelles Jonathan Wilkinson, Trump envisagerait trois options :
- 25% de droits de douane sur les importations canadiennes
- 10% de tarifs sur les importations de tous les pays
- Un taux plus faible qui augmenterait progressivement
La première hypothèse serait catastrophique pour l'économie canadienne, car elle taxerait plus de 1000 milliards de dollars d'exportations annuelles vers les États-Unis. D'après les estimations de la Colombie-Britannique, cela pourrait amputer l'activité économique de 69 milliards d'ici 2028.
Trudeau sort l'artillerie
Pour tenter de dissuader Trump, le gouvernement fédéral a déjà promis 1,3 milliard pour renforcer la frontière, mais cela ne semble pas suffire. Québec envisage des aides directes aux entreprises touchées. Justin Trudeau compte désormais sur son équipe de choc issue de la tech et du capital-risque pour imaginer des parades innovantes.
Dans cette guerre commerciale qui s'annonce, nos startups sont notre meilleur atout. Leur agilité et leur créativité seront des armes précieuses pour développer de nouveaux marchés et rester compétitifs malgré les tarifs.
Un proche du Premier ministre
Reste à voir si le génie entrepreneurial canadien parviendra à déjouer les manœuvres protectionnistes du bouillonnant président américain. Les premières pistes devraient émerger rapidement alors que l'investiture de Trump approche à grands pas...