Comment l’Europe Boost les Produits Verts Locaux

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février 24, 2025

Comment l’Europe Boost les Produits Verts Locaux

Et si l’avenir de l’industrie européenne passait par une révolution verte ? À l’heure où les usines peinent à rester compétitives face aux géants étrangers, l’Europe dégaine une stratégie audacieuse : orienter la demande vers des produits locaux et décarbonés. Le 26 février 2025, la Commission européenne dévoilera son "Clean Industrial Deal", un plan qui pourrait tout changer. Entre labels écolos et préférences dans les appels d’offres, plongeons dans cette ambition qui mêle écologie et relance économique.

Une industrie verte pour sauver l’Europe

L’industrie européenne traverse une passe difficile. Des secteurs comme la chimie ou la sidérurgie vacillent sous la pression internationale. Pourtant, l’idée est simple : pourquoi investir dans des usines vertes si personne n’achète leurs produits ? C’est là que le "Clean Industrial Deal" entre en jeu, avec une mission claire : stimuler la demande pour des biens fabriqués localement et respectueux de l’environnement.

Pourquoi la demande est le nerf de la guerre

Imaginez une usine qui produit de l’**acier vert** avec des technologies dernier cri. Sans clients, elle tourne à vide. La France, fer de lance de cette bataille, martèle une vérité : fixer un prix au carbone ne suffit pas. Il faut diriger activement la demande vers des produits durables. À Bercy, on parle de "flécher les marchés" pour sécuriser les industriels qui osent la décarbonation.

Le contexte mondial n’aide pas. Les menaces de taxes américaines et la concurrence asiatique poussent l’Europe à agir vite. Le plan présenté ce 26 février s’attaque à ce défi avec une série de mesures concrètes, déroulées comme un tapis rouge pour les entreprises prêtes à verdir leur production.

Marchés publics : un virage historique en 2026

En 2026, les règles des marchés publics européens vont changer. Fini les appels d’offres où le prix est roi. Désormais, un critère de **préférence européenne** fera son entrée dans les secteurs stratégiques. C’est une petite révolution, portée par la France, qui milite depuis des années pour un "Buy European" assumé.

« On ne se cache plus derrière des critères qui favorisent “par hasard” la production locale. On assume une préférence basée sur le carbone ou la cybersécurité. »

– Une source proche des ministères français

Mais ce virage ne plaît pas à tous. Certains pays, attachés à une neutralité quasi sacrée dans les appels d’offres, freinent des quatre fers. Pourtant, le "Net Zero Industrial Act" de 2024 a déjà ouvert la voie, en imposant des critères de résilience pour les énergies renouvelables. Résultat : au moins 30 % des gros contrats publics tiennent compte de la dépendance aux importations.

Paris compte bien en profiter, notamment pour son prochain appel d’offres sur l’éolien offshore. Bruxelles, elle, rêve d’étendre cette logique aux panneaux solaires ou aux éoliennes, avec un objectif ambitieux : 40 % de production locale. Les industriels, eux, restent prudents. "Tout repose sur les détails", souffle un représentant du secteur.

Marchés pilotes : l’acier vert en éclaireur

À court terme, l’Europe mise sur des **marchés pilotes** pour doper la demande privée. Dès 2025, un label d’intensité carbone verra le jour, ciblant d’abord l’acier vert. Le ciment suivra ensuite. Volontaire et basé sur des données existantes, ce label veut séduire sans alourdir les démarches des entreprises.

Cette idée, d’abord portée par l’Allemagne puis adoptée par la France, s’inspire de normes comme la *RE2020* française, qui fixe des seuils carbone pour les matériaux. Objectif ? Garantir un marché aux industriels qui investissent des milliards, comme **ArcelorMittal** à Dunkerque, dans des procédés décarbonés (DRI). Car sans débouchés, ces projets risquent de rester lettre morte.

Phuc-Vinh Nguyen, chercheur à l’Institut Jacques Delors, voit dans ces marchés pilotes "le volet le plus innovant" du plan. Mais le chemin est semé d’embûches : les produits verts coûtent cher, et les hésitations politiques sur le Green Deal n’aident pas à convaincre les consommateurs.

Taxe carbone et bonus : les autres leviers

La taxe carbone aux frontières, prévue pour une refonte en 2026, complète le tableau. Elle vise à pénaliser les importations polluantes, rendant les produits européens plus compétitifs. Dans l’automobile, la France pousse pour intégrer un seuil de contenu local dans les subventions aux véhicules électriques, une extension logique de son bonus écologique.

Dans la chimie, une liste de 15 molécules stratégiques sera protégée pour maintenir une production locale. Et pour les particuliers, le "leasing social" (voitures électriques, pompes à chaleur) pourrait booster la demande. Chaque mesure vise un but : sécuriser des débouchés pour une industrie en mutation.

Les start-ups dans la danse

Ce plan ne concerne pas que les géants industriels. Les **start-ups** ont un rôle clé à jouer. En développant des technologies vertes, elles pourraient profiter des marchés pilotes pour scaler rapidement. Prenons l’exemple d’une jeune pousse spécialisée dans le recyclage de l’acier : un label carbone pourrait lui ouvrir les portes de gros contrats.

En parallèle, des initiatives comme le "Clean Industrial Deal" attirent les investisseurs. Une start-up française qui innove dans les matériaux bas-carbone pourrait voir son avenir assuré grâce à ces nouvelles règles. C’est une opportunité en or pour les entrepreneurs qui osent parier sur le vert.

Les défis à relever

Tout n’est pas rose pour autant. Les objectifs ambitieux (40 % de production locale pour les énergies renouvelables, par exemple) semblent hors de portée pour certains. Les industriels craignent des critères mal calibrés, qui feraient tomber le château de cartes. Et puis, il y a la résistance interne : tous les pays ne sont pas prêts à lâcher leurs réflexes libero-commerçants.

Pourtant, l’urgence est là. Ces derniers mois, des projets d’acier vert ont été mis en pause faute de visibilité. À Dunkerque, ArcelorMittal attend des garanties. Les start-ups, elles, ont besoin de signaux clairs pour attirer des fonds. Le "Clean Industrial Deal" sera-t-il à la hauteur ?

Un modèle exportable ?

Si l’Europe réussit son pari, elle pourrait inspirer d’autres régions. Imaginer un "Buy American" vert ou un label carbone asiatique n’est pas farfelu. Pour l’instant, le regard est braqué sur Bruxelles et ses promesses. Les prochains mois diront si cette stratégie porte ses fruits ou reste un vœu pieux.

En attendant, les acteurs locaux, des géants comme ArcelorMittal aux start-ups audacieuses, se préparent. Car une chose est sûre : demain se fabrique aujourd’hui, et l’Europe veut être aux commandes de cette transformation.

Et après ?

Le "Clean Industrial Deal" n’est qu’un début. Les déclinaisons législatives à venir préciseront les contours de cette ambition. Pour les industriels, c’est un pari risqué mais nécessaire. Pour les citoyens, une chance de consommer plus responsable. Et pour les start-ups, une fenêtre unique pour briller sur la scène verte européenne.

Reste une question : cette stratégie suffira-t-elle à relancer une industrie en crise ? Réponse en 2026, quand les premiers résultats tomberont. D’ici là, l’Europe avance, un pas vert à la fois.

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