Les startups d’Atlantic Canada trouvent des approches créatives pour se développer
Alors que le capital-risque se fait plus rare dans les provinces de l'Atlantique, les startups locales redoublent de créativité pour trouver des moyens alternatifs de se développer et de faire progresser leurs innovations. Des entreprises comme Axtion et Curv Health montrent que des approches non conventionnelles permettent de bâtir des bases solides, sans diluer leur capital trop tôt.
Axtion mise sur le prototypage rapide et les subventions
Lorsque le père de Tracey McGillivray, la fondatrice d'Axtion, a commencé à chuter régulièrement à 82 ans, se relever s'est avéré plus problématique que la chute en elle-même. Ne trouvant aucune solution adaptée sur le marché, McGillivray a décidé de s'attaquer au problème avec son acolyte Liam Maaskant. Leur approche ? Prototyper rapidement et intelligemment en s'appuyant sur des subventions et des ressources locales plutôt que de chercher des investisseurs.
Bien que nous manquions de capitaux dans la région, il existe un ensemble unique d'opportunités pour démarrer grâce à différentes subventions gouvernementales et provinciales axées sur l'entrepreneuriat.
Talis Apud-Martinez, Emera ideaHUB
En misant sur les programmes d'aide, leur réseau, et beaucoup de débrouillardise, l'équipe d'Axtion a pu produire cinq prototypes et peaufiner son produit sans pression extérieure, avant de chercher des investissements.
Curv Health et d'autres misent aussi sur le non dilutif
Axtion est loin d'être seule à miser sur le financement non dilutif pour se lancer. La startup d'Halifax Curv Health, spécialisée dans les logiciels de santé, a attendu 2019 pour lever 1,5 million de dollars, se concentrant d'abord sur la recherche, les subventions et les prix.
MOC Biotechnologies, une autre entreprise d'Halifax qui imprime des tissus artificiels en 3D, a aussi évité de diluer son capital grâce au soutien d'organismes comme le PARI-CNRC et Volta.
Construire des entreprises pérennes plutôt que viser des sorties rapides
Pour ces entrepreneurs, il s'agit de garder le contrôle sur leurs objectifs à long terme. Selon McGillivray, les investisseurs en capital-risque cherchent souvent des rendements rapides et des sorties qui ne profitent pas toujours à l'économie locale.
Les gens ici veulent vraiment construire des entreprises pérennes, qui génèrent des emplois et contribuent à la croissance de nos provinces.
Talis Apud-Martinez, Emera ideaHUB
Un écosystème entrepreneurial à l'écoute des startups
Heureusement, de nombreux acteurs de l'écosystème entrepreneurial de la région ont compris les besoins spécifiques des jeunes pousses innovantes. Des organismes comme Springboard Atlantic, Innovacorp ou le PARI-CNRC proposent un accompagnement et des financements adaptés.
Des initiatives comme l'Emera ideaHUB à l'Université Dalhousie vont encore plus loin en donnant accès à de l'espace et des outils de prototypage. De quoi permettre aux startups locales de démarrer du bon pied, même avec des moyens limités. La créativité et la résilience font définitivement partie de l'ADN des entrepreneurs de l'Atlantique !