Le Plastic Act : un bilan d’étape encourageant
Il y a deux ans, la Fédération des Entreprises de la Beauté (Febea) lançait le Plastic Act, un plan ambitieux visant à rendre les emballages cosmétiques plus durables. Aujourd'hui, à l'approche de la Journée mondiale de l'environnement, l'heure est au bilan d'étape. Et les résultats sont encourageants, preuve de l'engagement croissant du secteur dans la transition écologique.
Un plan d'actions concret pour des emballages durables
Le Plastic Act s'articule autour des "4R" : Réduire de 15% la quantité de plastique utilisée, Réemployer 20% du plastique, Réincorporer 10 à 25% de plastique recyclé et Recycler 100% des emballages. Des objectifs ambitieux, qui nécessitent l'implication de l'ensemble de la filière cosmétique.
Des emballages plus recyclables
Première avancée notable : 87,5% des entreprises ont adopté des mesures d'écoconception pour améliorer la recyclabilité de leurs emballages. Un guide a même été publié en mars 2024 par la Febea et Elipso pour aider les entreprises à incorporer des plastiques recyclés de façon sécurisée.
Cap sur l'allègement des emballages
La réduction de la quantité de plastique est une autre priorité, adoptée par 87,5% des sondés. L'initiative Pulp in Action, qui vise à développer des solutions d'emballage en fibres cellulosiques, illustre cette dynamique. Lancée en 2022, elle réunit déjà 14 entreprises comme L'Oréal et Chanel, avec une vingtaine de projets pilotes en cours.
Le réemploi, un défi persistant
Si 77,5% des entreprises proposent des offres de recharge, le réemploi rencontre encore des freins comme les risques microbiologiques. Mais des initiatives émergent, à l'image du consortium Pharma-Recharge qui teste des produits dermocosmétiques rechargeables en pharmacie. Ou encore la coalition Cosmétiques et Réemploi, qui planche sur un système de consigne.
Les entreprises de la beauté démontrent depuis des années la pérennité et la force de leur engagement en matière environnementale.
Emmanuel Guichard, délégué général de la Febea
Le bilan d'étape du Plastic Act est donc positif, avec une majorité d'entreprises impliquées dans la réduction, le recyclage et l'écoconception des emballages. Preuve que la filière cosmétique française est en marche vers une beauté plus durable. Les défis restent nombreux, notamment sur le réemploi, mais les initiatives se multiplient. Rendez-vous dans deux ans pour mesurer les nouveaux progrès accomplis !