Valar Labs : L’IA Pour Améliorer les Traitements du Cancer

Dans le domaine de la santé, chaque avancée compte. C'est encore plus vrai en oncologie, où le temps est un facteur crucial. La startup Valar Labs l'a bien compris et met l'intelligence artificielle au service des patients atteints de cancer de la vessie. Avec un outil innovant qui prédit la réponse aux traitements, elle vient de lever 22 millions de dollars pour étendre son champ d'action à d'autres cancers.

Vesta, l'IA qui guide les choix thérapeutiques

Le premier produit de Valar Labs se nomme Vesta. Il cible un problème bien spécifique : dans le cancer de la vessie, le traitement de référence, la thérapie BCG, ne fonctionne que pour un patient sur deux. Plutôt que de perdre un temps précieux à essayer ce traitement pour voir s'il marche, ne serait-il pas judicieux de savoir à l'avance quel patient y répondra ?

C'est exactement ce que propose Vesta. Cet outil combine deux approches complémentaires :

• Une IA de vision entraînée sur des milliers d'images histologiques de tumeurs, capable de détecter et quantifier de nombreux biomarqueurs au niveau cellulaire.
• Un modèle prédictif qui, à partir de ces biomarqueurs, détermine les chances de succès du traitement BCG pour chaque patient.

Le tout a été validé sur plus de 1000 patients à travers le monde. Les résultats sont sans appel : Vesta surpasse tous les autres facteurs de risque connus pour prédire la réponse au traitement.

Une aide à la décision médicale

Mais Valar Labs insiste : il ne s'agit pas de remplacer les médecins, mais bien de les assister dans leurs choix. Comme l'explique le CEO Anirudh Joshi :

Au final, le médecin reste toujours aux commandes. Vesta apporte simplement des données supplémentaires, un point de vue extérieur objectif que les praticiens apprécient. Et les patients aiment beaucoup avoir cette perspective.

– Anirudh Joshi, CEO de Valar Labs

Un autre point fort de l'outil : son côté interprétable. Loin d'être une boîte noire, Vesta justifie ses prédictions par des éléments concrets comme la réponse immunitaire ou les caractéristiques des noyaux cellulaires.

22 millions de dollars pour voir plus grand

Fondée en 2022, la jeune pousse vient de boucler un tour de table de 22 millions de dollars mené par DCVC et Andreessen Horowitz. Cet apport va permettre de commercialiser Vesta mais aussi d'étendre la technologie à d'autres cancers et traitements.

Car si le modèle de vision est largement généralisable, les modèles prédictifs doivent eux être adaptés à chaque situation clinique spécifique. Un travail de longue haleine mais porteur d'immenses espoirs pour améliorer la prise en charge des patients.

Vers un nouveau standard des soins

L'ambition de Valar Labs est claire : faire de ses outils prédictifs un nouveau standard dans le parcours de soins des patients atteints de cancer. Un modèle qui a déjà fait ses preuves pour les tests génomiques.

En s'intégrant de façon fluide dans le système de santé, sans friction, l'entreprise espère ainsi faciliter l'accès à cette innovation et, à terme, réduire les coûts en évitant des traitements inutiles. Une approche qui profite à tous : patients, soignants et payeurs.

Nul doute que le parcours de Valar Labs sera passionnant à suivre. Car chaque petit pas vers une médecine plus précise et personnalisée est une grande victoire dans la lutte contre le cancer. Et l'intelligence artificielle pourrait bien être un allié de poids dans ce combat de tous les instants.