DSA/DMA : Les USA Défendent les GAFAM Face à l’UE

Accueil - Technologies et Avenirs - Start-ups - DSA/DMA : Les USA Défendent les GAFAM Face à l’UE
DSADMA  Les USA Défendent les GAFAM Face à lUE   Innovationsfr
février 25, 2025

DSA/DMA : Les USA Défendent les GAFAM Face à l’UE

Et si les géants technologiques américains avaient trouvé un allié de poids pour contrer les ambitions régulatrices de l’Europe ? À peine Donald Trump a-t-il repris les rênes de la Maison-Blanche que les États-Unis passent à l’offensive. Leur cible : le Digital Markets Act (DMA) et son acolyte, le Digital Services Act (DSA), deux textes phares de l’Union Européenne visant à encadrer les pratiques des mastodontes du numérique. Cette bataille, qui oppose Washington à Bruxelles, soulève une question brûlante : jusqu’où ira cette pression pour protéger les intérêts des GAFAM ?

Une Offensive Américaine au Service des Big Tech

Le ton est donné. À peine revenu au pouvoir, Donald Trump semble décidé à faire des grandes entreprises technologiques américaines une priorité. Derrière cette stratégie, un objectif clair : alléger les contraintes qui pèsent sur des acteurs comme Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft – les célèbres GAFAM. Ces derniers mois, les regards se tournent vers l’UE, où le DMA impose des règles strictes pour limiter les abus de position dominante.

Le 23 février 2025, Jim Jordan, figure influente à la Chambre des représentants, a pris la plume. Dans une lettre adressée à Teresa Ribera, la commissaire européenne à la concurrence, il réclame des explications. Pourquoi ? Parce que, selon lui, ces réglementations viseraient injustement les entreprises made in USA, au profit de leurs concurrentes européennes.

Le DMA, un Épineux Problème pour les GAFAM

Entré pleinement en vigueur en mars 2024, le DMA n’a pas fait dans la dentelle. Ce règlement impose aux géants du web des obligations précises : transparence, interdiction de favoriser leurs propres services, et sanctions pouvant atteindre 10 % de leur chiffre d’affaires mondial en cas de non-respect. Pour les États-Unis, c’est une attaque en règle contre leurs champions nationaux.

Jim Jordan et son collègue Scott Fitzgerald, dans leur courrier, ne mâchent pas leurs mots. Ils estiment que le DMA crée un déséquilibre, offrant un avantage compétitif aux sociétés européennes. Pire encore, ils suggèrent que ces règles pourraient bénéficier à la Chine en freinant l’innovation américaine.

« Ces amendes sévères contraignent les entreprises à adopter des normes européennes globales tout en taxant nos fleurons technologiques. »

– Jim Jordan et Scott Fitzgerald, extrait de leur lettre à Teresa Ribera

Trump à la Rescousse : Une Stratégie Délibérée

Donald Trump ne cache pas ses intentions. Dès le 21 février 2025, il signe un mémorandum ordonnant une révision approfondie du DMA et du DSA. Ce document mandate également le Bureau du représentant au commerce (USTR) de rouvrir des enquêtes sur les taxes numériques, un dossier brûlant hérité de son premier mandat. L’idée ? Protéger les entreprises américaines contre ce que Washington considère comme une discrimination.

Pour l’administration Trump, les GAFAM devraient pouvoir opérer sans entraves majeures. Les sanctions européennes, jugées excessives, sont perçues comme une tentative de brider leur domination mondiale. Un haut responsable de la Maison-Blanche a même laissé entendre que cette offensive pourrait s’étendre à d’autres pays appliquant des mesures similaires.

L’Europe Face à un Dilemme

Bruxelles, de son côté, ne semble pas prête à plier. Teresa Ribera, dans une récente interview, a défendu la souveraineté réglementaire de l’UE. Pour elle, ces lois, votées démocratiquement, ne devraient pas être remises en cause sous la pression extérieure. Une position ferme, mais qui pourrait tendre davantage les relations transatlantiques.

Car l’Europe a ses arguments. Les États-Unis n’ont jamais hésité à sanctionner des entreprises européennes via des lois extraterritoriales. Qui se souvient d’Alstom, laminée il y a plus de dix ans par le Department of Justice américain ? Ou d’Airbus, qui a frôlé le même sort ? Pour beaucoup, cette indignation américaine sonne comme une hypocrisie.

Les GAFAM au Cœur de la Tempête

Les grands acteurs technologiques, eux, observent la situation avec intérêt. Meta, par exemple, a déjà fait savoir qu’elle compte sur Washington pour alléger les contraintes européennes. Google, de son côté, ajuste ses pratiques pour se conformer au DMA, mais sans cacher son agacement face aux amendes potentielles.

Pour ces entreprises, le soutien de Trump est une aubaine. Mais il pourrait aussi amplifier les tensions avec l’UE, au risque de voir émerger une guerre économique larvée. Quels seraient alors les impacts sur les start-ups et les consommateurs européens ?

Une Bataille aux Enjeux Multiples

Ce bras de fer dépasse la simple question réglementaire. Il touche à la souveraineté, à l’innovation et à la compétitivité mondiale. Voici quelques points clés à retenir :

  • Le DMA vise à rééquilibrer le marché numérique, mais est accusé de favoriser l’Europe.
  • Les États-Unis veulent protéger leurs leaders technologiques face aux sanctions.
  • L’innovation pourrait être freinée si les règles deviennent trop strictes.

À l’heure où les relations entre grandes puissances se crispent, ce conflit autour du numérique pourrait redessiner les alliances économiques. L’issue reste incertaine, mais une chose est sûre : les GAFAM ne comptent pas céder sans combattre.

Et Après ? Les Scénarios Possibles

Que se passera-t-il d’ici le 10 mars, date limite fixée par Jim Jordan pour obtenir des réponses de l’UE ? Trois scénarios se dessinent. Premièrement, Bruxelles pourrait camper sur ses positions, renforçant son autonomie. Deuxièmement, un compromis pourrait émerger, avec des ajustements minimes au DMA. Enfin, une escalade des tensions est possible, avec des représailles économiques de part et d’autre.

Pour les start-ups européennes, cette situation est à double tranchant. D’un côté, elle pourrait leur offrir un terrain de jeu plus équitable face aux géants. De l’autre, une guerre commerciale risquerait de compliquer leur expansion internationale.

Une chose est certaine : cette saga ne fait que commencer. Entre pression américaine, résistance européenne et intérêts des GAFAM, le numérique reste un champ de bataille où chaque décision compte.

Partager:

Ajouter Un Commentaire

Chercher

Étiquettes

Accord OpenAI Apple accélérateur innovation santé accélérateur startup accélérateur startups acquisition stratégique Amazon addiction réseaux sociaux adoption IA générative adoption intelligence artificielle all4pack emballages durables innovations packaging écoconception économie circulaire Andreessen Horowitz Twitter influence réseaux sociaux capital risque autonomie véhicules électriques avenir IA générative avenir intelligence artificielle barquettes inox consigne réduction déchets Berny transition écologique BoJ politique monétaire relance économique achats d'obligations transition monétaire campus cybersécurité chiffres inflation cloud computing commissaires vie privée compétitivité industrie automobile européenne conduite autonome confiance intelligence artificielle controverse Elon Musk crise financement startups données personnelles défis véhicules autonomes expansion internationale expérience utilisateur FinTech canadienne Géotechnique Décarbonation industrie Empreinte carbone Transition énergétique Prototype innovant IA conversationnelle IA industrie 4.0 Imagino levée de fonds marketing digital données clients expansion internationale Industrie du futur Relocalisation industrielle Transition écologique Startups deeptech Souveraineté technologique levées de fonds marchés financiers mobilité durable mobilité urbaine souveraineté numérique startup innovante startups innovantes transformation numérique transition énergétique économie circulaire énergies renouvelables

Beauty and lifestyle influencer

Follow my journey on all Social Media channels

Alienum phaedrum torquatos nec eu, vis detraxit periculis ex, nihilmei. Mei an pericula euripidis, hinc partem ei est.
facebook
5M+
Facebook followers
Follow Me
youtube
4.6M+
Youtube Subscribers
Subscribe Me
tiktok
7M+
Tiktok Followers
Follow Me
instagram
3.4M+
Instagram Followers
Follow Me