L’Acier Bas Carbone Révolutionne l’Industrie

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septembre 29, 2025

L’Acier Bas Carbone Révolutionne l’Industrie

Et si l’avenir de l’industrie sidérurgique passait par une alliance entre énergie nucléaire et production durable ? Dans un monde où la transition écologique devient une priorité, l’italien Marcegaglia, géant de l’acier, s’engage dans une révolution verte à Fos-sur-Mer, en France. En s’associant avec EDF pour alimenter ses fours à arc électrique avec de l’électricité nucléaire, l’entreprise redéfinit les standards de la production d’acier bas carbone. Ce projet ambitieux, qui combine innovation technologique et relocalisation industrielle, pourrait bien devenir un modèle pour l’Europe.

L’Industrie Sidérurgique Face au Défi Écologique

La sidérurgie est l’un des secteurs les plus énergivores et polluants au monde. Produire de l’acier génère des émissions de CO2 considérables, principalement à cause des hauts-fourneaux traditionnels alimentés au charbon. Pourtant, des solutions émergent pour réduire l’empreinte carbone de cette industrie essentielle. Marcegaglia, avec son projet à Fos-sur-Mer, incarne cette transformation en misant sur l’électricité nucléaire, une source d’énergie à faible émission, et sur l’utilisation de ferraille recyclée.

Ce choix stratégique s’inscrit dans une logique de relocalisation et d’économie circulaire. En produisant localement 2,5 millions de tonnes d’acier plat à partir de 2028, l’entreprise vise à réduire sa dépendance aux importations hors Europe. Mais comment ce projet peut-il changer la donne pour l’industrie européenne ?

Un Partenariat Stratégique avec EDF

Le cœur de cette initiative repose sur un contrat de fourniture d’électricité à long terme signé avec EDF. Ce Contrat d’Achat d’Électricité Nucléaire (CAPN) garantit à Marcegaglia une énergie stable et décarbonée pour alimenter son nouveau four à arc électrique. Prévu pour entrer en service en 2028, ce four aura une capacité de 1,4 million de tonnes d’acier par an, une prouesse technologique qui s’appuie sur l’expertise d’EDF dans le domaine du nucléaire.

« L’électricité nucléaire est une solution fiable pour décarboner des industries lourdes comme la sidérurgie. »

– Un porte-parole d’EDF

Ce partenariat n’est pas un cas isolé. EDF a déjà signé des accords similaires avec d’autres industriels, comme le cimentier Vicat ou le belge Tessenderlo. Ces contrats à long terme offrent une visibilité économique tout en soutenant la transition énergétique. Pour Marcegaglia, l’objectif est clair : produire un acier plus vert tout en restant compétitif sur le marché mondial.

Un Projet Ambitieux à Fos-sur-Mer

Le site de Fos-sur-Mer, racheté par Marcegaglia en mai 2024, est au cœur de cette transformation. Anciennement propriété d’Ascometal, cette usine bénéficie d’un investissement massif de 850 millions d’euros. L’objectif ? Moderniser un four existant et construire un nouveau four à arc électrique capable de produire 1,4 million de tonnes d’acier bas carbone par an. Ce projet s’appuie sur une matière première clé : la ferraille recyclée, qui représente 70 à 80 % des intrants.

En complément, Marcegaglia intègre des briquettes d’acier provenant de son site de Sheffield, au Royaume-Uni. À terme, l’entreprise prévoit de collaborer avec la start-up française Gravity, qui développe une usine d’acier vert à Fos-sur-Mer. Ce partenariat illustre une volonté d’ancrer l’ensemble de la chaîne de production dans une logique d’économie circulaire.

Les Clés du Succès de Marcegaglia

Qu’est-ce qui rend ce projet si prometteur ? Voici les principaux atouts de l’initiative de Marcegaglia :

  • Utilisation d’une énergie décarbonée grâce au nucléaire d’EDF.
  • Recyclage intensif de la ferraille pour limiter les matières premières vierges.
  • Relocalisation de 40 % de la production d’acier de Marcegaglia en Europe.
  • Investissement dans des technologies avancées pour des fours plus efficaces.

Ces éléments permettent à Marcegaglia de viser une production d’acier à la fois durable et compétitive. En remplaçant progressivement les importations extra-européennes, l’entreprise contribue à renforcer la souveraineté industrielle de l’Europe.

Vers une Sidérurgie Verte en Europe

Le projet de Fos-sur-Mer n’est qu’une étape dans une transformation plus large de l’industrie sidérurgique européenne. Face à la concurrence mondiale, notamment chinoise, les acteurs européens doivent innover pour rester compétitifs tout en respectant les objectifs climatiques. L’utilisation de l’électricité nucléaire et le recyclage des matières premières sont des leviers essentiels pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Marcegaglia n’est pas seul dans cette course. D’autres géants, comme ArcelorMittal, explorent des solutions similaires, bien que certains projets, comme la construction de fours à chaux à Dunkerque, aient été abandonnés. Ce qui distingue Marcegaglia, c’est son approche intégrée, combinant investissement local, partenariat énergétique et innovation technologique.

« Produire localement avec une énergie propre est la clé pour une industrie durable. »

– Antonio Marcegaglia, PDG de Marcegaglia

Les Défis à Relever

Malgré son ambition, le projet de Marcegaglia fait face à plusieurs défis. Le coût élevé de l’investissement initial, estimé à 850 millions d’euros, nécessite une rentabilité à long terme. De plus, la dépendance au marché de la ferraille recyclée peut poser des problèmes d’approvisionnement, surtout si la demande mondiale pour ce matériau augmente. Enfin, la collaboration avec Gravity, bien que prometteuse, repose sur une technologie encore en développement.

Pour surmonter ces obstacles, Marcegaglia mise sur une planification rigoureuse et des partenariats stratégiques. Le soutien d’EDF et l’engagement dans des projets innovants, comme celui de Gravity, renforcent la crédibilité de l’entreprise.

Un Modèle pour l’Industrie du Futur

Le projet de Fos-sur-Mer dépasse le cadre d’une simple usine. Il incarne une vision de l’industrie du futur, où durabilité, innovation et relocalisation se conjuguent pour répondre aux défis climatiques et économiques. En produisant 40 % de son acier en Europe, Marcegaglia réduit non seulement son empreinte carbone, mais aussi sa dépendance aux importations, renforçant ainsi la résilience de l’industrie européenne.

Ce modèle pourrait inspirer d’autres secteurs industriels. L’utilisation d’une énergie décarbonée, comme le nucléaire, couplée à des pratiques d’économie circulaire, offre une feuille de route pour décarboner les industries lourdes sans sacrifier leur compétitivité.

Les Perspectives à Long Terme

À l’horizon 2028, l’usine de Fos-sur-Mer devrait atteindre une production de 2,5 millions de tonnes d’acier plat, soit 40 % des besoins de Marcegaglia. Ce projet s’inscrit dans une stratégie plus large de l’entreprise, qui vise à consolider sa position de leader mondial tout en s’engageant dans la transition écologique. En parallèle, l’investissement dans Gravity montre une volonté d’anticiper les évolutions technologiques, notamment dans la production d’acier vert.

Pour l’Europe, ce projet est une opportunité de renforcer sa souveraineté industrielle tout en répondant aux exigences du Pacte vert européen. En combinant énergie nucléaire, recyclage et innovation, Marcegaglia trace la voie d’une sidérurgie durable et compétitive.

Conclusion : Une Révolution en Marche

L’initiative de Marcegaglia à Fos-sur-Mer est bien plus qu’un projet industriel. C’est une réponse concrète aux défis de la transition énergétique et de la relocalisation. En s’appuyant sur l’électricité nucléaire d’EDF, le recyclage de la ferraille et des partenariats innovants, l’entreprise italienne pose les bases d’une sidérurgie verte et compétitive. Ce modèle pourrait non seulement transformer l’industrie de l’acier, mais aussi inspirer d’autres secteurs à repenser leur approche de la durabilité.

Et si Fos-sur-Mer devenait le symbole d’une industrie européenne réinventée ? L’avenir nous le dira, mais une chose est sûre : la révolution de l’acier bas carbone est en marche.

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