MrBeast vers une IPO : Ses Fans Actionnaires ?

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décembre 6, 2025

MrBeast vers une IPO : Ses Fans Actionnaires ?

Imaginez un monde où votre ado de 13 ans reçoit des dividendes parce qu’il a regardé des vidéos de défis complètement fous. Ce scénario, qui semblait réservé à la science-fiction il y a encore cinq ans, pourrait devenir réalité plus vite qu’on ne le pense.

Jimmy Donaldson, plus connu sous le nom de MrBeast, n’est plus seulement le roi de YouTube. À 27 ans, il dirige un empire qui pèse déjà plusieurs milliards et qui envisage sérieusement une introduction en bourse. Et pas n’importe laquelle : une IPO qui donnerait à ses fans la possibilité de devenir actionnaires. Fou ? Peut-être. Inévitable ? Probablement.

Quand le CEO de MrBeast parle d’IPO, le monde écoute

C’était lors du DealBook Summit, face à Andrew Ross Sorkin, que la bombe a été lâchée. Le journaliste demande sans détour si une introduction en bourse est prévue. La réponse de Jeff Housenbold, CEO de Beast Industries, ne laisse guère de place au doute.

« À un moment donné, nous voulons donner aux 1,4 milliard de personnes uniques qui ont regardé le contenu de Jimmy ces 90 derniers jours une chance de devenir propriétaires de l’entreprise. »

– Jeff Housenbold, CEO de Beast Industries

1,4 milliard de personnes. Laissez ce chiffre vous pénétrer. C’est plus que la population de la Chine. Plus que tous les utilisateurs actifs de Facebook et Instagram réunis. En clair : si seulement 1 % de ces spectateurs achetaient ne serait-ce que 100 dollars d’actions, cela représenterait déjà 1,4 milliard de dollars levés. Sans compter les institutionnels.

Beast Industries : bien plus qu’une chaîne YouTube

Derrière le phénomène MrBeast se cache une véritable machine de guerre entrepreneuriale. L’entreprise, baptisée Beast Industries, a déjà levé des fonds à une valorisation de 5 milliards de dollars l’an dernier. Et devinez quoi ? La chaîne YouTube principale n’est même pas la branche la plus rentable.

Le véritable cash cow s’appelle Feastables : la marque de chocolat lancée il y a deux ans seulement. Selon des documents fuités rapportés par Bloomberg, Feastables génère plus de bénéfices que la chaîne YouTube elle-même et que l’émission Beast Games diffusée sur Prime Video.

Mais l’ambition ne s’arrête pas là. Beast Industries prépare :

  • Une marketplace dédiée aux créateurs et aux marques
  • Une compagnie de téléphonie mobile
  • Une plateforme de services financiers
  • Un parc d’attractions… en Arabie Saoudite

Quand on vous dit que le garçon qui offrait des îles privées dans ses vidéos pense désormais comme un magnat de la tech.

Les nuages noirs avant l’arc-en-ciel boursier

Tout n’est pas rose dans l’univers MrBeast. L’entreprise traîne quelques casseroles qui pourraient faire tiquer les investisseurs institutionnels.

Premier dossier brûlant : le litige avec Virtual Dining Concepts autour de MrBeast Burger. L’entreprise accuse Jimmy Donaldson d’avoir torpillé la marque en qualifiant publiquement les burgers d’« immangeables ». Résultat ? Procès, contre-procès, et une réputation légèrement écornée.

Deuxième ombre au tableau : les accusations graves qui ont suivi le tournage de la première saison de Beast Games. Cinq candidates ont porté plainte contre MrBeast et Amazon pour des conditions de travail déplorables et des faits présumés de harcèlement sexuel. Jimmy s’est défendu en expliquant que gérer 2 000 concurrents crée mécaniquement des mécontents, mais le mal est fait.

Ces affaires rappellent une vérité cruelle : passer du statut de créateur YouTube à celui de PDG d’un empire coté en bourse exige une discipline de gestion que peu de stars du web possèdent naturellement.

Les précédents : attention danger

L’histoire des créateurs qui se sont introduits en bourse n’est pas franchement rassurante.

Prenez FaZe Clan, la célèbre équipe esport. Introduction via SPAC à 725 millions de dollars en 2022… rachetée un an plus tard pour seulement 17 millions. Un désastre qui a refroidi pas mal d’investisseurs sur le secteur « creator-led companies ».

Plus récemment, Pinkfong (le créateur de Baby Shark) s’est introduit en Corée. Le titre a démarré correctement, mais reste très volatile. Le marché semble dire : oui aux créateurs, mais seulement s’ils prouvent qu’ils savent gérer une entreprise mature.

Pourquoi ça pourrait marcher quand même

Parce que MrBeast n’est pas FaZe Clan. Et encore moins un meme du jour.

Jimmy Donaldson a déjà démontré une chose rare : il sait scaler comme personne. En dix ans, il est passé de 0 à 450 millions d’abonnés. Il a transformé une chaîne de défis en un groupe diversifié qui génère des centaines de millions de dollars de chiffre d’affaires. Et surtout, il a une audience d’une fidélité quasi religieuse.

Dans le monde de la finance, on parle souvent de moat (fossé défensif). Celui de MrBeast ? Une communauté prête à acheter n’importe quel produit qu’il touche, du chocolat aux billets pour un jeu télévisé à un million de dollars. Ce niveau d’engagement fait rêver n’importe quel fonds d’investissement.

À quoi ressemblerait une IPO MrBeast

Plusieurs scénarios sont envisageables.

Le plus probable : une introduction directe (Direct Listing) ou une cotation classique avec une partie des actions réservées aux fans via une plateforme dédiée. Imaginez Robinhood ou eToro qui lancent une campagne « Achetez MrBeast avant Wall Street ». Marketing garanti explosif.

Autre possibilité : une structure à double classe d’actions qui permettrait à Jimmy de garder le contrôle tout en ouvrant le capital. C’est ce qu’ont fait Facebook, Google ou Snapchat. Indispensable quand on veut continuer à faire des vidéos de 100 millions de dollars sans rendre de comptes à des actionnaires activistes tous les trimestres.

Enfin, la valorisation. À 5 milliards en private, une IPO pourrait facilement viser les 15 à 25 milliards si la hype est au rendez-vous. Ce qui placerait Beast Industries dans la même catégorie que Snapchat ou Pinterest à leur introduction.

Ce que cela dit de l’évolution de la creator economy

Si MrBeast parvient à s’introduire en bourse avec succès, il changera la donne pour toute une génération de créateurs.

On passerait définitivement d’un modèle où les influenceurs monétisent via des pubs et des partenariats à un modèle où les plus gros deviennent de véritables conglomerats médiatiques cotés, avec des actionnaires, des analystes financiers et des obligations de reporting.

Et derrière MrBeast, d’autres suivront probablement : Khaby Lame, Charli D’Amelio, ou pourquoi pas des collectifs comme Dude Perfect ou des plateformes comme Jellysmack. La creator economy, estimée à 250 milliards de dollars en 2023, pourrait alors entrer dans une nouvelle ère : celle des géants boursiers nés sur mobile.

Jimmy Donaldson l’a dit lui-même : « Dès le premier jour, nous sommes une entreprise média globale. Maintenant, nous travaillons à monétiser cette audience, ce fandom, cette confiance. »

Et si demain, votre portefeuille contenait plus de lignes « créateurs » que de lignes « tech traditionnelles » ? L’idée semblait absurde il y a cinq ans. Elle paraît presque évidente aujourd’hui.

Une chose est sûre : quand MrBeast sonnera la cloche du NYSE, ce ne sera pas seulement l’histoire d’un YouTuber qui a réussi. Ce sera le symbole d’une génération qui a réinventé le capitalisme à coups de miniatures choc et de challenges complètement dingues.

Et vous, achèteriez-vous des actions MrBeast ?

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