Maven : le réseau social qui mise sur la sérendipité et l’IA
Imaginez un réseau social où l'objectif n'est pas de chasser les likes et la popularité, mais de tisser des connexions authentiques autour de vos centres d'intérêt. C'est le pari ambitieux de Maven, une nouvelle plateforme qui mise sur l'intelligence artificielle pour favoriser la sérendipité et les interactions enrichissantes entre utilisateurs.
Maven, l'anti-réseau social qui veut réenchanter le web
Lancé en janvier 2024 par Kenneth Stanley, ancien chercheur d'OpenAI, Maven se veut l'antithèse des réseaux sociaux traditionnels et de leur course effrénée à l'engagement. Fini les likes, les retweets et le culte de la personnalité. Ici, l'algorithme open-ended vise à vous connecter à des contenus et personnes susceptibles de vous intéresser, au-delà de vos centres d'intérêt déclarés.
Parfois, pour trouver les chemins qui mènent aux choses qui nous tiennent à cœur, il faut quitter la voie de l'objectif et emprunter celle de l'intéressant.
Kenneth Stanley, co-fondateur de Maven
Un algorithme qui carbure à la nouveauté
L'idée de Maven est née d'un concept algorithmique étudié par Kenneth Stanley appelé open-endedness, qui désigne des systèmes capables de produire indéfiniment des choses intéressantes. Appliquée aux réseaux sociaux, cette approche vise à sortir des bulles de filtre en vous exposant à des contenus stimulants, à la croisée de vos intérêts.
Concrètement, lorsque vous vous inscrivez sur Maven, vous sélectionnez des sujets à suivre (neurosciences, parentalité...). L'algorithme vous suggère alors des posts et des utilisateurs liés, tout en vous encourageant à explorer de nouvelles thématiques. De quoi élargir vos horizons sans tomber dans le piège des chambres d'écho.
Renouer avec un web humain et bienveillant
En supprimant les métriques de popularité, Maven espère endiguer les dérives toxiques observées sur les réseaux sociaux mainstream (recherche d'approbation, contenu clivant, narcissisme...). La modération par IA et la communauté vise aussi à instaurer un climat plus sain, propice aux échanges constructifs.
Bien qu'encore confidentiel avec quelques milliers d'utilisateurs, Maven a déjà séduit des investisseurs de renom comme le co-fondateur de Twitter Ev Williams et le CEO d'OpenAI Sam Altman. De quoi donner des ailes à ce réseau social alternatif qui rêve de réenchanter le web. Même s'il devra trouver un modèle économique pérenne sans tomber dans les travers qu'il dénonce.
Une bouffée d'air frais dans le paysage social media
Dans un océan de réseaux sociaux qui jouent sur nos instincts primaires pour nous rendre accros, Maven fait figure d'ovni rafraîchissant. Sa promesse : nous reconnecter aux autres et à nos passions de manière plus authentique et enrichissante, grâce à la magie des algorithmes. Un pari audacieux à l'heure où l'IA suscite autant d'espoirs que d'inquiétudes.
Réussira-t-il son pari de devenir le réseau social de référence des esprits curieux, avides d'échanges stimulants ? L'avenir nous le dira. En attendant, Maven nous rappelle que les réseaux sociaux pourraient être des lieux de partage et de découverte, plutôt que des arènes toxiques et chronophages. Et ça fait du bien.
