Gauss Fusion : la start-up qui veut révolutionner la fusion nucléaire

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mai 29, 2024

Gauss Fusion : la start-up qui veut révolutionner la fusion nucléaire

Au cœur des défis énergétiques du 21ème siècle, une jeune pousse européenne se démarque par son ambition : connecter un réacteur à fusion nucléaire au réseau électrique d'ici 2045. Son nom ? Gauss Fusion. Fondée en 2022 par un consortium de cinq industriels, dont le français Alcen, cette start-up mise sur la fusion pour produire une énergie propre et quasi-illimitée. Plongeons dans les coulisses de ce projet aussi audacieux que prometteur.

La fusion nucléaire, énergie d'avenir

La fusion nucléaire, processus à l'œuvre au cœur des étoiles, consiste à faire fusionner des noyaux atomiques légers pour en obtenir de plus lourds, libérant au passage d'immenses quantités d'énergie. Sur Terre, les chercheurs tentent de reproduire ce phénomène en confinant un plasma surchauffé grâce à des champs magnétiques. L'enjeu est de taille : maîtriser la fusion offrirait une source d'énergie sûre, décarbonée et virtuellement inépuisable.

Après 30 à 40 ans de recherche publique intensive qui a permis d'acquérir beaucoup de savoir-faire, le temps est désormais à l'industrialisation et à la construction de réacteurs opérationnels.

– Frédérick Bordry, directeur technique de Gauss Fusion

Un pari sur le stellarator

Si le tokamak est l'architecture de confinement magnétique la plus étudiée, notamment au sein du programme international ITER, Gauss Fusion a jeté son dévolu sur un autre design : le stellarator. Contrairement au tokamak en forme de donut, le stellarator tord le plasma en une sorte de ruban de Möbius, permettant un fonctionnement en continu. Un choix technologique partagé par une autre start-up française, Renaissance Fusion.

Aimants supraconducteurs et tritium

Pour confiner le plasma, Gauss Fusion mise sur des aimants supraconducteurs en niobium-étain. En avril, la start-up a décroché un financement de 9 millions d'euros du gouvernement allemand pour développer ces composants clés. Autre défi : produire en interne le tritium, un isotope rare de l'hydrogène, indispensable comme carburant. La jeune pousse planche sur un système régénératif à base de lithium.

Un calendrier ambitieux

Gauss Fusion s'est fixé un agenda serré pour tenir son objectif de centrale à fusion opérationnelle avant 2045 :

  • 2025 : finalisation des choix technologiques
  • 2026-2034 : phase d'ingénierie et démonstration technique
  • 2035-2045 : construction et assemblage de la centrale

Côté financement, la start-up lorgne les fonds du programme France 2030 et envisage d'implanter son futur réacteur dans l'Hexagone. Plusieurs pays européens sont aussi sur les rangs pour accueillir ce projet d'envergure. Une chose est sûre : dans la course à la fusion, Gauss Fusion compte bien faire la différence avec son approche innovante et son agilité de start-up.

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