Sanofi Cède Son Usine à Adragos

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Sanofi Cède Son Usine à Adragos   Innovationsfr
août 27, 2025

Sanofi Cède Son Usine à Adragos

Dans le monde de l’industrie pharmaceutique, les décisions stratégiques peuvent redessiner l’avenir d’une usine, de ses employés et même d’un secteur entier. En juillet 2025, Sanofi, géant français de la santé, a officialisé un projet qui fait déjà couler beaucoup d’encre : la cession de son usine de Maisons-Alfort, située dans le Val-de-Marne, au sous-traitant allemand Adragos. Cette annonce, bien que prévue, soulève des questions cruciales sur l’avenir de la production de médicaments en France, l’emploi local et la compétitivité face aux marchés internationaux. Quels sont les enjeux de cette opération et que signifie-t-elle pour le paysage pharmaceutique européen ? Plongeons dans cette transition majeure.

Une Cession Stratégique dans un Contexte Concurrentiel

Le projet de cession de l’usine de Maisons-Alfort marque un tournant pour Sanofi, qui cherche à optimiser ses activités dans un secteur pharmaceutique en pleine mutation. Cette usine, spécialisée dans la fabrication de seringues pré-remplies pour l’anticoagulant Lovenox et de produits lyophilisés, est au cœur d’une stratégie de recentrage. Sanofi, tout en restant un acteur majeur de la biopharmacie, choisit de déléguer certaines productions à des partenaires spécialisés comme Adragos, un groupe allemand déjà bien implanté dans le domaine de la sous-traitance pharmaceutique.

Pourquoi une telle décision ? L’usine de Maisons-Alfort souffre d’une érosion de ses volumes de production, notamment en raison de la concurrence des biosimilaires, ces équivalents de médicaments biologiques dont les coûts de production, souvent en Asie, défient les standards européens. Avec une baisse de 12 % des ventes de Lovenox en 2024, atteignant 982 millions d’euros, Sanofi doit trouver des solutions pour maintenir sa compétitivité tout en préservant l’emploi local.

Adragos : Un Partenaire de Confiance

Adragos n’est pas un novice pour Sanofi. Ce sous-traitant allemand, basé à Munich et employant plus de 950 personnes, a déjà repris en 2024 une usine de Sanofi à Kawagoe, au Japon. Cette opération incluait la production de comprimés et d’ampoules stériles, ainsi que la reprise de 330 employés. En France, Adragos est également présent à Livron, dans la Drôme, où il exploite une usine de 200 salariés spécialisée dans les ampoules stériles et les suppositoires. Ce savoir-faire fait d’Adragos un choix logique pour reprendre Maisons-Alfort.

Adragos s’engage à maintenir la production de Lovenox sur le site pendant cinq ans, tout en garantissant les 452 emplois pendant trois ans.

– Communiqué officiel de Sanofi, juillet 2025

Cette garantie temporaire offre une bouffée d’oxygène aux employés, mais elle soulève aussi des interrogations sur le long terme. Que se passera-t-il après ces trois années ? Adragos devra-t-il diversifier les productions pour maintenir l’activité du site ?

Un Avenir à Construire pour Maisons-Alfort

Pour que l’usine de Maisons-Alfort reste viable, Adragos devra relever plusieurs défis. Le premier concerne la diversification des productions. Si la fabrication de Lovenox est sécurisée pour cinq ans, le site doit attirer de nouveaux contrats pour compenser la baisse des volumes liée aux biosimilaires. Une piste évoquée est l’obtention d’une certification de la Food and Drug Administration (FDA), qui ouvrirait la porte à l’exportation de médicaments vers les États-Unis, un marché stratégique.

En parallèle, Adragos devra investir dans la modernisation des infrastructures pour répondre aux exigences des autorités sanitaires internationales. Cela pourrait inclure l’introduction de nouvelles technologies de production ou l’adaptation des lignes existantes à des médicaments innovants. Cependant, ces investissements nécessitent des ressources importantes et une vision claire pour rentabiliser le site sur le long terme.

Les Enjeux Sociaux et Locaux

La cession de l’usine soulève des préoccupations sociales, notamment de la part des syndicats. La CGT, dans un communiqué, a critiqué le projet, arguant que Sanofi pourrait investir directement à Maisons-Alfort plutôt que de céder le site. Le syndicat met en avant les avantages du site existant : pas de coûts de dépollution, pas de terrain à viabiliser, et une main-d’œuvre qualifiée prête à se former à de nouvelles productions.

À Maisons-Alfort, il n’est pas nécessaire de partir de zéro. Les équipes ne demandent qu’à être formées pour produire des médicaments innovants.

– CGT, juillet 2025

Cette position reflète une tension plus large dans l’industrie pharmaceutique française : comment concilier compétitivité mondiale et préservation des emplois locaux ? Alors que Sanofi investit massivement à Vitry-sur-Seine, dans le même département, avec 1 milliard d’euros pour une nouvelle usine de bioproduction, certains se demandent pourquoi Maisons-Alfort ne pourrait pas bénéficier d’un tel effort.

Une Transition dans un Écosystème en Mutation

La cession de Maisons-Alfort s’inscrit dans un contexte plus large de transformation de l’industrie pharmaceutique. Les géants comme Sanofi se recentrent sur la recherche et la production de médicaments biotechnologiques à haute valeur ajoutée, tandis que les activités de fabrication standardisées sont souvent confiées à des sous-traitants. Ce modèle, bien que critiqué, permet aux grandes entreprises de rester agiles face à la concurrence mondiale.

Pour Adragos, cette acquisition est une opportunité de renforcer sa présence en Europe et de consolider son expertise dans la production de médicaments injectables. Avec des sites en Allemagne, en Grèce, en Norvège, en Suisse et en France, le groupe dispose d’un réseau industriel diversifié, capable de répondre aux besoins variés des laboratoires pharmaceutiques.

Perspectives et Défis pour l’Industrie Pharma

Quelles leçons tirer de cette cession ? Voici les principaux enjeux à surveiller :

  • Diversification des productions : Trouver de nouveaux contrats pour compenser la baisse des volumes de Lovenox.
  • Modernisation : Investir dans des technologies avancées pour répondre aux normes internationales.
  • Emploi : Garantir la pérennité des 452 postes au-delà des trois ans annoncés.
  • Compétitivité : Faire face à la concurrence des biosimilaires asiatiques à bas coût.

Ces défis ne concernent pas seulement Adragos ou Sanofi, mais l’ensemble de l’industrie pharmaceutique européenne. La capacité à innover, à investir dans des technologies de pointe et à former les équipes sera déterminante pour maintenir la France comme un acteur clé de la santé mondiale.

Conclusion : Un Nouveau Chapitre pour Maisons-Alfort

La cession de l’usine de Maisons-Alfort à Adragos marque un moment charnière pour Sanofi et pour l’industrie pharmaceutique française. Si l’opération offre des garanties à court terme pour les emplois et la production de Lovenox, elle soulève des questions sur l’avenir à long terme du site. Adragos, avec son expertise et son ambition d’expansion, a une carte à jouer pour transformer cette usine en un pôle de production compétitif. Mais pour y parvenir, il devra relever des défis de taille, tant sur le plan industriel que social.

Alors que le secteur pharmaceutique continue d’évoluer à grande vitesse, cette transition illustre les tensions entre compétitivité mondiale et ancrage local. Une chose est sûre : l’avenir de Maisons-Alfort dépendra de la capacité d’Adragos à innover et à s’adapter. Et vous, que pensez-vous de cette cession ? Est-elle une opportunité ou un risque pour l’industrie française ?

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