Les startups canadiennes doivent-elles être plus subversives ?
En 2025, être subversif en marketing fait-il encore sens ? C'est la question que soulève le nouveau livre d'Alistair Croll et Emily Ross, Just Evil Enough: The Subversive Marketing Handbook. L'ouvrage appelle à repenser les règles classiques des stratégies go-to-market pour gagner dans l'économie de l'attention.
Alistair Croll, entrepreneur et co-auteur, pointe du doigt deux faiblesses des startups canadiennes qui les empêchent de se démarquer :
Les Canadiens manquent de "désaccord" et ne sont pas prêts à subvertir les systèmes actuels pour atteindre les résultats souhaités.
– Alistair Croll
Des critiques qui devraient faire écho à la plupart des entrepreneurs canadiens. Croll les illustre avec des anecdotes personnelles et une leçon d'histoire sur les lancers francs en NBA dans les années 60.
Le marketing subversif, un concept à manier avec précaution en 2025 ?
Mais promouvoir sans recul le "désaccord" et la "subversion" est-il pertinent en 2025, alors que les systèmes de valeurs semblent plus que jamais remis en cause ? Le livre aborde ce point, avec notamment un chapitre dédié au risque d'être "trop subversif". Car comme l'explique Alistair Croll, son combat est de défendre l'utilisateur, pas le système.
La discussion nous emmène vers des réflexions stimulantes, comme une analyse des motivations existentielles et économiques derrière les réactions suscitées par le grand modèle de langage chinois DeepSeek.
Quel est le bon dosage de subversion pour les startups canadiennes ?
En fin de compte, quel est le juste niveau de "subversion" à adopter pour les entreprises technologiques canadiennes ? Le livre Just Evil Enough apporte un éclairage original sur cette question, en appelant à sortir des sentiers battus en termes de marketing, mais avec discernement.
Quelques pistes à retenir pour muscler son approche :
- Oser se démarquer et remettre en question le statu quo, plutôt que suivre les codes établis.
- Défendre ses utilisateurs et leurs intérêts, pas ceux du système en place.
- Miser sur la créativité et l'audace pour capter l'attention, une ressource rare.
Cependant, gare à ne pas pousser la subversion trop loin, au risque de se perdre en chemin et de s'aliéner son public. L'enjeu est de trouver le juste équilibre, ce fameux "just evil enough" !
La subversion, un levier indispensable pour les startups canadiennes ?
Dans un contexte où l'économie de l'attention fait rage, où les systèmes de valeurs évoluent rapidement, ne pas jouer la carte de la subversion pour les startups canadiennes serait sans doute une erreur. C'est en tout cas la conviction d'Alistair Croll.
Reste à trouver le bon dosage entre audace et respect de ses utilisateurs et de ses valeurs. Un défi stimulant pour aider les pépites technologiques canadiennes à se faire une place au soleil, sans se renier. Prêts à être "juste assez subversifs" ?