New York limite l’accès aux flux “addictifs” pour les mineurs

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juin 9, 2024

New York limite l’accès aux flux “addictifs” pour les mineurs

Imaginez un monde où les réseaux sociaux ne cherchent plus à capter l'attention des plus jeunes à tout prix. C'est le pari de l'état de New York qui vient de passer une loi inédite, le SAFE Act, pour limiter l'exposition des mineurs aux fameux flux "addictifs" basés sur des algorithmes. Une initiative saluée par le gouverneur Hochul comme "un pas historique" pour la santé mentale des jeunes et la protection de leurs données, mais décriée par l'industrie tech.

Le SAFE Act, rempart contre l'addiction des jeunes aux réseaux ?

Concrètement, le "Stop Addictive Feeds Exploitation for Kids Act" interdit aux plateformes de montrer des flux de contenus algorithmiques aux moins de 18 ans, sauf avec un consentement parental explicite. Seuls les flux chronologiques restent autorisés pour ce public. Le texte cible clairement les réseaux sociaux qui "priorisent les contenus en fonction des données des utilisateurs ou de leur appareil". Une définition large qui pourrait inclure les fils d'actualité de Facebook, TikTok, Instagram, Snapchat...

L'objectif affiché est de protéger les mineurs des mécanismes jugés addictifs et néfastes pour leur bien-être mental. En effet, de nombreuses études pointent les effets délétères d'une sur-exposition aux réseaux sociaux chez les ados : anxiété, dépression, problèmes d'image corporelle, manque de sommeil... En limitant les flux "accros", New York espère atténuer ces risques. Les entreprises devront aussi stopper les notifications liées à ces flux la nuit (minuit-6h) et s'exposent à des amendes de 5000$ par infraction.

Soutien politique, opposition de l'industrie

Le projet porté par les démocrates Gournades et Rozic a reçu un franc soutien de la gouverneure Kathy Hochul et de la procureure Letitia James. Hochul y voit "une avancée historique pour s'attaquer à la crise de santé mentale des jeunes et créer un environnement numérique plus sûr". Le SAFE Act est en effet couplé à une autre loi sur la protection des données personnelles des mineurs en ligne.

Mais l'industrie n'est pas de cet avis. Le lobby NetChoice, qui représente les GAFAM, dénonce "une attaque contre la liberté d'expression et l'internet ouvert" et promet de combattre cette loi "dangereuse et inconstitutionnelle". Il argue que cela obligerait les sites à vérifier l'âge des utilisateurs et traquer leur activité. Des arguments déjà utilisés pour faire reculer des projets similaires dans d'autres États selon NetChoice.

Quel impact pour les réseaux sociaux ?

Si elle est promulguée, la loi new-yorkaise forcera les plateformes à revoir leur fonctionnement pour les jeunes ou à leur demander une autorisation parentale. Un défi technique et un manque à gagner potentiel, les ados étant une cible marketing prisée. Mais difficile de s'y opposer frontalement sans ternir son image. Meta (Facebook, Instagram) et TikTok ont déjà lancé des versions adaptées aux moins de 13 ans avec des contenus limités.

Reste à savoir si l'exemple de New York fera des émules. La Californie planche sur un "code de conception" pour rendre les réseaux moins addictifs et mieux protéger les mineurs. Au niveau fédéral, des projets visent aussi à renforcer la COPPA, la loi sur la confidentialité des enfants en ligne. Autant d'initiatives qui montrent une volonté croissante d'agir face aux dérives des réseaux sociaux chez les jeunes. Le modèle économique basé sur la captation de l'attention à tout prix semble de plus en plus remis en question.

Avec le SAFE Act, l'État de New York ouvre la voie à une régulation plus stricte des réseaux sociaux pour protéger les mineurs. Un signal fort envoyé à l'industrie tech, qui devra s'adapter ou contester. L'avenir dira si cette approche "protectrice" est efficace et exportable.

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