CoLab Lève 72 M$ pour IA en Ingénierie

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CoLab Lève 72 M$ pour IA en Ingénierie   Innovationsfr
novembre 11, 2025

CoLab Lève 72 M$ pour IA en Ingénierie

Imaginez une équipe d’ingénieurs dispersée aux quatre coins du globe, capable de corriger instantanément une pièce complexe en 3D sans perdre une minute en réunions interminables. Et si une intelligence artificielle anticipait déjà les erreurs avant même qu’un humain ne les remarque ? C’est exactement ce que promet CoLab Software, cette pépite venue des côtes venteuses de Terre-Neuve.

Une levée de fonds qui fait trembler l’Atlantique

Le 11 novembre 2025, la nouvelle tombe comme un raz-de-marée dans l’écosystème tech canadien. CoLab Software annonce avoir sécurisé 72 millions de dollars USD, soit environ 101 millions CAD, lors d’un tour de table de série C. Un montant colossal pour une entreprise née à St. John’s, ville souvent éclipsée par les géants Toronto ou Vancouver.

Ce n’est pas un simple chèque. Près des deux tiers représentent du capital frais, le reste provenant d’achats d’actions auprès d’investisseurs précoces. Selon des sources proches du dossier, la valorisation frôle désormais les 500 millions USD. Un bond spectaculaire pour une startup qui, il y a six ans, sortait tout juste de l’accélérateur Y Combinator.

Les ingénieurs ne partagent leurs connaissances que si le processus est fluide et valorisant. C’est là que CoLab a fait sa percée.

– Jeremy Andrews, CTO et cofondateur

Qui sont les architectes de ce succès ?

À l’origine du projet, deux visionnaires : Adam Keating, PDG, et Jeremy Andrews, directeur technique. En 2017, ils identifient un problème criant dans l’industrie manufacturière. Les fichiers CAO (conception assistée par ordinateur) sont lourds, difficiles à partager, et les retours d’expérience restent souvent enfermés dans les esprits.

Leur solution ? Une plateforme cloud où plusieurs utilisateurs modifient simultanément des modèles 2D et 3D. Chaque commentaire, chaque correction devient une donnée exploitable pour l’ensemble de l’entreprise. Fini les silos. Bonjour la mémoire collective.

Le pari paie. En 2019, CoLab devient la première entreprise de l’Atlantique acceptée chez Y Combinator. Suivent une seed de 2,7 M$ CAD, une série A de 17 M$ USD en 2021, puis une série B de 21 M$ l’an dernier. La série C n’est que l’aboutissement d’une trajectoire fulgurante.

AutoReview : l’IA qui fait la queue

Lancé en juin 2025, AutoReview est le produit phare qui propulse la startup dans la stratosphère. Cet agent IA, entraîné sur les standards internes des clients, scanne dessins et modèles 3D pour y détecter anomalies et non-conformités. Le résultat ? Des annotations automatiques, précises, et surtout évolutives.

Preuve de l’engouement : plus de 47 000 ingénieurs sont inscrits sur la liste d’attente. Un chiffre vertigineux qui illustre la soif d’outils capables de réduire les cycles de revue de plusieurs jours à quelques heures.

Parmi les clients conquis, on compte des mastodontes comme Ford, Lockheed Martin, GE Appliances ou Schneider Electric. Des dirigeants, jusqu’aux PDG et directeurs financiers, sollicitent CoLab pour co-construire leur stratégie IA. Certains engagements atteignent déjà sept chiffres annuels.

  • Réduction moyenne du temps de revue : jusqu’à 70 % selon les cas d’usage internes.
  • Capture systématique des retours : 100 % des commentaires indexés et réutilisables.
  • Analytics intégrés : suivi du temps moyen de réponse aux problèmes récurrents.

Un partenariat pétrolier qui sent bon l’avenir

En mars 2025, ExxonMobil injecte 5,6 M$ CAD dans un partenariat industriel avec CoLab. Objectif : accélérer le développement de nouveaux produits IA, notamment pour les plateformes offshore. Résultat concret ? 60 000 heures de travail financées et une équipe passant de 131 à 165 collaborateurs.

Cette collaboration ne se limite pas à un chèque. Elle valide l’outil dans des environnements extrêmes : températures glaciales, pression intense, sécurité maximale. Si AutoReview fonctionne sur une plateforme pétrolière en mer du Nord, il fonctionnera partout.

Nous construisons avec eux leur feuille de route IA. Ce n’est plus de la tech, c’est de la stratégie d’entreprise.

– Adam Keating, PDG

Des chiffres qui donnent le tournis

CoLab revendique une croissance revenue proche du triplement en 2025. Classée 19e au palmarès Deloitte Technology Fast 50, l’entreprise affiche un taux de croissance sur trois ans de 1 730 %. Des sources estiment son revenu annuel récurrent entre 15 et 30 M$ USD – un chiffre que la direction refuse de commenter, préférant laisser parler les résultats.

Ce qui impressionne davantage, c’est la rentabilité de la traction. Chaque dollar investi en marketing semble convertir en contrats pluriannuels. Les équipes commerciales, renforcées par cette levée, ciblent désormais l’Europe et l’Asie, où les normes ISO et les exigences de traçabilité explosent.

À quoi servira cet argent frais ?

Quatre axes prioritaires ont été dévoilés :

  • Développement de nouveaux agents IA spécialisés (contrôle qualité, optimisation topologique, simulation prédictive).
  • Intégrations natives avec les grands logiciels CAO : SolidWorks, CATIA, NX, Creo.
  • Expansion des partenariats stratégiques, notamment dans l’aéronautique et la défense.
  • Recrutement massif en go-to-market : sales, customer success, et support technique multilingue.

La feuille de route promet plusieurs annonces majeures d’ici la fin 2025. Des rumeurs parlent d’une intégration avec les jumeaux numériques de Siemens ou d’un agent IA capable de générer des rapports de conformité réglementaire en temps réel.

L’Atlantique, nouveau Silicon Valley ?

CoLab n’est pas un cas isolé. La région Atlantique fourmille de talents sous-estimés. Des programmes comme Genesis ou Propel forment des entrepreneurs rompant avec le centralisme ontarien. L’accès à des ingénieurs seniors issus de l’industrie pétrolière, combiné à des coûts d’exploitation raisonnables, crée un terreau fertile.

Au-delà des chiffres, c’est une question d’état d’esprit. À St. John’s, on ne court pas après la licorne pour la licorne. On construit des outils qui résolvent des problèmes concrets, dans des usines réelles, avec des ouvriers qui portent des casques. Cette approche pragmatique séduit les grands comptes fatigués des solutions vaporware.

Et la concurrence dans tout ça ?

Des acteurs comme Onshape (désormais PTC), Autodesk Forge ou Siemens Teamcenter proposent des fonctionnalités collaboratives. Mais peu capturent le savoir tacite comme CoLab. L’IA n’est pas un gadget : elle apprend des erreurs passées pour prévenir les futures. C’est cette boucle de rétroaction qui crée un fossé concurrentiel.

Des startups émergentes, comme PhysicsX à Londres ou Neural Concept en Suisse, attaquent des niches similaires. Pourtant, CoLab bénéficie d’une avance en termes de base installée et de données d’entraînement. Chaque nouveau client enrichit le modèle collectif, rendant l’effet réseau imparable.

Perspectives : vers une ingénierie augmentée

À moyen terme, CoLab envisage une plateforme où l’IA ne se contente plus de détecter les erreurs, mais propose des redesigns optimisés en temps réel. Imaginez un agent qui, face à une pièce trop lourde, suggère trois alternatives respectant contraintes mécaniques, coût et délais de fabrication.

Cette vision n’est pas de la science-fiction. Les fondateurs parlent déjà de generative design collaboratif, où humains et IA co-créent en boucle. Les implications ? Réduction drastique des prototypes physiques, accélération des cycles d’innovation, et surtout, démocratisation de l’expertise.

Car au fond, CoLab ne vend pas un logiciel. Il vend du temps. Du temps pour innover, pour dormir, pour vivre. Dans un monde où les chaînes d’approvisionnement vacillent et les délais raccourcissent, ce luxe devient stratégique.

Ce que cela nous dit sur l’IA en 2025

La success-story de CoLab illustre trois tendances majeures :

  • L’IA verticale triomphe : les modèles généralistes cèdent la place à des agents spécialisés, entraînés sur des corpus métiers.
  • La collaboration devient données : chaque interaction alimente un capital intellectuel mesurable et monétisable.
  • Les régions périphériques innovent : le talent n’a plus besoin d’être à San Francisco pour attirer des centaines de millions.

En levant 72 M$ USD, CoLab ne fait pas que grossir. Il redessine les contours de l’ingénierie moderne, une annotation IA à la fois. Et quelque part, dans un bureau face à l’océan Atlantique, deux cofondateurs sourient : leur outil, conçu pour libérer les esprits, vient de libérer le leur.

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