Crise chez Carbios : Nouvelle Direction pour un Avenir Vert

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Crise chez Carbios  Nouvelle Direction pour un Avenir Vert   Innovationsfr
mars 22, 2025

Crise chez Carbios : Nouvelle Direction pour un Avenir Vert

Saviez-vous que chaque année, des millions de tonnes de plastique finissent dans nos océans, nos décharges, ou pire, dans la nature ? Au cœur de cette bataille pour un monde plus durable, une entreprise française, Carbios, s’est imposée comme un pionnier du recyclage grâce à une technologie révolutionnaire : la dégradation enzymatique. Mais aujourd’hui, cette étoile montante traverse une tempête inattendue. Entre suppressions de postes, reports de projets et changement brutal de direction, l’avenir de cette startup clermontoise semble suspendu à un fil. Que se passe-t-il vraiment chez Carbios ?

Un Tournant Décisif pour Carbios

Depuis sa création en 2011, Carbios a porté haut les couleurs de l’innovation écologique. Basée à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, cette entreprise a mis au point une méthode unique pour décomposer les plastiques PET grâce à des enzymes, offrant une alternative prometteuse au recyclage classique. Pourtant, les derniers mois ont révélé des fissures dans cette success-story. La démission soudaine de son président-fondateur, Philippe Pouletty, annoncée le 20 mars 2025, a secoué les fondations de la société, déjà fragilisée par des annonces difficiles.

Une Crise Qui S’Accumule

Le vent a commencé à tourner dès décembre 2024. Carbios, jusque-là saluée pour ses avancées, a surpris le monde industriel en reportant la construction de sa première usine à échelle industrielle, prévue à Longlaville, en Meurthe-et-Moselle. Ce projet, censé marquer une étape clé dans le **biorecycling** des plastiques, a été mis en pause pour une durée estimée entre six et neuf mois. La raison ? Un besoin urgent de financements supplémentaires, dans un contexte économique tendu.

Peu après, un autre coup dur : le départ d’Emmanuel Ladent, directeur général depuis 2021. Cet ancien cadre de Michelin, recruté pour porter l’entreprise vers l’industrialisation, a été écarté dans un climat de turbulence. Philippe Pouletty, co-fondateur et figure emblématique, avait alors repris les rênes temporairement. Mais ce retour n’aura duré que quelques mois, jusqu’à sa démission fracassante, motivée par des « divergences stratégiques ».

« Sous mon impulsion, Carbios a développé une technologie unique au monde, qui fait la fierté des industriels et de la communauté scientifique. »

– Philippe Pouletty, ex-président-fondateur de Carbios

Pour couronner le tout, fin janvier 2025, l’entreprise a dévoilé un plan de restructuration drastique, prévoyant la suppression de près de 40 % de ses effectifs. Sur les 170 collaborateurs répartis entre Clermont-Ferrand, Toulouse et Longlaville, une bonne partie risque de perdre son poste. Pour les salariés, c’est l’incompréhension. « On dirait un bateau sans capitaine », confie un ingénieur de l’équipe clermontoise, préférant rester anonyme.

Une Nouvelle Direction à la Rescousse

Face à cette cascade d’événements, le Conseil d’administration n’a pas perdu de temps. Dès le 21 mars 2025, deux nouvelles figures ont été propulsées à la tête de Carbios, avec une prise de fonction immédiate. Isabelle Parize, ancienne dirigeante de Nocibé et Delsey, devient présidente du Conseil d’administration. À ses côtés, Vincent Kamel, un vétéran de l’industrie chimique avec 38 ans d’expérience chez Rhône-Poulenc, Rhodia et Solvay, prend le poste de directeur général.

Ce duo incarne un mélange d’expertise et de pragmatisme. Isabelle Parize, membre du Conseil depuis 2022, apporte une vision stratégique forgée dans des secteurs exigeants comme la beauté et le luxe. Vincent Kamel, quant à lui, offre une connaissance approfondie des polymères et une expérience internationale, notamment en Asie et en Amérique du Sud. Leur mission ? Redresser la barre et sécuriser les fonds nécessaires pour relancer le projet de Longlaville.

« Nous remercions Philippe Pouletty pour son engagement sans faille depuis la création de Carbios. »

– Isabelle Parize, nouvelle présidente du Conseil d’administration

Longlaville : Un Projet en Suspens

L’usine de Longlaville devait être une vitrine mondiale du **recyclage plastique**. Prévue pour ouvrir entre 2025 et 2026, elle promettait de transformer des tonnes de PET usagé en matière première réutilisable, grâce à la technologie enzymatique de Carbios. Ce procédé, salué par des géants comme Nestlé Waters ou L’Oréal, repose sur des enzymes capables de décomposer les plastiques en leurs composants de base, ouvrant la voie à un recyclage quasi infini.

Mais ce rêve écologique est aujourd’hui en standby. Le report des travaux, annoncé en décembre, a jeté un froid sur les ambitions de l’entreprise. Pour beaucoup, c’est une question de timing : dans un contexte de hausse des coûts et de resserrement des financements, Carbios doit convaincre des investisseurs de miser sur une technologie encore jeune. La nouvelle direction hérite donc d’un défi colossal : transformer cette pause en opportunité.

Les Enjeux d’une Technologie Révolutionnaire

Pourquoi tant d’agitation autour de Carbios ? Parce que sa technologie pourrait changer la donne dans la lutte contre la pollution plastique. Contrairement au recyclage mécanique, limité par la dégradation de la qualité des matériaux, le **biorecycling** enzymatique offre une solution durable. Les enzymes développées par Carbios décomposent le PET en monomères, qui peuvent ensuite être réassemblés en plastique neuf, sans perte de qualité.

Cette innovation a valu à l’entreprise une reconnaissance scientifique internationale, avec notamment une publication remarquée dans la revue *Nature*. Elle a aussi attiré des partenariats prestigieux avec des marques mondiales, réunies dans des consortiums pour le packaging et le textile. Mais pour passer de la promesse à la réalité, Carbios doit surmonter ses difficultés internes et prouver sa viabilité économique.

Les Défis de la Transition Écologique

La crise chez Carbios illustre un paradoxe bien connu des startups vertes : innover pour la planète demande des ressources colossales. Le financement reste le nerf de la guerre. Si l’entreprise parvient à lever les fonds nécessaires, elle pourrait non seulement relancer Longlaville, mais aussi inspirer une nouvelle vague de solutions écologiques. Sinon, elle risque de rejoindre la liste des idées brillantes étouffées par les réalités économiques.

Pour y arriver, voici les priorités de la nouvelle direction :

  • Sécuriser des investissements publics et privés pour l’usine de Longlaville.
  • Restaurer la confiance des salariés et des partenaires industriels.
  • Accélérer la mise sur le marché de la technologie enzymatique.

Le chemin est semé d’embûches, mais l’enjeu est de taille. À l’heure où la **transition écologique** devient une urgence mondiale, chaque avancée compte.

Un Regard vers l’Avenir

Que réserve l’avenir à Carbios ? Difficile à dire. La nomination d’Isabelle Parize et Vincent Kamel pourrait marquer un renouveau. Leur expérience combinée dans la gestion stratégique et l’industrie chimique offre une lueur d’espoir. Mais le temps presse. Entre la pression des investisseurs, les attentes des salariés et l’urgence écologique, ce duo devra faire preuve d’audace et de rapidité.

Pour les observateurs, cette crise est aussi une opportunité. Si Carbios parvient à surmonter ses défis, elle pourrait non seulement sauver son projet, mais aussi consolider sa place de leader dans le recyclage des plastiques. Un pari risqué, mais qui pourrait redéfinir notre rapport aux déchets. Et vous, croyez-vous en cette renaissance verte ?

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