Fitbit écope d’une amende de 12 millions de dollars pour des montres qui brûlent
L'entreprise de wearables Fitbit, aujourd'hui propriété de Google, fait face aux conséquences de graves défauts sur l'un de ses produits phares. La montre connectée Ionic, sortie en 2017, présentait un risque de surchauffe de la batterie pouvant causer des brûlures aux utilisateurs. Suite à une enquête de la Commission américaine de sécurité des produits de consommation (CPSC), Fitbit a accepté de payer une amende de 12,25 millions de dollars.
Un long historique de problèmes
Les premiers signalements de montres Ionic causant des brûlures remontent à 2018 et se sont poursuivis jusqu'en 2020. Malgré une mise à jour logicielle en début d'année 2020 censée régler le problème, la CPSC note que le risque n'a pas été entièrement éliminé.
Au total, 115 consommateurs américains ont rapporté une surchauffe de leur montre Ionic. Parmi eux, 78 ont subi des brûlures, dont deux du troisième degré et quatre du second degré. Des blessures graves qui auraient pu être évitées.
Un rappel tardif des produits
Ce n'est qu'en mars 2022, près de deux ans après les derniers incidents, que Fitbit a finalement décidé un rappel volontaire des montres Ionic. Un délai que la CPSC n'a pas manqué de souligner :
Malgré la possession d'informations indiquant raisonnablement que les montres contenaient un défaut pouvant créer un danger substantiel ou un risque déraisonnable de blessure grave, Fitbit n'a pas immédiatement alerté la Commission comme requis.
– CPSC
Des mesures pour renforcer la sécurité
Au-delà de l'amende, l'accord entre Fitbit et la CPSC prévoit plusieurs obligations pour l'entreprise afin d'améliorer la sécurité de ses produits :
- Remise d'un rapport annuel à la Commission
- Réalisation d'un audit interne des opérations de sécurité
- Maintien de procédures internes pour assurer la conformité à la loi sur la sécurité des produits de consommation
- Amélioration du programme de conformité de l'entreprise
La sécurité, un enjeu majeur pour les wearables
Ce cas illustre l'importance cruciale de la sécurité dans le domaine en plein essor des technologies portables. Montres, bracelets, vêtements connectés... Ces appareils en contact direct avec la peau ne peuvent se permettre le moindre défaut.
Au-delà des risques physiques comme les brûlures, la question de la protection des données personnelles collectées se pose également. Les fabricants de wearables ont la responsabilité d'offrir des produits irréprochables sur tous les plans.
L'amende infligée à Fitbit servira sans doute d'électrochoc pour toute l'industrie. Dans la course à l'innovation, la sécurité des utilisateurs doit rester la priorité absolue. C'est à ce prix que la révolution des wearables pourra pleinement s'épanouir.