OpenAI Nomme l’Ex-Directeur de la NSA à son Conseil d’Administration

Dans une annonce surprenante ce jeudi, OpenAI a révélé que le Général Paul Nakasone, qui a récemment pris sa retraite de son poste de directeur de la National Security Agency (NSA), rejoindra son conseil d'administration ainsi que son comité dédié à la sécurité et la sûreté. Cette nomination de haut niveau semble être une réponse aux critiques selon lesquelles OpenAI va trop vite dans le développement et le déploiement de ses modèles d'IA, au détriment de la sécurité de ses clients et peut-être même de l'humanité.

Une expertise incontestable en cybersécurité et renseignement

Le Général Nakasone apporte avec lui des décennies d'expérience au sein de l'Armée américaine, du U.S. Cyber Command et de la NSA. Bien que les pratiques de ces organisations aient pu être controversées, son expertise en matière de sécurité et de renseignement ne peut être remise en question. Pour OpenAI, qui cherche à s'établir comme un fournisseur d'IA de premier plan auprès des entreprises, du gouvernement et même du secteur de la défense, ce type de savoir-faire institutionnel est précieux.

L'engagement d'OpenAI envers sa mission est en parfaite adéquation avec mes propres valeurs et mon expérience dans le service public.

– Général Paul Nakasone

Cette déclaration semble indiquer une vision commune entre Nakasone et OpenAI. La NSA a récemment défendu sa pratique d'acheter des données de provenance douteuse pour alimenter ses réseaux de surveillance, arguant qu'aucune loi ne l'interdisait. De son côté, OpenAI a été accusé de s'approprier de larges pans de données sur Internet sans autorisation explicite, adoptant une approche similaire.

Vers un renforcement de la cybersécurité grâce à l'IA ?

Selon le communiqué d'OpenAI, les insights de Nakasone contribueront également aux efforts de l'entreprise pour mieux comprendre comment l'IA peut être utilisée pour renforcer la cybersécurité, en détectant et en répondant rapidement aux menaces. OpenAI voit un potentiel significatif de l'IA dans ce domaine, en particulier pour protéger des institutions fréquemment ciblées par des cyberattaques comme les hôpitaux, les écoles et les institutions financières.

Le nouveau comité de sécurité du conseil d'administration, dont fera partie Nakasone, sera chargé de faire des recommandations sur les décisions critiques en matière de sécurité et de sûreté pour les projets et les opérations d'OpenAI. Son fonctionnement exact reste à définir, d'autant plus que plusieurs experts en sécurité de l'IA ont récemment quitté l'entreprise. Une évaluation de 90 jours des processus et des garanties d'OpenAI est actuellement en cours.

Des questions en suspens sur les implications

Si cette nomination de prestige se veut rassurante, elle soulève néanmoins des interrogations. Quelles seront les implications concrètes de l'arrivée d'un ancien chef de la NSA dans la gouvernance d'OpenAI ? Comment cela influencera-t-il le développement et le déploiement de technologies d'IA puissantes mais potentiellement risquées ? La recherche de la sécurité se fera-t-elle au détriment de la transparence et de la responsabilité ?

Seul l'avenir nous le dira, mais une chose est sûre : avec cette nomination, OpenAI affirme clairement ses ambitions de devenir un acteur majeur de l'IA, y compris dans des domaines sensibles comme la défense et le renseignement. Reste à savoir si sa quête de sécurité et d'influence ne se fera pas au prix de certains principes éthiques. La vigilance sera de mise.