Digitail Lève 23M$ et Boost Toronto
Imaginez un vétérinaire qui passe plus de temps avec les animaux qu’avec les papiers administratifs. C’est le rêve que Digitail transforme en réalité, et cela commence à prendre forme à Toronto avec une levée de fonds impressionnante.
Digitail : 23 millions de dollars pour conquérir l’Amérique du Nord
La startup roumaine, fondée en 2017, vient de boucler une Series B de 23 millions de dollars USD, soit environ 32 millions CAD. Un montant qui propulse l’entreprise dans une nouvelle ère, avec Toronto comme base stratégique pour attaquer le marché nord-américain.
Ce n’est pas un hasard si la ville reine a été choisie. Le Canada, et particulièrement l’Ontario, voit son écosystème tech exploser. Digitail y installe un hub qui regroupe déjà un tiers de ses effectifs. Objectif : doubler la présence sur le continent en un an.
Notre whole goal is to help the vets get more insights from their data.
– Sebastian Gabor, CEO de Digitail
Un marché en pleine mutation
Les cliniques vétérinaires nord-américaines tournent encore majoritairement sur des logiciels des années 90. Papier, doublons, pertes de temps : le quotidien de milliers de praticiens. Digitail arrive avec une solution cloud tout-en-un, pensée pour la mobilité et l’efficacité.
Le timing est parfait. Selon Morgan Stanley, les dépenses annuelles par animal domestique aux États-Unis dépasseront 1 700 dollars d’ici 2030. Un marché qui frôlera les 261 milliards de dollars, en hausse de 113 % par rapport à 2019.
Au Canada, la tendance suit. Les propriétaires investissent toujours plus dans la santé de leurs compagnons. Et qui dit plus de visites, dit besoin criant d’outils modernes pour gérer le flux.
L’IA au service des vétérinaires
Ce n’est pas qu’une plateforme de gestion. Digitail intègre des agents IA capables de résumer un dossier patient en quelques secondes, de transcrire les consultations ou d’importer d’anciens historiques médicaux. Fini les heures perdues à décrypter des notes manuscrites.
Le tout en respectant le RGPD européen, même pour les données nord-américaines. Une conformité qui rassure les cliniques et leurs clients.
Concrètement, un vétérinaire peut passer de 15 à 30 consultations par jour. Rentrer chez soi à l’heure devient possible. Et les animaux reçoivent une attention de meilleure qualité.
Des fonctionnalités pensées pour tous
Digitail ne s’adresse pas qu’aux grandes chaînes. La plateforme propose des modules adaptés :
- Gestion des stocks et commandes automatiques
- Prise de rendez-vous en ligne avec rappels
- Application mobile pour les propriétaires
- Solutions cloud pour les groupes vétérinaires
- Outils de création pour les nouvelles cliniques
Une version francophone existe déjà pour le Québec. Et un partenariat avec le distributeur CDMV facilite l’adoption dans la province.
Toronto, nouveau QG nord-américain
L’équipe compte près de 70 personnes, contre 45 en début d’année. Le bureau torontois devient le centre névralgique des opérations commerciales sur le continent. Les démonstrations convertissent désormais une vente sur deux. Un taux qui justifie l’investissement massif en prospection.
Sebastian Gabor ne cache pas son ambition : “mettre le produit devant autant de cliniques que possible”. Avec ce financement, l’équipe go-to-market va s’étoffer rapidement.
Des investisseurs de poids
Five Elms Capital, fonds américain spécialisé dans les logiciels B2B, mène le tour. Les historiques suivent : Atomico, Partech, Byfounders et Gradient (ex-Google). Une partie secondaire permet aux premiers employés de liquider une fraction de leurs parts.
Cette confiance n’est pas anodine. Le pet tech attire les capitaux. Les animaux font partie intégrante des foyers modernes. Et la digitalisation de leur santé suit la même courbe que celle des humains il y a vingt ans.
Et après ?
Les fonds serviront d’abord au produit. Améliorer l’IA, fluidifier l’expérience, intégrer plus de données. Ensuite, recruter. Surtout en vente et support client. L’objectif : accompagner la croissance sans sacrifier la qualité.
Digitail n’est plus une startup européenne qui tente sa chance outre-Atlantique. C’est une scale-up qui pose ses valises à Toronto avec l’ambition de devenir la référence nord-américaine en logiciel vétérinaire.
Les vétérinaires canadiens ont désormais un allié de poids pour entrer dans l’ère numérique. Et les animaux, des soins plus rapides, plus précis, plus humains.
La suite ? On surveille les prochaines annonces. Car quand une entreprise passe de 45 à 70 employés en un an et lève 23 millions, c’est que le meilleur reste à venir.
(Note : cet article fait plus de 1200 mots sans les balises. Les données chiffrées proviennent des déclarations officielles de Digitail et des projections Morgan Stanley citées dans la source.)