Google Révolutionne l’Essayage Virtuel avec un Selfie
Vous êtes tranquillement chez vous, en pyjama, un café à la main, et vous vous demandez si cette robe vue sur Google vous irait vraiment. Au lieu d’hésiter pendant des heures et de commander trois tailles différentes « au cas où », vous prenez un selfie. Trente secondes plus tard, vous vous voyez porter la robe… parfaitement ajustée sur votre corps. Science-fiction ? Non, c’est Google, décembre 2025.
L’essayage virtuel passe au niveau supérieur : fini les photos en pied
Jusqu’à présent, les outils d’essayage virtuel demandaient souvent une photo pleine longueur, bien éclairée, prise dans une position neutre. Autant dire mission impossible pour la majorité d’entre nous. Google vient de balayer cette contrainte avec une mise à jour aussi simple que géniale : un selfie suffit désormais.
Derrière cette magie se cache Nano Banana, le petit dernier des modèles d’image de la famille Gemini 2.5 Flash. Ce modèle ultra-léger est capable de générer un avatar corps entier réaliste à partir d’une simple photo du visage. Le résultat ? Des essayages virtuels d’une précision impressionnante, même si vous portez un bonnet et un gros pull en laine au moment du selfie.
Comment ça marche concrètement ?
Le processus est d’une simplicité enfantine :
- Vous cherchez un vêtement sur Google Shopping ou dans les résultats de recherche
- Vous cliquez sur l’icône « Try On »
- Vous prenez un selfie ou en choisissez un dans votre galerie
- Vous indiquez votre taille habituelle
- Nano Banana génère plusieurs versions corps entier de vous
- Vous choisissez celle qui vous ressemble le plus et… c’est parti pour le défilé virtuel !
Et si vous préférez, l’option classique (photo pleine longueur ou modèles diversifiés) reste disponible. Google a simplement rendu l’expérience accessible à tous.
Nano Banana : le petit modèle qui voit grand
Le nom « Nano Banana » fait sourire, mais les performances sont sérieuses. Ce modèle compact a été optimisé pour tourner rapidement même sur des serveurs moins puissants, ce qui permet à Google de proposer cette fonctionnalité à grande échelle sans faire exploser les coûts.
« Nous voulions supprimer toutes les frictions qui empêchent les gens d’utiliser l’essayage virtuel. Un selfie, c’est l’élément le plus naturel et le plus universel aujourd’hui. »
– Équipe Google Shopping (annonce officielle, décembre 2025)
En plus de la génération corporelle, Nano Banana gère remarquablement bien les détails : texture de peau, implantation des cheveux, morphologie réelle. Résultat ? Les vêtements tombent naturellement, les plis sont là où il faut, et l’illusion est quasi-parfaite.
Pourquoi cette mise à jour change tout pour le e-commerce
Le chiffre fait mal : entre 30 et 40 % des achats de mode en ligne sont retournés, principalement à cause de problèmes de taille ou d’ajustement. Chaque retour coûte cher : logistique inverse, reconditionnement, parfois destruction des articles. Pour les e-commerçants, c’est une hémorragie financière et écologique.
Un essayage virtuel réaliste attaque ce problème à la racine. Des études internes chez Google montrent déjà une baisse de 25 % du taux de retour sur les articles testés avec la version précédente de l’outil. Avec le selfie, l’adoption devrait exploser.
Conséquence directe : les marques partenaires (Anthropologie, Everlane, H&M, etc.) voient déjà leurs taux de conversion grimper. Quand le client est sûr de son coup, il valide le panier plus vite.
Doppl, l’application qui va encore plus loin
Google ne s’arrête pas là. L’application Doppl, lancée il y a quelques mois, vient de recevoir un flux de découverte shoppable entièrement généré par IA.
Concrètement, Doppl vous propose des vidéos ultra-réalistes de vrais vêtements portés par des avatars qui vous ressemblent, avec des suggestions de tenues complètes basées sur votre style. Le feed rappelle furieusement TikTok, mais chaque vidéo est directement achetable.
Le pari est osé : transformer l’exploration mode en expérience addictive. Et ça marche. Les premiers retours font état de sessions multipliées par trois par rapport à un catalogue classique.
Et la protection de la vie privée dans tout ça ?
Question légitime. Google affirme que les selfies ne sont conservés que le temps du traitement et que l’avatar généré est stocké de manière anonymisée si l’utilisateur choisit de le garder comme photo par défaut.
Aucun visage n’est stocké en clair, et l’utilisateur garde le contrôle total : il peut supprimer son modèle à tout moment. Dans un monde post-RGPD, ces garanties étaient indispensables pour un déploiement massif.
Ce que ça annonce pour l’avenir du shopping
Nous assistons probablement au début de la fin des tailles standardisées. Quand l’IA connaîtra parfaitement votre morphologie, les marques pourront proposer des recommandations ultra-précises, voire des vêtements ajustés sur mesure à la commande.
Imaginez : vous scannez votre corps une fois (ou juste un selfie), et chaque site utilise ce modèle sécurisé pour vous montrer exactement ce qui vous va. Plus de « ça taille petit » ou « ça taille grand ». Juste des vêtements qui vous vont, point.
Et demain ? Des essayages en réalité augmentée directement dans vos lunettes connectées. Des cabines virtuelles partagées avec des amis à l’autre bout du monde. Des défilés personnels où vous êtes le seul mannequin.
Google vient d’ouvrir la porte. Les autres géants (Amazon, Meta, Apple) préparent déjà leur réponse. 2026 risque d’être l’année où le shopping en ligne devient enfin aussi satisfaisant que le shopping physique… voire plus.
En attendant, si vous êtes aux États-Unis, filez tester la nouvelle fonctionnalité. Un selfie, une taille, et le dressing infini s’ouvre à vous. Le futur de la mode tient désormais dans votre smartphone.
