Phil De Luna Quitte Deep Sky Pour Innover

Et si une seule personne pouvait transformer la lutte contre le changement climatique ? Phil De Luna, figure emblématique du secteur des technologies vertes, a récemment annoncé son départ de Deep Sky, une startup montréalaise spécialisée dans la capture de carbone. Ce scientifique visionnaire, qui a marqué le paysage de l’innovation climatique, ne compte pas s’arrêter là. Son ambition ? Construire une nouvelle solution pour inverser les effets du réchauffement planétaire. Mais que signifie ce départ pour Deep Sky et pour l’avenir des technologies climatiques au Canada ?

Un Parcours au Service de l’Innovation Climatique

Phil De Luna n’est pas un inconnu dans le monde de la recherche et de l’innovation. Titulaire d’un doctorat en science des matériaux, il a forgé sa réputation au sein du Conseil national de recherches du Canada, où il s’est spécialisé dans les technologies de capture de carbone. Son arrivée chez Deep Sky, il y a deux ans, a marqué un tournant pour la startup. En tant que chef scientifique et responsable de l’ingénierie, il a apporté une expertise précieuse, contribuant à positionner l’entreprise comme un acteur clé dans la lutte contre le changement climatique.

Son rôle a évolué au début de l’année 2025, lorsqu’il a pris les rênes de la direction scientifique et commerciale. Sous sa houlette, Deep Sky a conclu des partenariats stratégiques avec des géants comme Microsoft et RBC, tout en bâtissant un pipeline de ventes impressionnant, évalué à 300 millions de dollars selon son profil LinkedIn. Mais après avoir posé ces bases solides, De Luna a senti le besoin de relever un nouveau défi.

J’ai atteint un point où je suis prêt à relever un nouveau défi. Il est temps de construire quelque chose de nouveau, de A à Z, que je posséderai entièrement.

– Phil De Luna, ex-chef scientifique de Deep Sky

Deep Sky : Une Mission Ambitieuse pour le Canada

Deep Sky, fondée par Fred Lalonde et Joost Ouwerkerk, anciens de la startup Hopper, s’est donnée pour mission de faire du Canada un leader mondial de la capture de carbone. L’entreprise ambitionne de retirer 30 000 tonnes de CO2 de l’atmosphère au cours de ses dix premières années d’opération. Un objectif audacieux, mais modeste face aux 10 milliards de tonnes annuelles à éliminer d’ici 2050 pour inverser le changement climatique, comme l’a souligné De Luna lors d’un récent événement.

Le projet phare de Deep Sky, le site Deep Sky Alpha à Innisfail, en Alberta, incarne cette vision. Initialement prévu pour l’hiver 2024, son lancement a été repoussé au printemps 2025, puis à septembre 2025, selon le site officiel de l’entreprise. Ce centre, financé en partie par une subvention privée de 40 millions de dollars USD annoncée en décembre 2024, vise à devenir une vitrine des capacités du Canada en matière de technologies climatiques.

Malgré le départ de De Luna, l’entreprise semble confiante. Les vice-présidents de Deep Sky, Charlie Renzoni, Quentin Servais Laval et Jason Vanderheyden, ont publiquement exprimé leur soutien à l’ancien dirigeant, signe que l’équipe reste soudée. Mais ce départ, combiné à celui de l’ancien PDG Damien Steel en mai 2025, soulève des questions sur la stabilité de la direction à un moment clé de son développement.

Pourquoi Phil De Luna Part-il ?

Dans un message publié sur LinkedIn, De Luna explique avoir “dépassé” son rôle actuel. Après avoir appris à construire une entreprise au sein de Deep Sky, il souhaite désormais créer quelque chose de nouveau, qu’il pourra façonner de bout en bout. Cette décision reflète une tendance croissante parmi les leaders de startups : après avoir contribué à la croissance d’une entreprise, beaucoup cherchent à lancer leur propre projet pour laisser une empreinte encore plus personnelle.

De Luna reste vague sur ses projets futurs, se contentant de dire qu’il va “explorer de nouvelles avenues”. Cependant, des indices laissent présager un virage vers des approches innovantes. Récemment, dans un article publié dans Forbes, il a exploré l’utilisation de l’intelligence artificielle pour analyser les comportements sur les réseaux sociaux et concevoir des messages climatiques adaptés aux différentes personnalités. Une piste qui pourrait préfigurer son prochain projet ?

L’IA pourrait nous aider à concevoir des systèmes qui rencontrent les gens là où ils sont, pour les convaincre de l’urgence climatique.

– Phil De Luna, dans Forbes

L’Impact du Départ sur Deep Sky

Le départ de De Luna intervient à un moment critique pour Deep Sky. Alors que l’entreprise se prépare à lancer Deep Sky Alpha, la perte d’un dirigeant clé pourrait ralentir sa dynamique. Cependant, l’équipe en place semble prête à relever le défi. Alex Petre, qui a pris la direction opérationnelle après le départ de Damien Steel, devra redoubler d’efforts pour maintenir la trajectoire de croissance de l’entreprise.

Deep Sky bénéficie d’un élan positif, notamment grâce à ses partenariats avec des acteurs majeurs et à son financement récent. Voici un aperçu des forces de l’entreprise :

• Partenariats stratégiques avec Microsoft et RBC.
• Pipeline de ventes évalué à 300 millions de dollars.
• Subvention de 40 millions USD pour Deep Sky Alpha.

Ces atouts positionnent Deep Sky comme un acteur sérieux dans le domaine de la capture de carbone. Cependant, le départ de figures clés comme De Luna et Steel pourrait signaler des défis internes, notamment en termes de cohésion et de vision stratégique.

Le Canada, Terreau Fertile pour la Capture de Carbone

Phil De Luna a toujours cru en la capacité du Canada à devenir un leader mondial dans la capture de carbone. Lors d’un événement récent, il a déclaré que le pays pouvait devenir “le lieu où la capture de carbone passe à l’échelle”. Cette vision repose sur plusieurs atouts uniques :

• Ressources naturelles : Le Canada dispose de vastes espaces pour stocker le CO2 capturé.
• Expertise scientifique : Des institutions comme le Conseil national de recherches soutiennent l’innovation.
• Soutien politique : Les incitatifs gouvernementaux encouragent les technologies vertes.

Deep Sky incarne cette ambition, mais le départ de De Luna pourrait inciter d’autres acteurs à émerger. Son prochain projet, s’il reste dans le domaine climatique, pourrait renforcer cette dynamique ou, au contraire, concurrencer directement Deep Sky.

Vers une Nouvelle Ère d’Innovation Climatique

Le parcours de Phil De Luna illustre une vérité fondamentale du monde des startups : l’innovation ne s’arrête jamais. En quittant Deep Sky, il ne tourne pas le dos à la lutte contre le changement climatique, mais cherche plutôt à explorer de nouvelles façons d’y contribuer. Son intérêt récent pour l’intelligence artificielle comme outil de sensibilisation suggère qu’il pourrait s’aventurer dans des domaines hybrides, combinant science, technologie et communication.

Pour les entrepreneurs et les innovateurs, son départ est une source d’inspiration. Il rappelle que la croissance personnelle et professionnelle passe souvent par le courage de quitter une zone de confort pour explorer l’inconnu. De Luna incarne cette audace, et son prochain projet pourrait redéfinir les contours de l’innovation climatique.

Que Nous Réserve l’Avenir ?

Alors que Deep Sky se prépare à lancer son site pilote, le départ de Phil De Luna marque un tournant. Pour l’entreprise, c’est une opportunité de prouver sa résilience. Pour De Luna, c’est le début d’une nouvelle aventure. Une chose est sûre : dans le monde en rapide évolution des technologies climatiques, les idées audacieuses et les leaders visionnaires comme De Luna continueront de façonner l’avenir.

Son départ soulève une question essentielle : comment les startups climatiques peuvent-elles équilibrer ambition et stabilité ? Deep Sky, avec son équipe talentueuse et ses partenariats solides, est bien positionnée pour relever ce défi. Quant à De Luna, son prochain projet pourrait bien redessiner la carte de l’innovation verte au Canada et au-delà.