
Laurent Bataille Dirige la Transition Énergétique
Et si la clé d’un avenir durable reposait sur des leaders visionnaires capables de transformer les défis climatiques en opportunités industrielles ? En mai 2025, Laurent Bataille, président de Schneider Electric France, a pris les rênes du Comité Stratégique de Filière (CSF) Nouveaux Systèmes Énergétiques, marquant un tournant décisif pour la transition énergétique en France. Ce comité, pivot de l’innovation énergétique, réunit des géants comme EDF, Engie, TotalEnergies et Schneider Electric pour façonner un avenir où l’énergie est propre, accessible et compétitive. Mais quels sont les enjeux de cette nomination et comment Laurent Bataille compte-t-il redéfinir le paysage énergétique français ?
Une Nouvelle Ère pour l’Énergie Verte
La nomination de Laurent Bataille à la présidence du CSF Nouveaux Systèmes Énergétiques n’est pas anodine. Ce comité, créé en 2018 sous l’impulsion de l’État, a pour mission de coordonner les efforts des industriels pour accélérer la transition énergétique. Avec plus de 1500 contributeurs répartis dans 22 groupes de travail, il représente un écosystème dynamique où grands groupes, PME et ETI collaborent pour répondre aux défis climatiques. Laurent Bataille, fort de son expérience à la tête de Schneider Electric France, apporte une vision pragmatique et ambitieuse pour faire de la France un leader européen de l’énergie durable.
Son co-président, Stéphane Michel, directeur général Gas, Renewables & Power chez TotalEnergies, reste en poste pour assurer une continuité dans cette gouvernance bicéphale. Ensemble, ils supervisent un contrat stratégique 2024-2027, signé en février 2025, qui fixe des objectifs clairs pour développer les technologies vertes et renforcer la compétitivité industrielle française.
« Malgré les tensions géopolitiques et commerciales actuelles, je reste convaincu qu’il est possible de fabriquer en France et en Europe les équipements de la transition énergétique les plus stratégiques. »
– Laurent Bataille, président de Schneider Electric France
Les Piliers du Nouveau Contrat 2024-2027
Le CSF Nouveaux Systèmes Énergétiques s’appuie sur un nouveau contrat stratégique qui structure ses ambitions autour de trois axes majeurs. Ces priorités, définies pour la période 2024-2027, visent à transformer le paysage énergétique français tout en renforçant son attractivité industrielle. Voici les grandes lignes :
- Chaleur renouvelable et de récupération : Développement de technologies comme les pompes à chaleur, la géothermie et le solaire thermique pour réduire la dépendance aux énergies fossiles.
- Flexibilité énergétique : Optimisation des réseaux électriques pour intégrer davantage d’énergies renouvelables et répondre à la demande croissante, notamment liée à l’essor de l’intelligence artificielle.
- Carburants alternatifs : Soutien à l’innovation dans les carburants durables pour l’aéronautique, un secteur clé pour réduire les émissions de CO2.
Ces axes ne sont pas de simples intentions. Ils s’appuient sur des projets concrets, comme la plateforme Je-decarbone, qui aide les industriels à réduire leurs émissions, ou encore les Challenges Énergie, qui encouragent l’innovation collaborative entre grands groupes et PME.
Schneider Electric : Un Acteur Clé de la Transition
Schneider Electric, sous la direction de Laurent Bataille, est un pilier de cette transformation. Avec 25 usines en France et 20 % des dépenses mondiales de R&D concentrées dans le pays, l’entreprise est à la pointe de la gestion énergétique et des automatismes industriels. En 2024, Schneider Electric a enregistré des profits records, portés par la demande croissante pour les solutions liées à la décarbonation et aux centres de données, dopés par l’essor de l’intelligence artificielle.
En mai 2025, l’entreprise a annoncé un investissement de plus de 110 millions d’euros dans ses usines françaises, notamment à Mâcon, Aubenas et Chartres-de-Bretagne. Ces sites, qui intégreront des technologies digitales pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2030, créeront à terme 150 emplois. Cette initiative illustre l’engagement de Schneider Electric à allier innovation technologique et impact social positif.
« Par ces investissements, nous démontrons notre engagement à être au plus près de nos clients en leur proposant des technologies innovantes pour accélérer leur transition énergétique. »
– Laurent Bataille, président de Schneider Electric France
Les Enjeux de la Transition Énergétique
La transition énergétique est un défi colossal. Selon le Ministère de l’Économie, la filière des Nouveaux Systèmes Énergétiques représente 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 250 000 emplois en France. Mais face à l’urgence climatique – 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée – les industriels doivent redoubler d’efforts. Laurent Bataille l’a bien compris : il mise sur la collaboration entre l’État, les grands groupes et les PME pour identifier les technologies stratégiques.
Parmi les priorités, la flexibilité des réseaux électriques est cruciale. Avec la montée en puissance des énergies renouvelables, comme l’éolien et le solaire, les réseaux doivent s’adapter pour gérer des flux d’énergie variables. Schneider Electric, avec ses solutions de gestion énergétique, joue un rôle clé dans cette transformation, notamment pour répondre à la demande exponentielle des centres de données.
Un Engagement pour l’Aéronautique Durable
L’un des axes les plus novateurs du contrat 2024-2027 concerne les carburants alternatifs pour l’aéronautique. Ce secteur, responsable d’une part importante des émissions mondiales, cherche des solutions pour réduire son empreinte carbone. Le CSF travaille à développer des carburants durables, comme les biocarburants ou l’hydrogène, pour rendre les vols plus écologiques. Cet engagement s’inscrit dans une vision globale de décarbonation, où chaque secteur doit contribuer à l’effort collectif.
Laurent Bataille, en collaboration avec Stéphane Michel, pousse pour une approche intégrée, combinant innovation technologique et partenariats stratégiques. Leur objectif ? Faire de la France un hub mondial pour les technologies aéronautiques durables.
Les Défis à Relever
Si les ambitions sont claires, les défis sont nombreux. Les tensions géopolitiques, les contraintes économiques et la concurrence internationale compliquent la relocalisation des industries stratégiques en France. Pourtant, Laurent Bataille reste optimiste. Il insiste sur la nécessité de concentrer les efforts sur des technologies clés, comme les batteries bas carbone ou la capture de CO2, pour renforcer la souveraineté énergétique française.
De plus, la formation et l’attractivité des métiers de l’énergie sont au cœur des préoccupations. Avec 250 000 emplois dans la filière, le CSF mise sur des initiatives comme le Club ETI/PME pour renforcer les compétences et attirer de nouveaux talents.
Un Modèle de Collaboration
Le succès du CSF repose sur une collaboration étroite entre l’État, les industriels et les organisations syndicales. Plus de 75 % des engagements du contrat 2021-2024 ont été tenus, démontrant l’efficacité de cette approche. Parmi les réalisations, on note les plans de décarbonation des sites industriels les plus polluants et le développement de gigafactories pour les batteries. Ces projets, soutenus par des investissements massifs, montrent que la France peut rivaliser avec les leaders mondiaux.
Laurent Bataille incarne cette dynamique collaborative. En s’appuyant sur l’expertise de Schneider Electric et sur les partenariats tissés au sein du CSF, il ambitionne de faire de la France un modèle d’innovation durable.
Vers un Avenir Durable
La nomination de Laurent Bataille à la tête du CSF Nouveaux Systèmes Énergétiques est une opportunité unique pour accélérer la transition énergétique. Avec des investissements stratégiques, une gouvernance collaborative et une vision tournée vers l’innovation, la France se positionne comme un acteur majeur de l’énergie verte. Mais le chemin est encore long, et le succès dépendra de la capacité des industriels à relever les défis climatiques tout en restant compétitifs.
En conclusion, sous l’impulsion de Laurent Bataille, le CSF Nouveaux Systèmes Énergétiques pourrait bien redéfinir les contours de l’industrie énergétique française. En misant sur la chaleur renouvelable, la flexibilité énergétique et les carburants alternatifs, il pave la voie vers un avenir où l’énergie est non seulement durable, mais aussi un moteur de croissance économique. Reste à savoir si ces ambitions se concrétiseront face aux défis mondiaux. Une chose est sûre : demain se fabrique aujourd’hui.