Les Tatouages Augmentent le Risque de Cancer de 21%
Fascinants, mystérieux, les tatouages ne cessent de gagner en popularité. Mais derrière l'encre se cache peut-être un danger insoupçonné. Une étude suédoise vient en effet de révéler que se faire tatouer, quelle que soit la taille du dessin, augmente de 21% le risque de développer un lymphome, un cancer du système lymphatique. De quoi remettre en question l'innocuité de cette pratique ?
Explosion des cas de lymphomes parallèlement aux tatouages
Les dernières décennies ont vu une hausse fulgurante du nombre de personnes arborant fièrement un tatouage. Selon le Pew Research Center, ils sont désormais 32% aux États-Unis, dont 22% en ont plusieurs. Stars, politiques, monsieur et madame tout le monde : le tatouage s'est démocratisé.
Mais dans le même temps, les cas de lymphomes malins ont aussi bondi, sans explication claire. Les chercheurs de l'Université de Lund en Suède ont donc voulu creuser un possible lien. Leur étude a inclus près de 12 000 Suédois, dont environ 3000 atteints de lymphome.
Un risque accru de 21%, quelle que soit la taille
Résultat : en tenant compte des facteurs comme l'âge et le tabagisme, le risque de développer un lymphome était 21% plus élevé chez les personnes tatouées. Et contrairement aux hypothèses initiales, la taille du tatouage ne change rien.
On peut supposer qu'un tatouage, quelle que soit sa taille, déclenche une inflammation de bas grade dans le corps, qui à son tour peut déclencher un cancer.
Christel Nielsen, chercheuse principale de l'étude
L'encre et les aiguilles en cause
Des travaux antérieurs avaient déjà identifié des particules d'encre de tatouage, mais aussi des nanoparticules métalliques issues des aiguilles, dans les ganglions lymphatiques. Le corps les perçoit comme des éléments étrangers et active le système immunitaire.
Une grande partie de l'encre est transportée de la peau vers les ganglions lymphatiques, où elle se dépose.
Christel Nielsen
Rendre le tatouage plus sûr
Pour les chercheurs, pas question d'interdire le tatouage. Mais il est urgent de s'assurer de l'innocuité de cette pratique. Ils vont maintenant examiner si les tatouages sont liés à d'autres cancers et maladies inflammatoires.
En attendant, les personnes tatouées doivent surveiller d'éventuels symptômes inhabituels et en parler rapidement à leur médecin. Car mieux vaut prévenir que guérir, surtout quand il s'agit de cancer.
Une piqûre de rappel que derrière la beauté de l'encre peuvent se cacher des risques bien réels pour la santé. La prudence reste donc de mise, en attendant de nouvelles normes pour un tatouage sans danger.