L’écosystème des startups canadiennes en pleine croissance
Saviez-vous que le Canada se classe depuis plusieurs années parmi les meilleurs écosystèmes mondiaux pour les startups technologiques ? En 2024, le pays conserve sa très convoitée 4ème place au classement international établi par StartupBlink. Une position qui témoigne du dynamisme et de l'attractivité de l'environnement canadien pour les jeunes pousses innovantes. Mais la répartition des forces vives de cet écosystème sur le territoire évolue, avec une concentration toujours plus marquée à Toronto.
Toronto, locomotive incontestée des startups canadiennes
L'écosystème torontois ne cesse de gagner en puissance. En grimpant à la 22ème place mondiale cette année, la capitale économique de l'Ontario creuse l'écart avec ses poursuivants nationaux. Son score est désormais pratiquement le double de celui de Vancouver, 2ème ville canadienne du classement en 40ème position, suivie de près par Montréal au 43ème rang.
La métropole québécoise et la cité britannocolombienne progressent chacune d'un rang par rapport à 2023, mais peinent à suivre le rythme effréné de Toronto qui pourrait intégrer le top 20 mondial dès l'an prochain.
- Analyse de StartupBlink
Quelques écosystèmes en perte de vitesse
Si la dynamique est positive pour ce trio de tête, d'autres villes voient leur classement s'éroder. C'est le cas notamment de Calgary qui perd 6 places, de Québec qui en cède 15, ou encore d'Edmonton qui recule de 4 rangs. Halifax sort même du top 10 canadien, remplacée par Victoria.
Kingston, ville moyenne qui performe
Mais le classement fait aussi émerger des écosystèmes prometteurs parmi les villes de taille intermédiaire. Kingston, en Ontario, se distingue à la 9ème place nationale. Seule cité de moins de 500 000 habitants dans le top 10 canadien, elle gagne 4 places au niveau mondial, portée par la présence de la prestigieuse Queen's University. Un véritable moteur d'innovation.
Cleantech et blockchain, spécialités montantes
StartupBlink identifie pour chaque ville un secteur particulièrement dynamique. En 2024, les cleantech et les clean energies s'imposent à Calgary, Edmonton, Québec et Kingston. Signe que la transition écologique stimule l'entrepreneuriat. Toronto excelle dans les logiciels et les données, tandis que Vancouver s'affirme comme place forte de la blockchain.
Un climat des affaires globalement favorable
Au-delà du classement des villes, le Canada se distingue par la qualité de son environnement pour les entreprises. Le pays bondit de la 14ème à la 4ème place mondiale sur ce critère en 2024. Une performance notable dans un contexte de défis règlementaires, notamment sur la fiscalité des plus-values, qui inquiètent certains acteurs de la tech. Le Canada semble pour l'instant tirer son épingle du jeu et capitaliser sur ses atouts.
Mais un décrochage par rapport au trio de tête
Si la 4ème place mondiale est enviable, force est de constater que l'écart se creuse avec les nations leader que sont les États-Unis, le Royaume-Uni et Israël. Alors qu'il était de 25% en 2023, le différentiel de points atteint désormais plus de 30%. Le Canada conserve une longueur d'avance significative en alignant plusieurs villes de rang mondial, là où le Royaume-Uni et Israël concentrent leurs forces. Mais il ne doit pas relâcher ses efforts.
Car la concurrence est rude pour attirer les talents et les capitaux. Avec 46 villes classées cette année contre 39 en 2023, le Canada démontre l'étendue de son vivier. À lui de valoriser cette diversité, tout en cultivant ses pôles d'excellence, pour rester durablement dans le peloton de tête mondial et faire rayonner son modèle d'innovation à l'international. Les prochaines années seront déterminantes pour conforter son leadership.
